Tragédie représentée la première fois à Florence, en 1619, avec un succès dont témoignent les nombreuses éditions de cette pièce qui fit époque dans les annales de l'art dramatique en Italie. (v. Salfi, t. XII, chap VII). L'auteur frère du comte Giudibaldo Bonarelli, auteur lui même de la Filli di sciro (la Phillis de Ciros), dont l'édition a été imprimée à paris, en 1678, avec les jolies figures de Sébastien Le Clerc. - Le Soliman de Prospero Bonarelli fut imprimé,pour la première fois, à Venise chez Salvadori en 1619, in-12 ; c'est, du moins, la seule édition que H cite sous cette date. Outre l'édition de Florence, 1620, dans laquelle les figures de Callot parurent pour la première fois, il en existe deux autres, aussi in-4°, l'une de Rome, Corbelloti, 1632, et l'autre de Bologne, Manolessi 1649. Celle de Rome a échappé à nos recherches. Nous avons pu constater que les planches de Callot décorent celle de Bologne ; mais les planche sont très usées. Une traduction française de cette pièce par Ch. Viou, Sr Dalibray, a été publiée à Paris, 1637, in 4°.
Suite de six estampes, y compris le titre, qui décorent l'édition ci-dessus indiquée de la tragédie de Soliman. Suivant Mariette, cette suite est une des plus belles de Callot. Le titre dont les états différents sont indiqués ci-après n'est pas chiffré. Les cinq autres pièces sont chiffrées de 1 à 5, à la gauche du bas. Voici les dimensions de ces cinq morceaux qui correspondent suivant les numéros, aux différents actes de la pièce.
Largeur : [2]75 à[ 2]79 mm. Hauteur : 203 à 210 mm.
Estampes décorant le livre intitulé : Esseqvie della sacra cattolica e real maesta di Margherita d'Avstria, regina di Spagna, celebrate dal serenissimo don Cosimo II Gran duca di Toscana IIII, Descritte da Giovanni Altoviti. In Firenze, Nella stamperia di Bartoloméo Sermatelli e fratelli. 1612. Suite de vingt-neuf estampes gravées par différents maîtres et dont quinze seulement, que nous allons décrire appartiennent à Callot ; ce sont les premières qu'il ait gravées à l'eau forte, en arrivant à Florence.
Largeur : 170 à 180 mm. Hauteur : 124 à 130 mm.
On connaît deux états de cette suite :
I. Les angles sont aigus.
II. Les angles sont arrondis.
(*) M. Regnault Delalande, Cat. Silvestre, p. 215, compte 49 estampes sur 36 planches ; nous n'avons trouvé que 47 figures et Mariette dit qu'il n'y a que 35 planches en y comprenant le frontispice. Du temps de Mariette ces planches étaient encore dans le cabinet du grand duc, d'où elles ont disparu depuis ; Mariette ajoute : elles sont gravées d'une manière très ferme et le peu de figures qui s'y rencontrent sont des mieux qu'ai faites Callot.
Suite de quarante-sept estampes sur trente-cinq planches(*), gravées pour décorer le livre dont le titre est transcrit ci-après, et composé par le P. Bernardin Amico de Gallipoli, de l'ordre des frères Mineurs. Quoiqu'il y ait dans cette suite quelques figures spirituellement touchées, les gravures qui en font partie appartiennent plutôt à la topographie proprement dite qu'a l'histoire ou au paysage. La description en serait aussi longue que fastidieuse et elle est à peu près inutile , puisque ces pièce se rencontrent le plus ordinairement avec le livre qu'elles sont destinées à décorer. Disons seulement qu'elles sont numérotées de 1 à 47 et qu'on les trouve quelquefois d'un tirage postérieur à l'édition, c'est à dire sans texte au verso. - On a des épreuves de la pièce numérotée 25, avant la banderole contenant l'inscription et avant le chiffre de renvoi. Voici, au surplus le titre du livre dont il s'agit : TRATTATO delle Piante et Immagini de Sacri Edifizi di TERRA SANTA Disegnate in Ierusalemme secondo le regula della Prospettiva, e uera misura della lor grandezza DAL R. P. F. BERNARDINO Amico da Gallipoli dell' ord. di S FRANCESCO de Minori osseruantj Stampata in Roma e di nuovo ristampate dalli stesso Autore in piu picola forma, aggiuntoui la strada dolorosa e altre figure. IN FIRENZE Appresso pietro Cecconcelli ALLE STELLE MEDICEE con licenza de duperri 1620, pet. in-fol.
Deux pièces non chiffrées, destinées à décorer le livre du combat à la barrière décrit ci après, n°s 492-503 mais qui n'y ont pas été employées.
Cette suite renferme, mais dans de moindres proportions, les deux compositions décrites n°s 490 et 491 (v. n°s 496 et 498). Voyez ce que nous avons dit sur cette fête, Mem. de l'Académie de Stanislas, 1852, p. 236. On peut consulter pour la description bibliographique du volume que décorent les pièces de notre artiste, les Recherches sur l'imprimerie Lorraine, par M. Beaupré, p. 382 et suiv. et ses Nouvelles recherches de bibliographie lorraine.
(*) Mariette n'a pas discuté la question ; mais il est loin de partager l'avis exprimé par Gersaint.Dans une dernière note écrite avant l'impression du Catalogue de Lorangère il a dit en parlant du bras gauche :Celui ci se trouve dans quelques exemplaires dudit Combat à la barrière, cela les rend rares et singuliers. Plus tard, et après la publication du Catalogue de Lorangère, il a ajouté : Le petit bras qui est dans l'œuvre de M de Clérambault et qui par la disposition est le même qu'on connaît, me parait bien de Callot et assez finement touché. Je suis en cela d'un sentiment fort différent de Gersaint qui doutait de son originalité (Notes manuscrites, folio 49).
Suite de onze planches, titre compris, non chiffrées. Elles ont été gravées pour décorer l'ouvrage publié sous le titre suivant : Combat à la barrière faict en cour de Lorraine le 14 febvrier, en l'année présente 1627. Représenté par les discours et poésie su sieur Henry Humbert. Enrichy des figures du sieur Iacques Callot, et par luy dédié à Madame la Duchesse de Chevreuse. A Nancy, par Sebastien Philippe, Imprimeur de so Altesse, 1627. Pet in-4° de 58 pages chiffrées, plus un feuillet pour le titre, deux pour l'épître dédicatoire et un feuillet supplémentaire indiquant l'ordre pour mettre les feuilles en leurs lieux. En tête de la page 55 du volume on doit trouver une épreuve d'une petite planche, sans le nom de Callot, mais gravée par lui, et représentant le bras armé issant de la nue. Ce sujet a été gravé deux fois, et les différences signalées ci après peuvent faire supposer l'existence de deux tirages, mais non de deux éditions, du livre pour lequel il a été fait. Le premier tirage se reconnaît à ce caractère, que le bras représenté est le bras gauche avec une banderole sur laquelle on lit : Fecit potentiam in brachio suo. (Rare.) On trouve dans le second tirage le bras droit, toujours armé de l'épée mais sans aucune banderole ni légende. Cette distinction est contraire à l'opinion de Gersaint, suivant lequel la planche portant le bras armé sans banderole est la plus rare et a servi à la première édition du Combat à la barrière. (Catal. Quentin de Lorangère, p. 79) (*). L'assertion de Gersaint est doublement fausse. D'abord il est certain qu'il n'y a eu qu'un seule édition ; c'est ce dont on peut s'assurer en comparant deux exemplaires contenant l'un le bras gauche et l'autre le bras droit. La composition typographique est la même dans l'un et dans l'autre. Ensuite il est constant que le bras armé, sans banderole, quoique peu commun, se trouve beaucoup plus facilement que l'autre. La diversité des exemplaires peut provenir soit de la perte de la planche, soit d'un accident arrivé pendant le tirage. Voici quelle est à cet égard, l'opinion de M. Barbe, ancien amateur Nancéien qui vivait du temps de Dom Calmet : la planche portant la banderole avec l'exerque Fecit potentiam in brachio suo, a été gravée la première et des exemplaires ont été tirés ainsi. Puis la planche ayant été perdue, Callot a été forcé de la graver de nouveau, mais sans banderole ni légende - Cette version n'est pas impossible ; cependant n'est-il pas plus vraisemblable que l'artiste lui-même s'est aperçu pendant le tirage qu'il avait, par erreur, représenté le bras gauche au lieu du bras droit ? Dans cette hypothèse il aurait fait suspendre le tirage et retiré ou détruit la planche primitive : ce qui explique la rareté des exemplaires avec le bras gauche. Dans tous les cas il est certain qu'il n'y a eu deux éditions, comme on le croit communément. Il est même possible qu'il n'y ait eu qu'un seul tirage et qu'on ait réservé en haut de la page 53 un espace blanc pour y placer la petite planche représentant le bras armé. Dans quelqu'hypothèse qu'on se place, il est évident que la composition typographique des pages 53 et 54 a été tirée avant qu'aucune planche représentant le bras armé ait été appliquée à ce feuillet. Il est impossible d'expliquer autrement la similitude parfaite qui existe dans le texte de tous les exemplaires imprimés, quelque soit le bras qui s'y trouve représenté. On trouve des épreuves du bras armé, sans banderole, tirées hors texte et qui proviennent d'une planche fatiguée, tandis qu'on ne rencontre pas de semblables épreuves de l'autre planche. Ce fait vient à l'appui du système que nous soutenons. Avant de passer à la description des pièces de cette suite dont, le titre excepté, on ne rencontre jamais qu'un seul état, nous ferons observer : 1° que le premier tirage est celui qui, pour huit au moins des morceaux, a eu lieu en tête de placards que nous décrivons ci-après ; 2° que le second tirage des planches qui ont servi au livre , et qui est contemporain du premier, a eu lieu sur un papier de fabrication lorraine, portant des marques semblables ou analogues à celles que nous représentons planche 1. Cette remarque est indépendante de celle qui concerne les exemplaires du livre renfermant le bras armé avec la banderole. Ces exemplaire contiennent toujours (à moins d'interpolation frauduleuse) les épreuves d'un tirage antérieur à celui ou l'on voit le bras armé sans banderole. Cette suite est difficile à trouver belle. - A défaut d'épreuves tirées sur les placards, et qui sont incontestablement les premières, on préfère en général, et avec raison, les épreuves jointes au livre de Henry Humbert et tirées sur papier de fabrication lorraine. Cependant on rencontre des épreuves qui, ayant été repliées sur elles mêmes et reliées avec le volume, ont perdu beaucoup de leur velouté. Cette remarque est surtout valable à l'égard des numéros 500 et 501, qui portent quelquefois des traces ineffaçables de leur passage entre les mains de relieurs mal habiles. Au moyen des remarques qui précèdent, on peut aisément déjouer les manœuvres illicites, consistant à présenter comme provenant du tirage des placards, des épreuves d'un tirage postérieur à celui de l'édition et par conséquent sans marques lorraines, ou des épreuves provenant du livre, mais dont on aurait eu soin de faire disparaître frauduleusement, sans jamais y parvenir complètement, les traces de pliure.
Elles se composent de dix morceaux, trois en haut, trois en bas, deux à droite, et deux à gauche. Les ornements, les portraits et les armoiries ne sont pas de la main du maître. Les sujets renfermés dans les cartouches appartiennent seuls à Callot. Ces bordures s'assemblent au moyen de doubles lettres de renvoi, de A à F. Elles sont placées alternativement au haut et au bas de chaque morceau. La lettre A se trouve à la droite du haut de l'assemblage total, et la lettre F au milieu du haut.
Elles se composent de dix morceaux : trois en haut, trois en bas, deux à droite et deux à gauche. Les ornements, les armoiries et les portraits ne sont pas de la main du maître. Les quatre sujets renfermés dans des cartouches appartiennent seul à Callot. Ces bordures s'assemblent au moyen de double renvoi de G à M. Elles sont placées alternativement au haut et au bas de chaque morceau. La lettre G se trouve à la droite du haut de l'assemblage total, et la lettre M au milieu de la pièce du haut, sous le portrait du roi.
Ces pièces ne sont plus à Florence. Elles sont sorties du cabinet du grand duc vers la fin du siècle dernier, époque à laquelle il en a été fait plusieurs tirages sur un papier fort et très différent du papier italien qui caractérise les anciennes épreuves. On ne sait par quel accident la seizième planche, celle qui représente le couronnement de la grande duchesse Christine de Lorraine, a été égarée peu de temps après avoir été gravée. Il est certain qu'elle ne se trouvait pas dans le cabinet du grand duc avec les quinze autres ; cependant les seize planches ont été réunies dans la même main, en Angleterre, à une époque que nous ne pouvons préciser. Ces seize planches ont été apportées à Paris en 1853, et l'on a cherché à les vendre à un prix fort élevé, mais infructueusement. Le détenteur actuel nous est inconnu ; mais nous savons qu'il a été fait, en Italie et en Angleterre plusieurs tirages de la suite entière, et nous avons pu constater, au moins pour la seizième planche, qu'elle a été retouchée dans le haut, et qu'il y a été ajouté, dans la marge, une inscription italienne que nous rapporterons au n° 549. La lettre a pu être ajoutée aux quinze autres morceaux qui, dans les épreuves antérieures à celle du jour, se rencontrent sans aucune inscription marginale.
Suite improprement appelée les Batailles des Médicis. Elle se compose de seize pièces non chiffrées, dont quinze au burin et une à l'eau forte (n° 544). ces seize planches représentent les principales actions de Ferdinand Ier, grand duc de Toscane, ainsi que plusieurs victoires remportées sur les Turcs, par les chevalier de Saint-Etienne, pendant le règne de ce prince.
Largeur : 302 à 305 mm. Hauteur : 200 à 220 mm. dont 25 a 35 de marge.
Ces gravures qu'on a quelquefois trop vantées, nous paraissent avoir été exécutées vers 1614, alors que Callot ne travaillait pas encore uniquement d'après ses propres dessins. Les unes sont d'après les peintures de Mateo Roselli et de Bernardino Pocetti, qui se trouvent au palais ducal et dans la maison de plaisance de Saint-Marc à Florence, où le cardinal Charles de Médicis les a fait peindre. Tempesta passe pour avoir fourni le dessin de toutes les autres. Cependant Mariette, qui reconnaît avec raison le dessin de Tempesta dans quelques pièces, attribue à Callot lui-même l'invention de plusieurs sujets. Les planches qui composent cette suite, dit il, se conservent dans le cabinet du grand duc, ce qui fait que les épreuves sont si rares (*). Callot n'a mis son nom à aucune, et il était pourtant fort avancé, à en juger par celle gravée à l'eau forte, dans laquelle il fait voir qu'il y était bien plus propre qu'à manier le burin. Voici le détail des sujets dont Mariette avait reçu l'explication de M. Bianchi, antiquaire de S. A. R. le grand duc de Toscane, et garde de ses curiosités ; détail que nous complétons en précisant, lorsqu'il y a lieu, la description des pièces de manière à les faire reconnaître
Les n°s 551 et 553 ont été copiés, en contre-partie, par Claude Goyrand.
(*) On trouve dans la vie de Callot, par Balduccini, un passage qui se rapporte au fait historique représenté par les estampes que nous décrivons. Le résultat de ce combat, livré le 23 novembre 1617, près de l'île de Corse, fut la prise des vaisseaux turcs, avec 160 prisonniers. La nouvelle de cette victoire s'étant répandue à Florence, on éprouva la plus grande curiosité d'en connaître les détails. Une relation en fut aussitôt imprimée, et l'on y joignit les gravures de Callot, dont les planches anonymes furent placées dans le garde-meuble du grand duc. - Nous n'avons pu découvrir cette relation. Quand aux planches, elles ont disparu de Florence avec toutes celles que possédait le grand duc. Nous ignorons ce qu'elles sont devenues.
(*) Balduccini nous a conservé les noms des commandants des quatre galères florentines. La plus forte était dirigée par le chevalier Alphonse Sozzifanti de Pistoie. Les trois autres étaient montées savoir : la Sainte-Marie-Madeleine par le chevalier Jean-Paul marquis del Monte ; le Saint-François, par Ferdinand Suarès ; et le Saint-Etienne par Thomas Fedra Inghirami. L'amiral Jacques Inghirami dirigeait le combat.
Suite de quatre pièces, non chiffrées, représentant le combat de quatre galères du duc de Toscane, sous la conduite de Jacques Inghirami, amiral des chevaliers de Saint-Etienne, contre des vaisseaux turcs. - Morceaux anonymes(*).
Largeur : 194 à 200 mm. Hauteur : 145 à 149 mm., dont 11 à 12 de marge.
Il existe deux autres pièces relatives à des combats de galère, mais qui ne paraissent pas se rapporter aux faits dont nous venons de parler. Nous n'avons pu découvrir ces pièces qui sont extrêmement rares et que Mariette n'avait vu que dans l'œuvre de M. de Beringhen. Il les décrit ainsi dans ses notes manuscrites : Deux pièces gravées à l'eau forte, à Florence, dans la même manière et apparemment dans le même temps que ces quatre pièces de bataille navale des galères du grand duc contre des vaisseaux turcs. Callot n'y a mis ni son nom ni aucune marque, mais elle n'en sont pas moins de lui et de son beau. Il y a au bas ces inscriptions relatives aux lettres de renvoy qui sont sur la planche : A Galeone d'Alieri di 2000 salme combattutto da 5 galere di Toscane a capo spartivento. - B. Tartana di tunisi pressa della Capitana a vista della Rocella in Calabria. - Au bas de l'autre pièce : C Galera Turchesca presa della Capitana sotto la fortezza di schiatti nell' Archipelago. - D Fortezza dell'Isola di Schiatti. Elles ont chaccune 3p 6l haut, sur 5p 9l travers.
Cette suite a été copiée. - On y joint quelquefois les deux rencontres de cavalerie décrites n°s F95 et 596. Ces deux pièces s'ajoutent, le plus souvent, à la suite des exercices militaires. V. n° 582 et suiv.
Suite de sept pièces, y compris le titre gravé par Abraham Bosse après la mort de Callot. Ce titre n'est pas chiffré. Les six autres pièces portent les numéros 1 à 6, à la gauche du bas, dans l'intérieur de l'estampe ; au n° 2 ce chiffre est, en outre, reproduit à droite. Au dessous ou à côté des numéros de gauche, on lit : Israël ex ou excud. Cum privil Reg. Ces compositions expriment les premières pensées de l'artiste sur les calamités de la guerre. Plusieurs de ces pensées se trouvent reproduites et complétées dans la suite connue sous le nom de Grandes misères de la guerre, que nous décrivons ci-après. Les Petites misères ne paraissent pas avoir été publiées du vivant de Callot. Jusqu'à ce jour, on n'a découvert aucune épreuve avant le nom d'Israël. Il est probable que ces planches ne sont parvenues dans les mains d'Israël Henriet qu'après la mort de Callot. Voici les dimensions de ces planches qui se conservent dans notre cabinet :
Largeur : 113 à 115 mm. Hauteur : 51 à 57 mm.
Cette suite a été copiée.
(*) On lit à ce sujet dans les notes manuscrites de Mariette : Ceci représente particulièrement la vie du soldat et un tableau de tout ce qu'il fait souffrir aux autres et des malheurs auxquels ils est lui même exposé... C'est un des ouvrages où cet habile graveur a donné le plus de preuves de son savoir et qui lui a acquis, en même temps, le plus de réputation.
(**) La suite de cet état, qui se trouve au cabinet des estampes, porte sur le titre la signature P. Mariette 1667 ; mais ce titre appartient au second état, car on y voit le n° 1.
Cette suite, l'une des plus belles du maître (*), se compose de dix-huit pièces qui représentent, plus complètement que dans la suite précédente, les malheurs occasionnés par la guerre. Sauf le titre, dont les dimensions sont indiquées ci-après, les planches de cette suite ont les dimensions suivantes :
Largeur : 183 à 188 mm. Hauteur : 80 à 83 mm.
On connaît trois états de cette suite :
I. Avant les vers et avant les numéros au bas de chaque pièce ; celles qui sont cotées, dans le second état, de 2 à 17 portent comme dans celui-ci : Israël ex ou excud. Cum Privil Reg., sauf le n°2, où les mots Privilegio Regis se lisent en toutes lettres. Sur le n° 18 on lit : Callot Fecit Israel excudit. sans mention de privilège. Le titre est semblable à celui qui accompagne le second état. - Très rare(**).
II. Au bas de chaque morceau, le titre excepté, on lit six vers français, disposés deux par deux. Leur auteur est le trop fécond abbé de Marolles. Chaque morceau est numéroté de 1 à 18. Dans la description qui va suivre, et qui se rapporte à cet état, nous reproduisons seulement le début du premier vers.
III. L'excudit d'Israël sur les pièces N°s 2 à 18, ainsi que la mention du privilège sur les pièces 2 à 17, ont été enlevés. Ces mots ont été remplacés par ceux-ci : Callot inv. et fec. Sur le n° 18, on a laissé subsister la mention Callot fecit; les mots Israel excudit sont effacés. La marge est entourée d'un trait carré.
On rencontre quelquefois des épreuves de cette suite qui ont été tirées au milieu de cartouches gravés par P. Giffard, sur les dessins de Seb. Le Clerc. Jombert a donné la description de ces cartouches dans son catalogue de l'œuvre de Le Clerc, n° 324. Ils ont été commandés par Fagnani qui croyait donner, ainsi, quelque valeur aux épreuves qu'il fit tirer avec ces ornements. Jombert ajoute avec raison, que ces épreuves n'ont pas été pour cela rendues meilleures.
Cette suite a été copiée. - Les éditions différentes dont parle M. de Heinecken sont des copies.
Suite de treize pièces, titre compris, représentant des soldats dans différentes attitudes. . On lit au milieu du bas de chaque morceau : Cum pivile. Reg. Israel excudit. Cette mention est différente sur le titre.
Largeur : 82 à 84 mm. Hauteur : 62 à 64 mm.
On joint le plus souvent à cette suite les deux combats ou rencontres de cavalerie décrits ci-après, n°s 595 et 596.
On connaît deux états de ces planches qui se conservent, à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Avant les n°s 1 à 12 à la droite du bas. Le titre n'est jamais chiffré. On le rencontre quelquefois avant toute lettre.
II. avec ces numéros.
Ces deux pièces se joignent, le plus souvent, aux Exercices militaires. C'est dans cette pensée que Fagnani, après avoir acquis ces planches, y fit ajouter les n°s 13 et 14.
Largeur : 94 mm. Hauteur : 45 mm.
On connaît deux états de ces planches qui se conservent, à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Avant les n°s 13 et 14.
II. Avec ces numéros.
Suite de dix planches numérotées au bas, à droite, de 1 à 10, représentant la faces et le revers de 106 monnaies différentes ayant cours en Europe du temps de Charles IV. On lit sur toutes ces planches à gauche : J. Callot f. à droite des n°s 2 à 9 on lit : Israel Silvestre ex. ou excudit cum privil. Regis. On lit sur la planche n° 1, à la suite du nom de Callot : A Paris chez Israel Silvestre, rüe de l'Arbre sec, au logis de Monsr. le Mercier Orfevre de | la Reyne, proche la croix du Tiroir. Avec privil. du Roy. 1662.
Hauteur des 9 premières planches : 300 mm. Largeur : 220 mm.
Les dimensions de la 10e planche sont :
Hauteur : 220 mm. Largeur : 225 mm.
Les planches chiffrées 2 et 10 se trouvent à Nancy,dans le cabinet de M. Thiéry. Ce sont, dit Mariette, les pièces les plus négligées de Callot. Il n'a pu les exécuter avant 1630 puisqu'il s'y trouve des monnaies de 1629. Suivant Gersaint (catalogue de Lorangère, p. 96), cette suite aurait été gravée pour Gaston, frère de louis XIII.
Cette suite a été copiée.
On comprend généralement sous ce titre une suite de trois pièces, non chiffrées, représentant trois personnages de la comédie italienne.
- Jolie suite gravée à Florence vers 1619. Il est difficile d'en trouver de belles épreuves dont les fonds soient bien distincts.
Hauteur : 214 à 216 mm. Largeur : 146 à 148 mm.
(*) Elles en sont sorties vers la fin du dix-septième siècle, puisque les deux planches de la guerre d'amour portent l'adresse de Rossi.
Suite de trois pièces, non chiffrées, dont une en hauteur et deux en largeur, représentant trois intermèdes joués à Florence, sur le théâtre du palais ducal, pendant le carnaval de 1616. Nous donnons les dimensions de chaque pièce en la décrivant. On lit, au sujet de cette suite, dans les notes de Mariette : Les planches de ces trois pièces sont dans le cabinet du Grand-Duc de même que toutes les précédentes, à ce qu'assure Balduccini(*). Celles-ci sont fort rares, surtout la deuxième et la troisième, qui sont en travers. Il y a à toutes : Iullius Pariggi inv. I. Callot delineavit et fecit, ce qui ne fait que confirmer dans ma pensée que Callot a gravé ces pièces sur ses propres dessins, et que Parigi n'a été que le dessinateur des machines.
On attribue généralement le dessin de ces pièces à Jules Parigi. Cependant, Mariette, qui avait exprimé cette opignon, a dit plus tard, dans ses notes manuscrites : Ces pièces sont d'une rareté extraordinaire à trouver bien imprimées, elles sont des commencements de Callot à l'eau forte ; mais il y a mis beaucoup d'esprit. Je crois après l'avoir bien examiné, qu'il ne les a gravées sur d'autres dessins que les siens.
Suite de trois pièces, non chiffrées, représentant une fête donnée, pendant le carnaval de l'année 1615, sur la place Sainte-Croix de Florence, à l'occasion de l'arrivée du prince d'Urbin dans cette ville.
Largeur : 296 à 300 mm. Hauteur : 225 à 227 mm., dont 6 à 8 de marge.
La description de cette fête a été publiée, mais sans gravure, sous le titre suivant : Guerra d'amore festa del serenissimo gran duca di Toscana Cosimo secondo, fatta in Firenze il carnavale del 1615. Firenze, nella stamperia di Zanobi Pignoni, 1615 in-4. - Relation en prose et en vers. Il résulte de cette description que le sujet des joutes et des ballets qui les accompagnèrent fut la dispute des prétendants à la main de Luscinde. Ces prétendants, ou chefs d quadrilles, étaient le duc Cosme II, sous le nom d'Indamore, roi de Narsingue, et son frère dom Laurent de Médicis, sous le nom de Gradamite, roi de Melinde. L'entrée des chars eut lieu dans l'ordre suivant : 1° le char de la reine des Indes ; 2° celui de l'Asie ; 3° celui de l'Afrique ; 4° celui de Mars et de Vénus. Les figures gravées pour perpétuer le souvenir de cette fête sont, au moins au nompbre de dix-neuf, dont trois sont de Callot et les autres ont dû être gravées par Parigi, Canta-Gallina et autres artistes. La relation imprimée ne mentionne que deux des pièces gravées par Callot, qui d'après l'ordre indiqué seraient la seconde et la douzième. Du reste Andrea Salvadori, auteur de cette relation, ne fait pas connaître les noms des graveurs ; il indique seulement que les desssins des machines, des costumes et du théâtre ont été fournis par Jules Parigi, l'un des maîtres de Callot, et que le directeur de la fête fut Jean del Turco, l'un des protecteurs de l'artiste Lorrain, par qui il fit graver l'arbre généalogique de la famille del Turco, décrit sous le n° 600..
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Suite de cinq pièces, non chiffrées, représentant une autre fête donnée aussi à l'occasion de l'arrivée à Florence du prince d'Urbin, sur la même place Sainte-Croix. Les quatre premières pièces représentent les chars qui doivent figurer dans la fête, et la cinquième donne le détail d'un épisode de cette fête.
Dimensions de quatre premières pièces :
Hauteur : 228 mm. Largeur : 153 mm.
Dimensions de la cinquième pièce :
Largeur : 295 mm. Hauteur : 223 mm., dont 12 de marge.
Cette suite a été copiée.
Cette suite, composée de vingt-quatre pièces, titre compris, est souvent désignée sous le titre de Bailli ou de Currucucu. La première désignation est évidemment fausse. Le mot Bailli n'a aucun sens, tandis que Balli en italien signifie danses. Quand au mot Currucucu ou Cucurucu, il nous a été impossible d'en découvrir la signification. Il paraît indiquer l'un des personnages de la Comédie italienne désigné sous le nom de Cucurucu, sur le titre et la dix-neuvième pièce de la suite. Chaque pièce représente deux bouffons de la Comédie italienne dans des postures grotesques. Le nom de chaque personnage est indiqué au bas. Dans la description qui va suivre, nous désignerons chaque pièce par le nom des deux personnages qui y sont représentés.
Largeur : 91 à 96 mm. Hauteur : 71 à 75 mm.
Sauf le titre, que nous décrirons séparément, on connaît deux états de cette suite, dont les planches sont conservées à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Avant les numéros, ajoutés par Fagnani, à la droite du bas de chaque morceau. - Il y a un grand choix à faire entre les épreuves de cet état ; celles dans lesquelles les lointains se voient distinctement sont les seules bonnes.
II. Avec ces numéros.
Cette pièce a été copiée.
(*) On prétend que ces quatre sujets ont été gravés sur une seule planche en forme de frise, et que cette planche aurait ensuite été coupée en quatre par l'artiste ; mais cette tradition n'est point justifiée, et nous n'avons rencontré personne qui ait vu des épreuves de cette fris. Néanmoins cette opinion n'est pas inadmissible, et, en suivant l'ordre indiqué par notre description, on reconnaît qu'il y a pu exister originairement une seule planche. Ainsi, dans les épreuves du premier et du second état, on voit qu'on a effacé quelque chose, à droite, à la suite de la terrasse, et au delà du trait carré ; de plus, les racines de l'arbre qui se trouvent à droite dans le troisième morceau se prolongent dans le quatrième.
Suite de quatre estampes non chiffrées. Ces sujets ont été inspirés à l'artiste par les souvenirs de son séjour parmi les Bohémiens, lors de son premier voyage en Italie.
Largeur : 235 à 236 mm. Hauteur : 122 à 123 mm.
On connaît quatre états de cette planche qui se conservent, à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Avec les vers que nous rapportons ici, mais avant le nom de Callot. - Très rare (*)
II. Avec le nom de Callot sur chaque morceau, comme nous le rapportons. Dans ces deux états, les angles des planches sont aigus, les lointains se distinguent parfaitement et les épreuves sont tirées sur un papier de fabrication Lorraine, au chiffre de Charles IV (double C entrelacé avec la croix de Lorraine).
III. On lit, à droite, au bas du second morceau : Israel Silvestre excudit, cum privi Regis. Les angles sont arrondis et les lointains ont beaucoup perdu.
IV. L'adresse de Silvestre a été enlevée. On lit au bas du premier morceau, vers la droite : chez Md Vincent proche St Benoît, rue St Jacques à Paris.
Cette suite a été copiée.
Suite de douze pièces représentant les costumes de la noblesse lorraine vers 1625. On y voit six gentillhomes et six dames.
Hauteur : 142 à 145 mm. Largeur : 92 à 94 mm.
On connaît deux états de ces planches, qui sont conservées à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry ; elles n'ont jamais été chiffrées.
I. Avant l'adresse de Silvestre sur le premier morceau. les lointains se distinguent parfaitement. Les épreuves de cet état, qui ont conservé leurs marges, présentent, dans le filigrane du papier, les armes de Charles IV (double C traversé de la croix de Lorraine). Elles ont été tirées deux par deux commes celles de la suite de gueux, décrite ci-après, n°s 685 et suivants.
II. On lit au bas du premier morceau, un peu au delà du nom du maître : I. Silvestre ex. cum privil. Regis. Les lointains laissent beaucoup à désirer.
Gentillhommes :
Cette suite a été copiée.
(*) Il existe deux tirages bien distincts de cet état. Le premier se reconnaît au chiffre de charles IV (le double C couronné et traversé de la croix de Lorraine) qu'on aperçoit dans le filigrane du papier, sur les marges latérales de plusieurs pièces dont le nombre varie. Les épreuves ayant été tirées deux par deux, ce chiffre ne peut être vu en son entier que dans le cas où les feuilles n'ont pas été séparées. Lorsque cette séparation a eu lieu, quelques marges latérale présentent des fragments du chiffre dont il s'agit. Cette remarque est surtout sensible dans les épreuves qui ont conservé sdeux ou trois centimètres de marge. Cependant on trouve encore quelquefois des fragments du chiffre de Charles IV à des pièces qui ont été coupées jusqu'à la marge du cuivre. Il va sans dire que, même dans les épreuves avec marge, le chiffre ne se voit pas à toutes les pièces, mais seulement à la moitié d'entre-elles et quelquefois à un moins grand nombre. M. Robert-Dumesnil possédait 12 dessins origineaux de cette suite. Ce sont ceux dont les planches sont chiffrées 4, 5, 6, 8, 12, 13, 15, 17, 18, 21, 22 et 23. Nous croyons que ces dessins, à la plume, ont été faits sur les premières pensées inspirés au maître par les types italiens. Huit de ces dessins sont possédés aujourd'hui par MM. le baron Salis et Thiéry ; les quatre autres se conservent dans notre cabinet.
Suite représentant des gueux ou mendiants d'Italie dans des attitudes diverses ; elle est composée de vingt cinq estampes, y compris le frontispice de 145 m. de haut sur 93 mm. de large.
Dimensions des autres morceaux : non compris le n° 3 : Hauteur : 137 à 139 mm. Largeur : 86 à 91 mm.
Sauf le frontispice, qui sera l'objet d'une description spéciale, On connaît deux états de ces planches, qui sont conservées à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Elles ne sont pas chiffrées(*).
II. Elles sont chiffrées de 2 à 25, à l'angle gauche du bas, ces chiffres ont été ajoutés par Fagnani.
Elles ont été copiées plusieurs fois.
Suite de deux pièces non chiffrées, exécutées en Lorraine après le séjour de Callot à Paris, et sur les dessis qh'il avait pris à Paris, en 1629, pendant qu'il logeait chez Henriet au Petit Bourbon.
Largeur : 335 mm. Hauteur : 165 mm. dont 7 de marge blanche.
On connaît quatre états de ces pièces.
I. Avant le nom de Callot sur l'eau pour la première, et sur la terrasse, à droite, pour la seconde. - Très rare.
II. On lit aux endroits indiqués : Callot fec.
III. On lit, au milieu de la marge : Israel Silvestre ex. cum privilegio Regis. Nous n'avons aperçu cette mention que sur la pièce représentant le Louvre.
IV. Les deux planches ont été retouchées par un maladroit qui les a ruinées complètemenr. En cet état, le nom et l'excudit d'Israël Silvestre ont disparu, et la marge blanche a été réduite à 3 mm. Ces planches ont été longtemps en possession de Leloutre, marchand à Paris, qui a débité un nombre considérable d'épreuves des planches retouchées. Les derniers tirages des planches tretouchées ont donné des épreuves boueuses ; mais les épreuves du jour ressemblent, au premier aspect, à celles du tirage d'Israël Silvestre. Les bonnes épreuves du second état se reconnissent à ce qu'elles sont tirées sur un papier de fabrication Lorraine au chiffre de Charles IV (double C couronné, traversé de la croix de Lorraine).
Cette suite a été copiée.
Cette suite de quatre pièces, nonchiffrées, est ce que Callot a fait de mieux dans le genre du paysage. Mariette pense qu'elle a été gravée à Florence. Cette opinion s'appuie sur cette circonstance que la quatrième pièce ext gravée sur un fragment de la planche décrite ci dessus n° 539, au revers de laquelle on trouve des essais de gravure pour la pièce de la suite des Médicis représentant un enrôlement de soldats. Nous croyons toutefois que l'opinion de Mariette ne doit pas être admise, puisqu'on rencontre des épreuves du premier état de la première pièce qui ont été tirées avant que le maître y ait mis son nom, et dont le papier, ainsi que celui des trois autres, est de fabrication lorraine au chiffre de Charles IV (double C couronné, traversé de la croix de Lorraine). On doit dés lors supposer que Callot avait apporté de Florence à Nancy la planche portant l'essai de gravure fait pour la suite des Médicis, et qu'il s'en est servi pour graver l'un des quatre paysages que nous décrivons (notre n°4).
Largeur : 217 à 220 mm. Hauteur : 85 mm.
Suite de quatre pièces non chiffrées. Elles sont gravées au burin d'après des copies du Bassan par l'un des Sadeler. Qooique l'une de ces pièces (l'hiver) porte seule le nom du maître, on peut supposer qu'elles sont toutes de lui ; car il a gravé la lettre des douze vers italiens, disposés sur trois colonnes, qui se trouvent dans la marge. Cependant, comme cette suite date de l'époque ou Callot était en apprentissage à Rome chez Philippe Thomassin, il serait possible qu'il eut été chargé de graver les inscriptions des trois pièces exécutées par d'autres apprentis. Cette supposition est corroborée par le fait qu'on lit à la gauche de la pièce représentant l'été : LVCAS FECIT. Cette suite est aussi rare que médiocre.
Dimentions des trois premières pièces : Largeur : 275 mm. Hauteur : 211 mm., dont 12 de marge
(*) On lit à cet égard, dans les notes manuscrites de Mariette, folio 28 : Les douze mois de l'année gravés au burin par J. Callot dans ses commencements en Italie, dont les dessins sont de Josse de Momper d'après ceux de Collaert (je crois Jean et Adrien). Il y a mis son nom (I. Callot Fe.) à la première feuille et au mois de mars (I. Callot Fe) ; à toutes les autres, il n'a pas mis son nom, et il se pourrait fort bien faire qu'il y en eut parmi elles qui ne fussent pas de lui. Il est cependant assez difficile de l'affirmer sur des œuvres qui se ressentent autant des marques de l'apprentissage, et où il n'y a encore aucune manière formée. - En marge, Mariette a ajouté ce qui suit : Les mois de Février, May, Juillet, Août, Septembre, Octobre, ne me paraîssent pas de Callot. Nous partageons cet avis, en ajoutant que ces pièces sont précisemment celles dont la lettre n'est point de la main du maître. C'est par ce motif que nous ne les avons pas comprises dans notre description.
La suite entière se compose de douze pièces gravées au burin, d'après les dessins de Jodocus de Monper, dans l'atelier de Philippe Thomassin, à Rome. Au bas de chaque pièce, on lit quatre vers latins. Deux pièces seulement portent le nom de Callot : ce snt celles qui représentent les mois de Janvier et de Mars. Le mois d'Avril paraît aussi être de sa main. Les mois de Juin, de Novembre, et de Décembre ont peu de rapport avec la manière du maître, et cependant la lettre est aussi de sa main. Nous décrivons seulement les pièces de cette suite qui se rapportent aux mois que nous venons d'indiquer, en exprimant nos doutes à l'égard de celles qui ne sont pas signées par lui(*). - Cette suite est aussi médiocre et aussi rare que la précédente.
Cette suite a été copiée.
Suite de dix sept pièces, titre compris, représentant des personnages de différentes nations. La dernière est très douteurse. Dans treize pièces, une des figures est au trait, et l'autre ombrée. Cette suite a été gravée pour servir de modèle à ceux qui apprenaient à dessiner à la plume. On rencontre des épreuves de quelques pièces qui ont été tirées avant les lointains gravés par l'artiste, et Mariette suppose qu'il peut y avoir de semblables épreuves de toutes les planches. Cela ne nous paraît pas vraissemblable ; car les planches dont il existe des épreuves sans fond sont toujours les même. On n'en connaît que cinq. Ce sont celles qui dans la suite portent les n°s 3, 5, 7, 10, et 13. Quand à la pièce douteuse (dont il y a des épreuves avec le n° 15, bien que ce numéro se trouve aussi à l'avant dernière pièce de la suite), on ne la rencontre jamais qu'avec le fond blanc. Les épreuves de cette pièce avec fond proviennent d'une autre planche qui est une copie de la première. Cette pièce douteuse se place ordinairement à la fin de la suite. Nous décrivons séparément chaque pièce de la suite, en suivant l'ordre des numéros ajoutés par Fagnani, de 1 à 16, et en rejettant à la fin la pièce douteuse.
Cette suite a été copiée.
Suite de vingt et une pièces gravées à Nancy sur des dessins faits à Florence en 1616, et dont les fonds sont toujours blancs. Elle représente les difformités du corps humain sous divers types dont plusieurs sont évidemment impossibles. L'une des planches de cette suite (celle que nous décrivons n° 748) a été perdue quelques années après avoir été gravée. Elle n'a jamais été remplacée par l'artiste, et celle qu'on veut lui substituer, ou qu'on ajoute quelquefois à la suite n'est qu'une copie en contre-partie de la planche perdue. Tel est aussi l'avis de Mariette, d'après lequel le nombre de pièces gravées par Callot pour cette suite est seulement de vingt et un. Les vingt planches conservées passèrent successivement entre les mains de Silvestre, qui mit son nom au titre, et de Fagnani qui fit ajouter des numéros aux autres pièces. Le titre n'a jamais été chiffré. Fagnani avait d'abord fat mettre des numéros 1 à 19 sur les autres pièces de la suite ; les traces de ce premier numérotage sont encore visibles sur les planches. Peu de temps après, il fit effacer ces chiffres et les remplaça par une nouvelle série de 2 à 20. Peut être avait il eu d'abord l'idée de faire copier la planche perdue et de lui donner le numéro 1. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'il n'y a point de numéro 1 dans la suite chiffrée, et nous n'avons jamais vu d'épreuves numérotées autrement que nous l'indiquons ci-après. La planche du titre non chiffrée et celles des dix neuf autres pièces chiffrées 2 à 20 se conservent à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry. Sauf le titre, dont nous indiquerons les étés séparément, et la planche perdue dont il n'esxiste qu'un seul état, on connaît deux états de ces planches :
I. Avant les numéros.
II. Avec les numéros 2 à 20 ajoutés par Fagnani à la droite du bas.
Nous indiquons la dimension de chaque pièce en la décrivant. Il n'existe aucun trait carré, et les mesures ont été prises sur la marque du cuivre.
Outre la reproduction faite à Nancy par Callot, cette suite a été copiée et imitée.
(*) Voici à cet égard, le sentiment de Mariette : Comme un ouvrage de la nature de celui-ci ne peut être recommencé, même par l'auteur, sans perdre beaucoup de l'esprit des originaux, l'on ne doit pas être surpris si Callot, qoique pour lors dans sa plus grande force, n'a pu réussir à les imiter parfaitement.
Callot a gravé une première suite de Caprices en cinquante pièces, y compris le titre et la dédicace à Laurent de Médicis. Elle a été exécutée à florence, vers 1617, et elle n'a jamais été chiffrée. Quoi qu'il en soit, il est certain que la suite entière a été gravée de nouveau à Nancy par Callot, afin de servir de modèle aux personnes qui apprenaient à dessner à la plume.
Cette seconde suite est gravée dans le même sens que la première, à l'exception de deux pièces qui sont en contre-partie (voyez les N°s 10 et 18 de la pièce chiffrée). Elle est d'une pointe moins spirituelle et moins harmonieuse ; aussi est elle beaucoup moins estimée (*). La première suite, gravée sur un cuivre mou, n'a pu fournir qu'un très petit nombre de bonnes épreuves des pièces qui contiennent les fonds. La seconde, pour aquelle l'artiste a emplyé un cuivre plus dur et qui a mieux résusté au tirage, a donné un plus grand nombre d'épreuves satisfaisantes qu'on rencontre moins difficilement que les premières. On trouve souvent des suites mélangées d'épreuves de Florence et de Nancy, et il est fort difficile de distinguer les unes des autres. Nous avons essayé d'indiquer la différence qui existe entre chaque pièce, sans avoir pu toujours y parvenir. Le plus ordinairement, elle consiste en ce que la même pièce de chaque suite a quelques millimètres en plus ou en moins. Disons toutefois que cette différence n'est pas toujours bien caractéristique, parce que la dimension des épreuves d'une même planche, ou de deux planches égales, peut varier suivant la force et la qualité du papier. Quand aux différences dans la gravure, elles sont presque toujours impossibles à décrire, et l'attribution ne peut résulter que d'une comparaison attentive. Pour reconnaître ces différences, il est nécessaire de prendre pour type une suite numérotée, qu'on se procure assez facilement, et de la confronter avec les épreuves douteuses qui ne portent pas de numéros. La suite de Florence n'ayant pas été chiffrée, les épreuves qui diffèrent de celles de la suite numérotée sont évidemment d'origine florentine. Au contraire, celles qui sont identiques à la suite chiffrée, sont d'origine Lorraine.
Nous avons suivi, pour notre description, l'ordre indiqué par les numéros que Fagnani a ajouté, au commencement du dix-huitième siècle, à la suite gravée à Nancy. Cet ordre est loin d'être logique, et il n'est pas du tout celui qu'on rencontre dans les anciens exemplaires de Florence à toute marge et d'ancienne reliure ; mais nous ne pouvions adopter cet ordre logique qu'en rendant très difficile la confrontation avec la suite numérotée, confrontation qui offre le moyen le plus sûr de reconnaître la provenance des pièces détachées.
Pour faciliter les recherches, nous avons décrit simultanément les deux planches représentant le même sujet. Celle que nous indiquons comme la première appartient à la suite gravée à florence ; la seconde planche désigne la reproduction faite à Nancy.
On ne connaît qu'un état de la suite Italienne. Il y a deux états de la suite gravée à Nancy.
I. Avant les numéros.
II. Avec les numéros de 1 à 48 ajoutés par Fagnani à la droite ou à la gauche du bas. Le titre et la dédicace ne sont pas chiffrés. Nous indiquons ci-après les différences qui caractérisent les deux états du titre.
Cette suite a été copiée.
Suite de quatorze pièces, titre compris. Chacune des treize pièces de la suite contient trois figures. Sur onze pièces, on voit une femme entre deux hommes. Sur une autre (n°5 de la suite chiffrée) on voit trois hommes, et, sur la dernière, trois femmes. Suivant Mariette, cette suite a été faite à l'usage de ceux qui apprenaient à dessiner à la plume.
Largeur : 81 à 82 mm. Hauteur : 57 à 62 mm.
Sauf le titre, et la dernière planche, dont les états seront décrits séparément, on connaît deux états de ces planches, qui sonr conservées à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry. Elles n'ont point de trait carré.
I. Avant les numéros. On lit seulement au milieu du bas de chaque pièce : Cum privile Reg. Israel excudit. Au n°4 on lit en toutes lettres : Privilege.
II. Les treize dernières pièces ont été chiffrées à gauche par Fagnani.
Il est renfermé dans un espèce de cartouche d'architecture. A gauche, on voit la justice sur un piédestal orné d'un alérion couronné, et à droite, la paix sur un piédestal orné d'une croix de Lorraine surmontée de la couronne ducale. Au haut, et au dessous de deux palmes qui se croisent, on aperçoit le bras armé issant de la nue. Les deux figures de la justice et de la paix écartent un voile qui laisse voir ces mots : COVS | TVMES generales | du | Duché de | LORRAINE, écrits au-dessus des armes de Lorraine. On lit dans le bas : A ESPINAL | Par Ambroise Ambroise Imprimeur aud | lie| 1631. - Morceau anonyme.
Hauteur : 101 mm. Largeur : 55 mm.
On lit dans les notes de Mariette, fol. 57. Callot a gravé ce titre de livre sur son propre dessin. J'ai vu ce dessin chez M. Boulle. Il était lavé de bistre, le trait au crayon, manière qui a toujours été fort familière à ce graveur. Du reste, quoiqu'il ne fût pas d'une grande manière, il était infiniment mieux que la gravure, ce qui fait connaître que Callot, avant de se mettre à graver s'était déjà fort exercé dans le dessin, et voilà ce qui fait qu'il est devenu si habile graveur en peu de temps.
Cette pièce a été gravée au burin pour servir de frontispice au livre intitulé : L'Harpalice Tragedia di Francesco Bracciolini Al motto Illree ClarismoSog.- Il Sig.-Donato del Antella. Con Privilegio in Fiorenza 1613. Apresso Giandonato e Bernardino Giunti, e compagni. Con licenza de Superiori Ja. Callot Fe. Ce titre se trouve renfermé dans un frontispice d'architecture au devant duquel on voit, sur deux piédestaux, deux femmes debout : l'une tient un sceptre et représente l'Eloquence ; l'autre tient un épée et représente la Tragédie. Ce frontispice se termine par un fronton auquel sont attachées les armes de la Maison de Médicis au milieu de deux Renommées. (Cette pièce excessivement rare est un des moindres ouvrages du maître.)
Hauteur : 141 mm. Largeur : 95 mm.
Cette planche ayant été manquée à l'eau forte a été toute retouchée au burin par Callot ; voilà pourquoi il est si difficile d'en trouver de belles épreuves. (Notes Ms. de Mariette, fol. 56). - Les retouches au burin dont parle Mariette, ne se remarquent que sur les épreuves du second état décrit ci-après. On rencontre parfois des épreuves du premier état décrit ci-contre, très affaiblies par le tirage, mais sans aucune retouche de burin.
(*) L'an 1561. Cosme de Médicis, Premier Grand Duc de Toscane, érigea l'ordre de saint Étienne de Florence. Les chevaliers de cet ordre s'obligeoient par serment de défendre la religion chrétienne par mer et par terre, contre les infidèles. La marque de cette chevalerie est une croix, comme celle de Malte, à huit pointes de satin cramoisi, bordée d'un galon d'or Les chevaliers portent cette croix les jours de fête attachée au col avec une chaîne d'or, & tous les jours ils doivent l'avoir sur leur manteau, & en temps de guerre sur leurs cotes-d'armes de damas blanc. (Notes politiques sur la chevalerie militaire.)
(**) Les épreuves de cet état décorent la première édition du livre imprimé à Florence chez Pierre Cecconcelli. 1620, in-4°
(***) Il y a des épreuves ou l'on croit lire la date 1635.
Des esclaves turcs sont enchaînés au bas d'un piédestal, au-dessus duquel on voit deux femmes assises représentant la justice et la force. Au milieu de ces figures s'élève celle de la Religion de saint étienne, portant un drapeau et un bouclier décoré de la croix de l'ordre(*). Sur une draperie surmontée des armes de Florence, et qui couvre une des faces du piédestal, on lit le titre suivant : STATVTI | DEL L'ORDINE DE' | CAVALIERI DI S.to| STEFANO | Ristampati conagiute | in tempo del SERmoCOSIMO II. | gran duca di Tos.a| e gran Maestro. A gouche, au dessus du trait carré : Iac. Callot F. in aqua forte. A droite : In firenze con lic. de Superiori.-Rare(**)
Hauteur : 220 mm. Largeur : 134 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. la planche a été retouchée et les fonds ont été refaits ; l'inscription a été effacée et reproduite ainsi qu'il suit : STATVTI | DELL'ORDINE DE' | CAVALIERI di S.to| STEFANO | Ristampati con l'Addizioni | ordinate in tempo deli Seren=mi| COSIMO II. | Gran Duchi di Tos.a| e gran Maestri. Au-dessous du titre et entre le nom de Callot et les mots in firenze, on lit : Per Francesco Onofreri 1665. Cette dernière date se lit avec peine - (***) Planche ruinée
(*) Nous n'avons jamais rencontré cet état ; mais il est cité par M. Benard, catalogue de M. Paignon-Dijonval, p. 207.
(**) Le calendrier grégorien n'était pas en usage général à Florence au dix-septième siècle. C'est ce qui explique comment la cérémonie est datée de mars 1620, tandis que l'impression, achevée après pâques, porte le millésime 1621. La vérité est que tout doit être rapporté à 1621, d'après notre manière de compter.
Ce prince, mort à l'âge de vingt et un ans, était le fils de Ferdinand Ier, grand duc de Toscane, et frère de Cosme II. Il est représenté de profil, à mi-corps et dirigé à droite, dans un cartouche ovale, orné de trophées, au haut duquel est une tige de lis traversé d'une banderole sur laquelle se lisent ces mots : PROCERO EX VIRIDI MAGIS.- On lit au milieu du bas : FRANCISCVS MEDICES FERD : MAG : D. | ETRVR : F. OB: AET. A XXI., et à droite : Ia. Callot F. - Morceau gravé au burin en 1614.
Hauteur : 210 mm. Largeur : 145 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit. - Très rare. - Les épreuves de cet état décorent le livre intitulé : Delle lodi di don Francesco Medici de' principi di Toscana, orazione di Vieri Cerchi recitata nella Academia degli alterati in Firenze 1614. Nella Stamperia di Cosimo Giunti., pet. in-fol.
II. Retouché surtout à la figure. - Cet état se reconnaît à ce que la partie ombrée vers le milieu du mascaron placé dans le haut, au dessus du lis, est percé de trois trous dont les marques viennent en noir sur les épreuves ; chacune de ces marques est entourée irrégulièrement d'un petit cercle blanc. Il semble que la planche, percée en cet endroit, ait été imparfaitement bouchée.
(*) Nous n'avons jamais rencontré cet état ; mais il est cite par M. Benard, catalogue de M. Paignon-Dijonval, P. 207.
(**) Le calendrier grégorien n'était pas d'un usage général à Florence au dix-septième siècle. C'est ce qui explique comment la cérémonie est datée de mars 1620, tandis que l'impression achevée en avril, après pâques, porte le millésime 1621. La vérité est que tout doit être rapporté à 1621, d'après notre manière de compter.
Le grand duc est représenté en buste, dans un cartouche ovale, surmonté d'un mascaron ailé, et accompagné dans le bas de deux génies dont l'un tient un casque et l'autre un bouclier. Entre ces deux génies se voient les armes de Médicis couronnées. On lit autour de l'ovale : COSMVS II MAGNVS DVX ETRVRIAE MAGVS MAGIST. ORD. S. STEPHANI. - Morceau anonyme.
Hauteur : 202 mm. Largeur : 131 mm.
Il existe deux états de celle planche, la dernière que Callot exécuta à Florence avant de revenir à Nancy.
I. Avant le nom du prince autour de l'ovale. - (Extrêmement rare (*)).
II. C'est celui qu'on vient de décrire.
Ce portrait gravé dans la manière du titre : Statuti dell'ordine de' cavalieri di S. Stephano, se trouve placé en tête de l'oraison funèbre de ce prince imprimée sous le titre suivant : Orazione di Cosimo Minerbetti archidiacomo di Firenze in lode de serenissimo Cosimo II, Gran Duca di Toscana fatta nelle essequie sue a di 13 di marzo 1620 (**). In Firenze, per Pietro Cecconcelli. 1621, in-4°
(1) Il est en buste, dirigé vers la gauche, dans un ovale placé au milieu d'un cartouche figurant un morceau d'architecture en carré. Autour de l'ovale on lit : DONATVS ANTELLENSIS SENATOR FLORENTINVS ANNVM AGENS LXXVIII. On lit à la gauche du bas : Iac Callot Fa : in aqua Forte. - Très jolie pièce dite le sénateur. Elle est gravée à l'eau forte, à une seule taille, dans le goût des caprices de Florence. (Très rare.)
Hauteur : 191 mm. Largeur : 147 mm.
Ce beau portrait, remarquable par une grande sobriété de travaux, se trouve en tête de l'oraison funèbre du personnage, imprimée sous le titre suivant : Orazione di Camillo Rinuccini di Lode del sig. Donato dell' Antella, senator Fiorentino, priore di pistoia, nell'illustrissimo ordine di S. Stefano, consigliere di stato dell sereniss- Gran Duca di Toscana, Soprintendente di tutte le fortezze di S. A. ... In Firenze, nella stamperia di Zanobi Pignoni, 1618, in-4°
(2) Ces armes décorent le frontispice de l'oraison funèbre dont le titre a été rapporté au numéro qui précède. Elles sont dans un cartouche auquel sont adossées deux figures de femmes qui se terminent, par le bas, en rinceaux d'ornement. (Très rare.)
Nous décrivons cette pièce d'après Mariette qui ajoute : Morceau gravé au burin par Callot pendant son séjour à Florence, pour l'oraison funèbre du sénateur dell'Antella. - Hauteur 3p. 3 l. Largeur : 2 p. 5 l.
(1) Il représente les deux sommets du Parnasse entre lesquels s'élève un laurier qui porte, entre ses branches, les armes des Médicis couronnées. On lit sur la peau d'un bélier appendue aux deux branches principales : FIESOLE DISTRVTA | DI GIO. DOMENICO PERI | CONTADINO D'ARCIDOSSO | AL SERmoG. DUCA DI TOSCA| COSIMO | SECONDO. A gauche la figure de la poésie, assise, donne à boire de l'eau de l'Hippocrène à une paysanne, également assise et qui tient sur ses genoux une corbeille remplie de légumes et de fruits. Cette scène fait allusion à la profession de l'auteur du poème, qui était paysan du village d'Achidosso. ce poème est dédié au grand duc Cosme II de Médicis. - Très jolie pièce, sans le nom de Callot, connue sous le nom de la belle jardinière.
Hauteur : 180 mm. Largeur : 192 mm.
Les plus belles épreuves de ce frontispice sont celles qui décorent le livre lui même, où ce trouve aussi le portrait de l'auteur que nous décrirons ci après. Outre l'intitulé que nous venons de décrire, le volume contient le titre suivant : Fiesole Distruta di Gio Domenico Peri ... etc. in Firenze nella stamperia di Zanobi Pignoni, 1621, in 4°.
Il était d'Archidosso dans le Siennois et a reçu comme Callot, les bienfaits de Cosme II. Voyez sur ce poète l'ouvrage de Sanessi, t I, p 602 et suivantes.
(2) Ce poète italien est représenté en buste, dans un cartouche ovale, avec deux bœufs. Il est environné de divers instruments propres au labourage et aux autres exercices de l'agriculture. - Jolie pièce, en hauteur, connue sous le nom du Jardinier, elle ne porte pas le nom de Callot, quoiqu'elle soit de son meilleur temps.
Hauteur : 201 mm.. Largeur : 147 mm.
Les premières épreuves de cette planche décorent le volume intitulé Fiesole distrutta dont nous avons parlé au n° précédent.
Cette inscription se voit aussi, quoique difficilement, sur l'épreuve avant le nom de Callot et sans l'inscription du croissant qui se trouve à la bibliothèque impériale. En général, plus l'épreuve est belle et ancienne et moins cette inscription est apparente. Notre conviction est que Callot s'est servi d'un vieux cuivre pour graver cette estampe, cuivre sur lequel les traces laissées par l'inscription antérieure n'ont pas été bien effacées. Nous ne pouvons expliquer la faiblesse des traces anciennes sur le premier état et leur apparition plus vigoureuse sur celles du deuxième et du troisième, que par ce fait que les épreuves du premier état ont été imprimées légèrement, tandis qu'on a imprimé plus fortement les suivantes en faisant téter la planche.
Soliman, empereur des turcs, est représenté au milieu de l'estampe entre deux soubassements surmontés et e,tourés de trophées. Il tient à la main gauche un sceptre au-dessus duquel est un croissant, et sa droite soutient un bouclier sur lequel on lit : IL | SOLIMANO | TRAGEDIA | DEL | CO. PROSPERO | DONARELLI | AL | SER.MOGRAN DUCA | DI TOSCA | NA. On voit dans le haut, les armes couronnées de Florence au-dessus d'un croissant ; le fond représente une bataille.
Hauteur : 91mm. Largeur : 35 mm.[SIC].
On connaît 3 états de cette planche :
I. C'est celui qu'on vient de décrire. On ne voit aucune inscription ailleurs que sur le bouclier ; le nom du maître n'est pas encore gravé.(très rare).
II. On lit dans le haut, sur l'espèce de croissant placé au-dessous des armes de Florence : Quindi e'l mio lume offeso ; et à la gauche du bas : Iac. Callot Fa in aqua fort. - A la suite du nom du maître, au dessous du bouclier, on lit un fragment d'inscription en deux lignes, autre que celle que nous rapportons en parlant de l'état ci-après. Nous n'avons jamais rencontré d'épreuve ou cette inscription fut entière. Dans celles que nous avons vues, l'inscription est en très grande partie effacée, et il y a des épreuves fort belles où elle n'est pas apparente ; dans d'autres on lit à l'aide d'une loupe ntana Sottone Fortezz. (*).
III. On lit distinctement au dessous du bouclier : Con due lettere discorsive AL Sr ANTONIO BRVNI.
(1) Le théatre représente une vaste place à laquelle viennent aboutir plusieurs rues dont trois sont en perspective dans le fond. A droite et a gauche, on voit des maisons ornées de balcons. En avant des maisons qui forment le commencement de la grande rue du fond, on aperçoit deux statues dans leurs niches. Les acteurs principaux sont debout au milieu de l'estampe et environnés de divers personnages. Au dessous de ces acteurs on lit : Rus. Sol. Ac., et à droite : Iac Callot F., a gauche le n° 1.
Etat unique
(2) Même décoration, les acteurs sont rangés dans l'ordre suivant : Rus. Sol. Reg.a Nut. à gauche le n°2 (morceau anonyme).
Etat unique
(3) Même décoration, les acteurs sont placés ainsi : Ad. Mus. Or. On lit à droite : Iac Callot F., et à gauche le n°3.
Etat unique
(4) Toujours même décoration ; les acteurs sont ainsi disposé : Rus. Ac. Sol. Al. Des. Giaf. On lit à gauche le n°4 retourné (morceau anonyme).
(5) La ville qui forme la décoration des quatre premiers actes est livrée au pillage. Les habitants sont massacrés ou emmenés en captivité. La plupart des maisons sont la proie des flammes. Les personnages sont rangés ainsi : A. Ad. On voit à gauche le chiffre 5 (morceau anonyme).
(1) Cette pièce est la sixième de la suite. On y lit à droite : I. Callot f., et plus loin le n° 6.
(2) Cette pièce est la septième de la suite. - Morceau anonyme. On lit à droite le n° 7.
On lit dans les notes de Mariette : Plus je considère ce morceau, plus j'y trouve la manière de Callot et je ne puis croire qu'elle soit d'un autre que lui. Il fallait que l'exécution de ces planches fût bien pressée, car le bras et la main du cardinal qui est debout derrière l'archiduchesse ne sont qu'au trait et on a oublié de les ombrer.
(3) Cette pièce est la neuvième de la suite. On y lit à gauche : I. Callot f., et à droite le n° 9.
(4) Cette pièce est la douzième de la suite. - Morceau anonyme. On lit à droite le n° 12. Elle est sans nom dit Mariette, mais je ne vois rien qui puisse me faire douter qu'elle soit de Callot.
(5) C'est la quatorzième. - Morceau anonyme. On lit à droite le n° 14. Cette pièce est entièrement dans la manière de Callot, et je ne doute pas qu'elle soit de lui. (Mariette.)
(6) C'est la seizième, sans nom, l'on ne peu cependant pas douter qu'elle soit de Callot.(Mariette.) - On lit à droite le n° 16 ; ce numéro a été effacé dans les épreuves modernes et reporté à gauche.
(7) Cette pièce est la dix-septième de la suite. On y lit à gauche : Callot, et à droite le n° 17.
(8) cette suite est la dix-huitième de la suite. On y lit, au milieu vers la gauche le nom de Callot suivi du n° 18.
(9) C'est la dix-neuvième. On lit à gauche le nom de Callot précédé du n° 19.
(10) c'est la vingt-et-unième ; le nom de Callot n'y est pas ; elle est cependant de lui incontestablement. (Mariette). Le numéro est à droite.
(11) Cette pièce est la vingt-deuxième de la suite. On y lit à gauche le nom de Callot. Le numéro est à droite.
(12) C'est la vingt-troisième de la suite. On y lit à gauche le nom de Callot. Le numéro est à droite.
(13) C'est la vingt-quatrième, sans nom. Au premier aspect, je doutais qu'elle fût de Callot, car elle est d'une tout autre manière que celles qu'il a exécutées dans cette suite. Cependant la neuvième est dans cette même manière. Callot y a mis son nom. De là je conclus que celle-ci est encore incontestablement de lui. (Mariette.) - Le numéro est à droite.
(14) C'est la vingt-cinquième, sans nom, elle est pourtant bien de Callot. (Mariette.) - Le numéro est à droite.
(15) cette pièce est la vingt-cinquième de la suite. On y lit à gauche : Callot. Le numéro est à droite.
état unique
Il est facile d'expliquer pourquoi cette planche, qui est la première que Callot ait fait pour le livre de Henry Humbert, ne décore pas le Combat à la barrière. Le graveur n'avait sans doute pas consulté l'imprimeur, et il avait pris au hasard un cuivre qui aurait nécessité l'emploi du format grand in-4°, alors inconnu. D'ailleurs, même en adoptant ce format, la planche eut été trop étroite pour remplir correctement la hauteur du livre ; l'artiste a donc été obligé d'abandonner les dimensions qu'il avait adoptées et d'en choisir de moins fortes. C'est pour ce motif qu'il a gravé la pièce décrite ci-après n° 498 qui est la réduction du n° 490. Si la plus grande des deux planches dont nous venons de parler n'a pas servi au livre de Henry Humbert, elle a été très certainement employée en tête d'un placard contenant une partie des vers qu'on lit dans le volume du Combat et qui se réfèrent à l'entrée du marquis de Moy. Une épreuve semblable a fais successivement partie des cabinets Paignon-Dijonval, Rossi et Werstolk de Sœlen. La note de Mariette qui n'est pas assez explicite confirme ce que nous venons de dire : Cette planche ne se trouve point dans le livre. Je crois pourtant qu'étant trop grande, Callot aura été obligé de la recommencer, ou peut être l'aura-t-il fait pour mettre au dessus de quelque sonnet, et c'est ce que je crois plus volontiers. Plus tard, et d'une autre encre, Mariette a ajouté : Ce dernier sentiment est le vrai. - Depuis, la planche a été coupée en autant de morceaux qu'il y a de sujets dessus. (Notes ms., folio 49.)
(1) Ces entrées de personnages montés sur des machines sont au nombre de cinq. Disposées horizontalement sur la même planche ; trois en bas et deux en haut. Nous suivons l'ordre de leur introduction dans la salle où la fête s'est passée en commençant par la dernière à droite des trois du bas et en finissant par celles du haut. - Le premier char représente la fidélité traînée par des chiens ; le second la constance traînée par un dragon volant ; le troisième la persévérance traînée par le temps ; le quatrième char, roulé par un moteur invisible, a la forme d'un phénix battant des ailes sur un bûcher et portant sur son dos un grand nombre de musiciens ; enfin le dernier char, traîné par un cygne et conduit par l'amour, a la forme d'une salamandre et porte le prince et ses compagnons allant à la conquête de la toison d'or. - Morceau anonyme.
Largeur : 360 mm. Hauteur : 152 mm.
On connaît quatre états de cette planche :
I. Elle est entière. Au dessus du cygne conduit par l'amour on lit, en deux lignes : Entrées de Monseigneur Henry de Lorraine | marquis de Moy soubs le nom de Pyrandre. (Rare.)
II. La planche a été coupée en six morceaux carrés. La cinquième entrée, décrite ci dessus, forme deux morceaux. A un seul de ces morceaux, celui qui contient le cygne portant l'amour et l'inscription en deux lignes du premier état (celle-ci subsiste toujours), on a ajouté à la gauche du bas : Callot fe. - ce sont ces six morceaux qu'on appelle communément les Petites Entrées.
III. Avec Gallays ex au bas de la droite de chaque morceau.
IV. Chaque morceau a été coupé octogonalement. On lit au bas, à gauche : Jac Callot inv. fec, et à droite :ex. Le nom de Gallys incomplètement effacé, s'aperçoit encore sur quelques pièces.
Cette planche dont la longueur était convenable pour le livre n'était pas assez haute. C'est pour ce motif que Callot dut l'abandonner pour la décoration de l'ouvrage de Henry Humbert, et qu'il grava le même sujet en contre-partie dans les dimensions appropriées au format. V. n° 496. On trouve des épreuves de la planche primitive en tête d'un placard analogue à celui dont nous avons parlé à la note précédente, et dont voici la description : Les vers sont imprimés en caractères italiques sur deux colonnes d'inégale largeur. La première commence ainsi : Au bruict qui se faict icy hault. Elle se termine par : Ne monte plus que des enfers. La seconde colonne, plus large, contient le discours de Minos à madame la Princesse : Princesse vos faveurs dont je suis honoré. Fin : Pour venir adorer celle qui la donnée. Et au bas, en une seule ligne, en caractères romains : A Nancy en l'hostel de ville par Iacob Garnich Imprimeur ordinaire et Iuré de son Alt. et de ladite Ville M. DC. XXVII. les exemplaires de ce premier tirage sont extrêmement rares.
(2) Les deux guerriers sont debout, à droite, sur un rocher traîné par un dragon ailé vomissant des flammes, précédés des trois furies portant une torche d'une main et un serpent de l'autre. En avant, vers la gauche, on voit Cerbère conduit par deux démons placés à ses côtés ; trois autres le précèdent. On lit sur le ciel, à gauche : Entrées de Monsr de Couvonge et de Monsr de Chalabre, et à la droite du bas : Ja Callot in. et fecit. (Rare.)
Largeur : 234 mm., Hauteur : 77 mm.
(1) Frontispice représentant l'alliance de l'amour et des grâces pour immortaliser le nom de madame de Chevreuse. Les armes de Lorraine-Chevreuse, placées sous un dais orné de guirlandes ; sont entourées su collier de l'ordre du Saint-Esprit dont la croix vient se placer au-dessus de la tête d'un petit amour vu à mi-corps et qui supporte les armoiries de ses deux mains placées au niveau de sa tête. Les armoiries sont, en outre, soutenues par les trois grâces debout sur un piédestal : deux passent la main sous la couronne ; la troisième placée aussi sur le piédestal, derrière les armoiries, mais dont on ne voit que le buste et les deux mains, complète cette composition terminée dans le bas par un cartouche dans lequel on lit :
Tant de marques de gloire, à qui l'antiquité
Faict du monde naissant tirer les souvenances
N'ayant poinct d'autre fin que l'immortalité
Les Graces et l'Amour en on faict alliance.
Jac. Callot In. et Fecit Nanceij.
Hauteur : 156 mm. Largeur : 110 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Les angles de la planche, aigus dans le premier état, sont arrondis ; de plus on lit, à gauche, sur le socle du piédestal : I. Silvestre ex., et à droite : Cum privil. R.
Le premier tirage de cette planche a eu lieu en tête d'un placard analogue à ceux dont nous avons parlé numéros 490 et 491. Voici la description du placard : Les vers sont imprimés en caractères romains, sur trois colonnes ; celle de gauche contient le cartel commençant par ces vers : Ce guerrier, à qui la victoire ... Le dernier vers de ce chœur qui termine la seconde colonne est : Qui meurent de si belles mains. puis vient un petit fleuron d'imprimerie. La troisième colonne contient le discours de Cupidon :
Maintenant ie puis dire
L'estre sans volonté.
On ne voit sur ce placard aucun nom d'imprimeur. Peut être a-t-il été enlevé dans l'exemplaire de Robert Dumesnil ; c'est le seul que nous ayons jamais rencontré.
(2) On lit à la droite du haut : Entrée de monseigneur le Prince | de Pfalzbourg tenant au combat, et à gauche du bas : Jac. Callot Fe.
Largeur : 242 mm. Hauteur : 155 mm.
Etat unique.
(3) On lit au milieu du bas : Entrée de M. de Macey, et à la droite du bas : Jac. Callot in. et Fec.
Largeur : 221 mm. Hauteur : 149 mm.
(4) On lit à la droite du haut : Entrée des sieurs de Vroncourt, Tyllon et Marimont, et à la droite du bas : Callot fec.
Largeur : 221 mm. Hauteur : 149 mm.
Nous n'avons jamais rencontré d'épreuve du n° 494 ou du n° 495 tirée en tête d'un placard. Nous croyons cependant qu'il en existe, et nous basons cette conjecture sue ce que les deux entrées de M. de Moy ont servi l'une et l'autre à décorer un placard.
(5) Morceau traité en contre-partie de celui que nous avons décrit n° 491. On lit dans la marge : Entrée de Monsieur de couvonge, et de Monsieur de Chalabre, et plus bas à droite : Jac. Callot In. et F.
Largeur : 241 mm. Hauteur : 154 mm., dont 30 de marge.
Le premier tirage de cette planche a eu lieu en tête d'un placard analogue à ceux dont nous avons parlé n°s 490, 491 et 493. En voici la description : Les vers sont imprimés en caractères romains, sur deux colonnes d'inégale largeur. La première, un peu plus large que la seconde, contient le discours de Jason qui commence ainsi :
Ce n'est pas en discours que je suis redoutable,
et dont le dernier vers est :
Il est toujours vainqueur.
La seconde colonne contient le discours de la renommée qui commence par :
Dv tessalique bord, le Prince renommé.
et finit ainsi :
Pour ouyr ses merveilles.
L'épreuve de ce placard que nous avons vue est coupée par le bas et l'on y voit aucun nom d'imprimeur.
(6) On lit à la gauche du haut, en trois lignes : Cet (sic) entrée est de Monsieur le Comte | de Brionne Grand Chambelan de | son Altesse, représentant Jason, et à la gauche du bas, et à la gauche du bas : Callot fec.
Largeur : 241 mm. Hauteur : 153 mm.
Le premier tirage de cette planche a eu lieu en tête d'un placard analogue à ceux dont nous avons parlé numéros 490, 491, 493 et 497. En voici la description : On y voit trois colonnes de texte (caractères romains), dans une bordure terminée en haut par un simple filet.
1° La Fidélité
Qve les yeux de l'univers | soient ouverts,
2° la persévérence.
Par sa fidélité.
3° Le chœur de Musique.
Pyrandre serait Mars.
Etat unique.
Copie partielle.
Copie partielle.
(7) Copie faite par le maître, dans le sens de l'original, mais dans de plus faibles proportions, du sujet décrit n° 490. On lit au milieu du haut, en deux lignes : Entrée de Monsieur Henry de Lorraine | Marquis de Moy soubs le nom de Pyrandre, et à gauche du bas : Jac. Callot fe.
Largeur : 240 mm. Hauteur : 153 mm.
Le premier tirage de cette planche a eu lieu en tête d'un placard analogue à ceux dont nous avons parlés numéros 490, 491, 493, 497 et 498. En voici la description : il est disposé sur deux colonnes à peu près égales, en italique. On lit à gauche :
Chœur de musique
Pour Apollon
Ce grand Soleil par qui seul tout s'anime,
fin de la colonne :
tant de beautés par sa témérité,
fin du chœur, deuxième colonne à droite :
Cupidon aux Dames
LE Soleil quittant son séiour
Le mérite le mieux.
au bas sous un filet :
A Nancy, En l'hostel de Ville par Iacob Garnich Imprimeur ordinaire et juré de son Alt. et de ladite Ville. M. DC. XXVII.
(8) On lit à la droite du haut, en deux lignes : Entrée de son Altesse | représentant le Soleil, et à la gauche du bas : Iac. Callot in. et Fe. Nancy.
copie partielle
Le premier tirage de cette planche, ainsi que de la suivante, a eu lieu en tête de placards analogues à ceux dont nous avons parlé numéros 490, 491, 493, 497, 498, et 499. Ces deux placards se trouvaient dans la collection de M. Paignon-Dijonval.
(9) On lit au milieu de la marge : Entrée de son Altesse à pied, et à droite : Jac. Callot Jn et fecit.
Largeur : 242 mm. Hauteur : 153 mm., dont 7 de marge.
(10) On lit au milieu de la marge : Combat à la barrière, et à droite : Jac. Callot Jn et fec.
Largeur : 241 mm. Hauteur : 155 mm. dont 12 de marge.
Etat unique, filigrane lion à l'étoile
Nous avons vu une seule épreuve de cette planche sans aucun texte au verso. Elle est très belle et paraît avoir été tirée avant l'impression du livre. Toutes les autres épreuves que nous avons rencontrées portaient au verso un fragment de texte.
(11) Un bras gauche, armé d'une épée, sort d'un nuage placé à la gauche de l'estampe. Dans le haut on voit une banderole sur laquelle on lit : Fecit potentiam in brachio suo. - Morceau anonyme. (Rare.)
Largeur : 65 mm. Hauteur : 44 mm.
On rencontre quelquefois des épreuves de cette planche tirées sans texte au verso ; elles sont généralement mauvaises, du moins toutes celles que nous avons vues sont inférieures à celles qui ont un texte au verso.
(11 bis) Le même sujet gravé en contre-partie et sans banderole. - Morceau anonyme.
Largeur : 66 mm. Hauteur : 45 mm.
Quoique ce morceau soit moins rare que le précédent, il est cependant plus difficile à trouver que les autres pièces du combat à la barrière qui décorent le livre de Henry Humbert. Voyez au surplus ce que nous avons dit au commencement de cet article.
Pièce dite le Sénateur. V. n° 430.
Nous avons déja parlé de ce portrait dans la biographie de Callot où nous rapportons, note 8, les deux passages de Mariette qui se réfèrent à cette pièce.
(*) Une épreuve de cet état existait à la Bibliothèque impériale où elle a été vue par nous en 1852, dans la boite renfermant les portraits des duc de Lorraine ; il nous a été impossible de la retrouver depuis.
Le prince, vêtu d'une robe garnie de fourrure et boutonnée, ayant la barbe longue et la moustache relevée, est représenté dans un ovale entouré d'une bordure autour de laquelle on lit : SERENIS : CAROLUS : III : D : G : CALA : LOTHA : BAR : GVELS : DVX : MARCHIO MVSSIPON : COM : PRO : VAVD : ALBI : ETC : AETA : SUAE : ANNO. LXV. 1607. Chaque angle est rempli par deux palmes qui passent à travers une toile. On voit, dans l'angle gauche du bas, les armes de Lorraine et, à droite, celles de Bar. On lit dans la marge : Heroa referens, atavos, hoc Carolus aere Austrasiae Princeps conspiciendus erit, et à droite : I. Callot fecit et excudit. - Morceau gravé au burin d'après un portrait du temps.
Hauteur : 163 mm. Largeur : 123 mm.
On connaît deux états de cette planche qui est une des premières que Callot ait gravées à Nancy à l'âge de quinze ans.
I. Avant le nom de Callot. - extrêmement rare(*).
II. C'est celui qui vient d'être décrit. - Très rare.
V. n° 429 bis.
Le dessin original de ce portrait est au Louvre. C'est l'un des plus beaux dessins de Callot. Il se trouve en tête d'un volume portant le numéro 12,513. Il existe un dessin, bien autrement curieux, d'un portait de Deruet, mais qui n'est pas de Callot. C'est celui que louis XIII a fait lui-même et que nous avions cru perdu (v. P. 23 de notre notice sur Deruet). Ce précieux dessin est conservé dans la famille de l'artiste et il est aujourd'hui en possession d'un des descendants, par les femmes de Philippe Bardin qui avait épousé une des filles de Deruet.
Il est vu debout et de face, auprès de son fils qui porte une arquebuse. On aperçoit dans le fond un château avec ses cours, ses jardins, et un grand nombre de personnages en carrosse,à cheval, à pied ; et à droite une partie de remparts de Nancy. Dans le haut, de déploie un double rideau, au milieu duquel sont appendues les armes de Deruet. Dans le bas on lit ces douze vers :
Ce fameux créateur de tant de beaux visages
S'estoit assez tiré dans ses rares ouvrages
Où la Nature et L'art admirent leurs efforts
Il tenoit le dessus du Temps et de l'envie
Et lui de qui les mains ressucitent les Morts
Pouvoit bien par soy mesme éterniser sa vie
Mais quand Il eut fallu laisser quelque autre marque
Qui malgré les rigueurs du Sort et de la Parque
Le monstrat tout entier à la postérité
Son huile et ses couleurs pour le faire revivre
Au goust des mieux sensez auroient toujours esté
Vn charme plus puissant que l'eau fort et le Cuivre
Au-dessous de ces vers, probablement composés et certainement écrits par Callot, on lit : A Claude Deruet Escuier Chevalier de l'ordre de Portugal. Son fidèle Amy. Iacques Callot F.
Hauteur : 300 mm. dont 51 de marge Largeur : 168 mm.
On connaît quatre états de cette planche :
I. Avant les contre-tailles sur l'ombre du principal corps de logis du fond ; avant que le mot Fecit ait été complété et qu'on ait rajouté à la suite ce mot : A Nancy. - Rare.
II. Des changement ont été faits dans les nœuds de la draperie, surtout dans le nœud droit ; on voit des contre-tailles sur le pignon de la maison, mais la grande cheminée est restée blanche. On lit dans la marge ecit à Nancy 1632.
III. La cheminée est teintée de tailles verticales, ainsi que la face, regardant le spectateur, du petit pavillon à gauche, lequel est blanc dans le premier et le deuxième état.
IV. Les deux figures sont retouchées ; surtout la joue droite de Deruet qui est teintée de tailles verticales, de manière à la rendre plus noire que dans les états précédents.
V. n° 509.
V. n° 429
On lit dans les notes manuscrites de Mariette, folio 50 : Ce portrait est dédié à M. De Lorme par J. Callot. C'était un des plus grands curieux d'estampes de son temps, surtout de celles de Callot. Apparemment qu'il était de la suite de Gaston duc d'Orléans, dont il était le médecin qui, dans cette année, était ce semble à Nancy. La dernière partie de cette note n'est pas exacte. Gaston est venu deux fois en Lorraine, la première depuis septembre 1629 jusqu'au 9 février 1630 ; le second voyage n'eut lieu qu'en avril 1631. Gaston a donc passé à Paris presque toute l'année 1630, date donnée par Callot au portait. Au mois de février de cette année, époque à laquelle le prince était encore à Nancy, avec son médecin de Lorme, Callot devait être encore à Paris où il gravait les grands sièges de Ré et de La Rochelle. Du reste, il est possible que de Lorme soit revenu à Nancy dans le courant de l'année 1630 et que le dessin et la gravure du portrait aient eu lieu dans cette ville. Toutefois il est plus vraisemblable que le dessin a été fait à Paris et que la gravure seule a été exécutée à Nancy, comme l'indique la mention mise par l'artiste au bas de ce morceau. On doit remarquer que la planche de ce portrait n'a pas été comprise dans le marché fait avec Henriet. Elle a été probablement livrée à de Lorme avec celles des grand sièges. On ignore ce qu'elle est devenue quoique les cuivres des grands sièges aient été retrouvés.
Portrait symbolique de ce personnage, dont nous avons parlé dans la biographie de l'artiste, p. 59. Nous allons décrire avec détails cette pièce singulière, l'une des plus fines et des plus jolies eaux fortes du maître. A droite et à gauche de l'estampe on voit deux grand arbres dont les rameaux occupent, en se réunissant, tout le haut de la composition. L'arbre de gauche est un laurier qui vient unir ses branches à celles de l'orme qui est à droite (allusion au nom du personnage). Au pied de l'arbre consacré à Apollon se trouve sur un tertre, le palmier de Latone. Sur une des branches principales du laurier est perché un coq, emblème de la vigilance, et en regard sur l'orme, un épervier, symbole de la prudence. L'artiste a voulu rendre visible cette pensée que la réunion de ces rameaux doit être le séjour le plus glorieux d'Apollon, ce qu'il exprime au moyen de la légende placée sur ces mêmes rameaux : Ne quis sit lucus quo plus se iactet Apollo. Entre ces deux arbres se trouve un cercle formé par un serpent mordant sa queue, emblème hindou-égyptien de l'univers éternel qui se nourrit de sa propre substance. Ce serpent est l'image de de Lorme qui tire tout de son propre fonds, comme doit le faire un bon médecin [sic], ce que l'artiste exprime par cette inscription placée sur le corps du serpent : Nec te quaesiueris extra. Dans le cercle formé par ce grand serpent est le triangle équilatéral, image du macrocosme ou de la nature divine, coupé par un autre triangle équilatéral qui est le microcosme ou la nature humaine. Le tout forme une étoile à six pointes, au centre de laquelle se trouve dans l'ovale solaire, le buste du personnage autour duquel on lit : CAROLUS LORMEUS | ORACLUM SOLERS. Le personnage lui même est bien frisé, richement vêtu à la dernière mode ; il porte une fraise admirablement brodée et est digne en tout point du titre d'ΕΓΣΧΗΜΟΝΕΣΤΑΤΟΣ (le plus élégant, le plus affable et le plus digne des médecins), que l'artiste lui donne dans l'inscription placée au bas du morceau. Dans les six petits triangles équilatéraux formés par l'intersection des deux grands, se trouvent placées six capitales grecques dont la réunion forme le mot ΙΑΤΡΟΣ(médecin). Le nom des neuf vertus médicales dont nous donnons ci-après la signification, sont inscrits alentour des deux grands triangle équilatéraux comme les noms des génies et des anges dans les miroirs magiques, auxquels on donnait aussi cette forme vénérée des adeptes et qu'on ne retrouve plus aujourd'hui qu'à la porte des cabarets. Voici les noms de ces vertus et le sens général de l'inscription grecque : De Lorme ce grand médecin, ce savant oracle (oraculum solers) : par ses dispositions naturelles ; ΦΓΣΕΙ ; par ses études (son éducation) ; ΔΙΔΑΣΚΑΛΙΗ, par les circonstances favorables ; ΤΡΟΠΩ , par ses heureuses dispositions ; ΕΓΦΓΕΙ, par l'expérience par l'habitude contractée des l'âge le plus tendre ; ΠΑΙΔΟΜΑΘΙΗ, par l'amour de ceux qui souffrent ; ΦΙΛΟΠΟΝΙΗ, par une longue expérience, ΧΡΟΝΩ, par la théorie ; ΛΟΓΩ, par la pratique ; ΕΡΓΩ, est devenu un médecin ; ΙΑΤΡΟΣ c'est à dire le médecin par excellence. Les fonds de l'estampe indiquent que les talents de de Lorme rappellent le souvenir des deux grands prodiges accomplis de l'art médical. ainsi on voit, à droite la victoire d'Apollon su Python avec cette légende : Dis geniti polvere, et à gauche, la résurrection d'Hippolyte par Esculape, avec cette autre légende : Herbis et amore dianae. Les armoiries de de Lorme sont appendues au serpent dans le bas de l'estampe. On y voit un simple casque de gentilhomme ; l'écu porte trois étoiles et une tête de cerf emblème de longévité. Les supports sont figurés par un chien avec la légende Fidelitas, et par un dragon, emblème de bonne garde des trésors avec la légende Custodia. Ils font allusion à l'intégrité de de Lorme dans les fonctions financières qu'il exerça à Bordeaux, et la devise : ΟΦΕΛΕΙ ΚΑΙ ΗΗΒΛΑΠΤΕΙ (il sert et ne fait pas de tort), est peut être un épigramme de l'artiste contre les officiers du trésor. Dans la marge se trouve la dédicace suivante, en sept vers, suivie d'un distique latin.
D. D. CAROLO DELORME REGVM CHRISTIANISS., HENRICI | MAGNI, & LVDOVICI IVSTI. Consil. et Medico ordinario AEra= | rii Galliae apud Burdegalenses questori Integerrimo DNI. | GASTONIS FRANCIAE Primario Medico ΕΥΣΧΜΟΝΕΣΤΑΤΩ | simbolicam hanc sui Effigiem Mediceis omnibus dotibus ac vere | suis adornatam observantiae μνημη' σμιον IACOB' CALLOT | NOBILIS LOTHARING' fecit, vovit, dicavit Nancej M. D. C. XXX. Pinge ORBEM Medicosq- omnes Veteresq- Novosque VLMAEI CAPUT hoc, orbis ad Instar erit.
Hauteur : 187 mm. Largeur : 115 mm.
On connaît deux états de cette pièce :
I. On ne voit encore aucune inscription sur les deux banderoles servant à caractériser la résurrection d'Hippolyte et la défaite de Python (extrêmement rare).
II. C'est celui qui vient d'être décrire (rare).
(*) Mariette dit qu'il s'agit du pas de Suze forcé (6 mars 1629). Cela paraîtrait d'autant plus naturel que le roi assistait à cette affaire tandis qu'il ne prit aucune part à au combat de Veillane (10 juillet 1630). Cependant il est certain que c'est bien ce dernier combat que le fond représente. Il suffit pour s'en convaincre de comparer cette pièce avec celle que nous décrivons sous le numéro 509.
(**) Mariette et tous les connaisseurs les plus accrédités attribuent à Callot les fonds de ce portrait qui sont incontestablement de ce maître, quoique sa signature ne s'y trouve pas. Deux circonstances pourraient cependant faire douter de la collaboration de notre artiste à cette planche. La première est la date de 1634 qu'on lit dans la marge, époque à laquelle Callot n'était pas à Paris ; la seconde est l'épithète Lotharingico donné à Louis XIII dans l'inscription ci-dessus rapportée. En rapprochant cette qualification du patriotisme bien connu de l'artiste Lorrain, on peu douter qu'il ait consenti à louer ainsi l'oppresseur de son pays. Ces deux objections peuvent s'écarter facilement si l'on réfléchit que Callot a du graver ce fond sur une épreuve non terminée et que cette épreuve n'a pu être commencée que dans la seconde moitié de 1630, puis que la bataille de Veillane eut lieu le 10 juillet de cette même année. Callot ne pouvait prévoir à cette époque, que le mariage de Gaston d'Orléans amènerait l'envahissement de la Lorraine et la prise de Nancy en 1633. Si donc, Michel Lasne, propriétaire de la planche et qui en débitait le épreuves comme l'atteste l'inscription, y a inséré l'épithète Lotharingico, il l'a fait évidemment sans la participation de Callot. Quand aux fonds du portrait de M. de la Valette qu'on attribue à Callot, ils ne sont pas de lui. Ce portrait gravé également par Michel Lasne, est considéré comme le pendant de celui de Louis XIII ; mais Callot n'y est pour rien.
Il est représenté à cheval, dirigé à gauche, et précédé de la renommée portée sur des nuages et publiant ses exploits. Des anges lui apportent le diadème, des couronnes et des palmes. Toute cette partie de la composition, gravée au burin, est de Michel Lasne. Le seul ouvrage que Callot ait fait dans cette planche, est le lointain qu'il a gravé à l'eau forte et dans lequel i a gravé la bataille de Veillane (*). Ce lointain est la reproduction réduite, et avec moins de détails, de la bataille de Veillane décrite sous le n° 509. On lit dans la marge : LVDOVOCO DECIMO TERTIO IVSTO, PIO, FELICI, AVGVSTO, INVICTO, MAGNO, TRIVPHATORI, ITALICO, | BRITANICO, ALEMANICO, LOTHARINGICO, FRANCIAE ET NAVARRAE REGI CHRISTIANISSIMO. | AETATIS SUAE ANNO 33 ET SVI REGNI 23. | - On lit dans le bas, en une seule ligne : Iussus Regis Christianissimi Michael Asinius sculptor regius sculpsit regiq, obulit anno domini millesimon sexcantesimo trigesimo quarto huius tabulae ab As. inv. et exc. exempl. vendata prostant in sua domo sub reg. prystilio. Cum privilegio Regis Christ. (*).
Hauteur : 626 mm.dont 40 de marge. Largeur : 433mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. Avec le n° 2 à droite. - très rare.
II. Sans ce numéro. Rare.
Le dessin original de ce morceau se trouve dans la collection de Robert Dumesnil. - Les premières épreuves de la gravure sont tirées sur un papier de fabrication lorraine (double C lion couronné etc). L'eau forte ayant imparfaitement mordu, il est difficile de trouver des épreuves satisfaisantes.
(fils naturel de Louis II, cardinal de Guise et favoris du duc Henri II) (*). Il est représenté à cheval, dirigé à gauche où il regarde tenant en main le bâton de commandement. Le fond représente une bataille. On lit dans la marge l'inscription suivante, divisée en deux parties : LOVIS DE LORRAINE PRINCE DE PFALSEBOURG, GENERAL DES ARMEES DE SON ALTESSE ; etc Cette inscription est suivie des huit vers ci-après disposés sur deux colonnes :
Prince foudré de Mars & séjour des Carites,
Digne obiect juste soing du sage grand HENRY,
Lesclat de tes vertus, leffort de tes mérites
Non le sort de faveur te rendent si chéry.
Car bien que le doux Ciel, & la terre opportune
Tache, a qui mieux former ton eslevation,
Si faut il confesser, que l'heur de ta fortune
N'est sortable, au degré de ta perfection.
- Morceau anonyme. - Rare.
Largeur : 339 mm. Hauteur : 286 mm. dont 39 de marge.
Pièce dite le jardinier ; voyez n° 433.
Voyez le récit détaillé de ce combat dans les Mémoires de Richelieu, éd Michaud et Poujolat, p. 231 et suiv. On lit dans les notes de Mariette L'armée n'était pas commandée par le marquis d'effiat, mais par le duc de Montmorency, celui qui eut par la suite la tête tranchée en 1632. Le Marquit d'Effiat signala cependant son courage dans ce combat, y ayant combattu avec beaucoup de valeur, à la tête des chevau-légers de la gardee. Plus tard et en marge de ctte note, Mariette a ajouté : Cette pièce a tété gravée depuis que le marquis d'Effiat a été fait maréchal de France en janvier 1631, car ses armes y sont accompagnées du baston de maréchal . Callot n'a point indiqué, dans cette pièce, que le duc de Montmorency assistait au combat de Veillane. Il est vraisemblable qu'à l'époque où l'artiste gravait son estampe, le duc était déjà compromis par les intrigues de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. C'est peut être cette circonstance qui a obligé Callot à garder l'anonyme et à ne mettre aucune inscription dans le marge qui devait évidemment en recevoir une. Il est permis de croire que, si le parti de Gaston eut triomphé, une inscription aurait indiqué la part qu'avait eue le duc de Montmorency au combat de Veillane.
Ce combat est représenté dans le fond d'une vallée, entre Veillane, à gauche, et Saint-Ambroise, à droite. L'arrière-garde française, attaquée par une partie des troupes du duc de Savoie sorties de Veillane, met en fuite l'ennemi, qui regagne ses retranchements, pendant que le reste de l'armée file à droite par un sentier étroit et très escarpé. Les troupes françaises étaient commandées par le duc de Montmorency et par le marquis d'Effiat, surintendant des finances qui, pour cette fois avait pris le harnais de la guerre. C'est son portrait qu'on voit au haut de l'estampe, dans un ovale environné de trophées. Ses armes sont dans le milieu du bas. - Morceau anonyme.
Largeur : 528 mm. Hauteur : 352 mm. dont 35 de marge.
La planche est conservée à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry ; elle n'a jamais porté le nom d'Israël.
On peut consulter sur le siège de Bréda, l'ouvrage suivant qui en donne une relation détaillée : Obsidio bredana amris Philippi IIII, Auspiciis Isabellae, ducta Ambr. Spinella perfecta, auctore Hermanno Hugo, Anverpiae, Plantin 1629, in-fol. Il en existe une traduction Française sous le titre suivant : Le siège de la ville de Bréda conquise par les armes du roy Philippe IV, par la haute direction de l'Infante Isabelle Claire-Eugénie, trad du latin de H. Hugo par Ph. Chifflet. Antverpiae, 1631, in-fol. Nous connaissons aussi sur cet événement :
Récit véritable du siège de Bréda. Paris, 1624 in-8°.
Réduction véritable de la ville de Bréda et de son château, 1628, in 8°.
L'horrible et espouvantable embrasement fait en l'armée du marquis de spinola pour secourir la ville de Bréda. Paris, 1625 in 8°.
Défaite totale du marquis de Spinola par le prince d'Orenje. Paris 1625.
Voy. aussi notre première partie, p. 42 et suiv.
(*) Cette composition, quand on la trouve encadrée ou collée sur toile en rouleau, est bordée, à gauche et à droite, de tables d'explications ; celles de gauche sont en latin et en italien ; celles de droite en espagnol et en français, de l'imprimerie de Plantain à Anvers, 1628. Ces légendes, en caractères typographiques, sont imprimées sur des feuilles destinées à être collées de chaque côté de la composition assemblée, qu'elles dépassent en haut et en bas. Ces bordures latérale se rencontrent difficilement. On lit dans les notes de Mariette, au sujet de ces bordures : Les explications relatives aux chiffres ont été imprimées chez Plantin en 1628, ce qui me fait croire que c'est à peu près le temps Callot a gravé les planches. Ce sont de ses plus parfaits ouvrages, et, des trois sièges, celui qui est fait avec le plus de soin. Ce qui est incontestable, c'est qu'il n'a pas peu être gravé avant 1625 ni plus tard que 1628.
Composition sur six planches qui sont destinées à être assemblées. Elle est marquée de lettres et de chiffres qui renvoient aux explications en caractères mobiles, dont nous parlons en note. La première planche du haut, à gauche, contient l'écusson armorié d'Autriche-Espagne, entouré du cordon de la Toison d'or et surmonté de la couronne impériale. La troisième planche du haut, à droite, contient l'écusson armorié de Claire-Eugénie, gouvernante de Pays Bas, entouré de sa cordelière et surmonté de la couronne impériale. La première planche du bas, à gauche, contient une échelle géométrique sur laquelle est écrit : Scala di passi Geometri mille ; di piedi cinq, per passi. La seconde qui occupe le milieu du bas, est ornée, au centre, de l'écusson des armes de Spinola dont la partie supérieure s'étend dans le champ de la composition. Enfin la troisième planche inférieure contient cette inscription, tracée sur un rocher, à la droite du bas : Iac Callot in et fecit (*). L'ensemble de cette composition est entourée d'une bordure de feuilles d'acanthe et de rosettes en partie ombrées. En voici les dimensions :
1re feuille. Hauteur : 546 mm. Largeur : 462 mm.
2e feuille. Hauteur : 546 mm. Largeur : 462 mm.
3e feuille. Hauteur : 546 mm. Largeur : 485 mm.
4e feuille. Hauteur : 653 mm. Largeur : 455 mm.
5e feuille. Hauteur : 653 mm. Largeur : 483 mm.
6e feuille. Hauteur : 653 mm. Largeur : 465 mm.
Dimension totale, y compris la bordure : Largeur : 1m. 402 mm. Hauteur : 1m 200 mm.
On connaît trois états de la composition gravée, dont les planche, après avoir été possédées par Israël Silvestre, par Fagnani et par Benoît Audran (IIe du nom), sont aujourd'hui conservées dans le cabinet de M. Thiéry.
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit au bas de la troisième planche du bas : Israel Silvestre ex. Parisiis. Cum privil. Regis.
III. On lit au bas de la troisième planche du bas : SIEGE DE BREDA.
On rencontre assez souvent des épreuves du troisième état avec le nom de Benoît Audran (IIe du nom), rue saint Jacques, à la ville de Paris. Cette inscription se trouve sur les planche accessoires contenant aussi les légendes dont nous parlons dans la note de la page précédente. Ces planche accessoires sont disposées, non pas latéralement, comme dans l'édition originale, mais dans le bas, à peu près comme les autres éditeurs du XVIIIe siècle l'on fait pour les sièges de la Rochelle et Ré.
Troisième feuille.
La relation de ce siège a été imprimée plusieurs fois sous le titre suivant : Le journal des choses les plus mémorables qui se sont passées au dernier siège de la Rochelle par Pierre Mervault Rochelois, Rouen Lucas, 1648, pet. in-8. - Revu corrigé de nouveau et augmenté, en cette dernière édition de près de la moitié, Rouen, Lucas, 1671, pet. in 8°. Cette édition, a la tête de buffle, imprimée avec les caractères des Elzevier, est beaucoup plus ample que les précédentes. - AUtre édition, même lieu même format, sans date.
On connaît encore un autre récit sous ce titre : Histoire des deux derniers sièges de la Rochelle ; le premier soubs le roi Charles IX, en 1573, et le second soubs le roi Louis XIII, à présent régnant, es années 1627 et 1628., Paris, Franc. Targa, 1630, in-8°. V. Aussi notre biographie de Callot P 56 et suiv.
(*) Le plan de ce siège, dit Mariette, est celui que Callot a gravé avec le plus de négligence; il s'y est laissé emporter par la fougue de son génie.
Les six feuilles sur lesquelles est gravée la composition principale de cette estampe peuvent s'assembler au moyen des lettres qui se trouvent au haut de chaque planche. La première, à gauche, porte la lettre A, la seconde BC, la troisième D, la quatrième E, la cinquième FG et la sixième H. A l'angle droit de la dernière feuille, et au dessus d'une échelle géométrique de 20 à 1,000 toises, on lit sur l'eau : Jac. Callot fec.(*). L'ensemble de cette composition, sans la bordure dont elle est entourée, et que nous décrivons ci-après, a les dimensions suivantes :
1re feuille. Hauteur : 564 mm. Largeur : 448 mm.
2e feuille. Hauteur : 564 mm. Largeur : 446 mm.
3e feuille. Hauteur : 565 mm. Largeur : 445 mm.
4e feuille. Hauteur : 564 mm. Largeur : 448 mm.
5e feuille. Hauteur : 563 mm. Largeur : 447 mm.
6e feuille. Hauteur : 563 mm. Largeur : 445 mm.
Dimension totale, sans la bordure : Largeur : 1m 340 mm. Hauteur : 1 m 113 mm.
(1) On y lit : Les Rochelloys demandant pardon au Roy. Dans le haut, à droite, on lit en très-gros caractères : OBSID.
Largeur : 595 mm. Hauteur : 160 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qu'on vient de décrire.
II. Le chiffre 1 se lit à la gauche du bas.
III. La planche a été diminuée ; les inscriptions ont été enlevées, ainsi que le chiffre et une partie des ornements qui, dans le premier état, entourent le mascaron du bas. La planche, ainsi réduite, se conserve à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry. Elle a les dimensions suivantes :
Largeur : 305 mm. Hauteur : 130 mm.
Etat III/III.
(2) On y voit, au milieu, le portrait de Lois XIII, dirigé à gauche, et on lit autour de l'ovale : LUIS XIII DU NOM ROY DE FRANCE ET DE NAV. Dans le haut à gauche, on lit en très-gros caractères : IO, et à droite : R. -Cette planche n'est pas gravée par Callot.
Largeur : 458 mm. Hauteur : 160 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 2 se lit à la gauche du bas.
(3) On lit au bas de la planche : Lentrée du Roy à la Rochelle. Dans le haut, à droite, on lit en très-gros caractères : VPELLAE.
Largeur : 589 mm. Hauteur : 157 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre III. se lit à la gauche du bas.
III. La planche a été diminuée ; les inscriptions ont été enlevées, ainsi que le chiffre et une partie du cartouche. La planche, ainsi réduite, se conserve à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry, elle a les dimensions suivantes :
Largeur : 260 mm. Hauteur : 70 mm.
(4) On lit au haut de la planche : Monsieur le mareschal de Schomberg présentant les anglais captifs à sa Mayesté.
Largeur : 596 mm. Hauteur : 158 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 4 se lit à la gauche du bas.
(5) On y voit le portrait de Gaston d'Orléans, dirigé à gauche, autour duquel on lit : GASTON DE BOVRBON FRERE VNIQVE DU ROY. -Cette planche n'est pas gravée par Callot.
On connaît quatre états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On aperçoit, au bas du portrait, la lettre C sur un nœud qui unit les drapeaux disposés en sautoir.
III. Le nom de BOVRBON qui se lisait sur la bordure ovale du portrait a été effacé et remplacé par le nom de FRANCE : on n'aperçoit encore aucun chiffre à gauche.
IV. Le chiffre 5 se lit à la gauche du bas.
(6) On lit dans le haut de la planche : Profil de la Rochelle et de la digue.
Largeur : 568 mm. Hauteur : 157 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 6 se lit à la gauche du bas.
(7) On lit une longue légende qui commence ainsi : CALLOT A TOVT L'VNIVERS POVR LA GLOIRE PERPETVELLE DV ROY TRES CHESTIEN LOVIS LE IVSTE. Qu'on ne parle plus à l'honneur ... Cette légende se termine par : de Bassompierre et de Schomberg.
Hauteur : 573 mm. Largeur : 160 mm.
(8) On y lit une longue légende, avec chiffres de renvois, dont voici l'intitulé : ANNOTATION DES LIEVX LES PLUS REMARQVABLES DE LA ROCHELLE ...
Hauteur : 566 mm. Largeur : 158 mm..
(9) On y lit : CALLOTVS... traduction latine de la légende qu'on voit, à gauche, sur le morceau correspondant décrit n° 518.
Hauteur : 570 mm. Largeur : 161 mm.
(*) A une époque qu'il est difficile de préciser, mais certainement après que plusieurs morceaux ont été détruits ou égarés, on a fait graver des planches accessoires pour servir à l'assemblage des six pièces du siège de la Rochelle. En voici la description :
On voit au dessus de la seconde planche de la composition un cartouche oblong, soutenu par deux personnages dont on n'aperçoit que la tête ; l'un d'eux est coiffé d'un casque et l'autre d'un chapeau ; on lit dans l'intérieur : RVPELLE OBSIDIO REGNANTE LUDOVICO XII° REGNUM ADMINISTRANTE RICHCLEO.- Au dessous de trouve la traduction, en français de cette inscription. Ce cartouche est tiré sur une planche accessoire. Dans le bas, les légendes latérales, en français et en latin de l'ancienne bordure, tirées sur des planches accessoires, se lisent en cinq colonnes, disposées cinq par cinq, au bas de chaque planche. La rédaction de cette légende a été modifiée, mais le sens n'en a pas été altéré.
(10) On y lit : SVPER OMNIBVS NOTATV | DIGNIS AD RVPELLAM | PERTINENTIBVS SCHOLIVM, etc. traduction latine de la légende française décrit sous le n° 519.
Hauteur : 570 mm. Largeur : 159 mm.
Callot n'a rien gravé dans aucun des quatre morceaux dont la description précède. - Les renvois sont exprimés de A à Z etc., et de 1 à 107 ; en avant du chiffre 1 se trouve une croix servant elle même de signe de renvoi(*).
On connaît deux relations de ce siège. La première qui est anonyme, a été publiée par le garde des sceaux, Michel de Marillac, sous le titre suivant : Relation de la descente des anglois en l'isle de Ré, et de tout ce qui s'est passé jour par jour, au siège de la place, jusqu'à la défaire des dits angloys. Paris, Ed. Martin, 1628, in-8°. La seconde relation a pour titre : Arcis Sam-Martiniae obsidio et fuga anglorum a Rea insula, scriptore Jacobo Isnard Parisiis, 1629, in 4° fig.- Voyez aussi notre première partie p. 56 et suiv.
(*° On lit dans les notes manuscrites de Mariette : Si l'on y prend garde, on remarquera quelque chose qui a été effacé, entre les figures de Louis XIII et de Gaston qui sont représentés à cheval sur le devant du tableau, à gauche. J'ai entendu dire à mon grand-père (et je crois même qu'il lui était passé une épreuve par les mains où était cette particularité), que Callot avait représenté entre ces deux princes, le cardinal de Richelieu aussi à cheval et une baguette à la main, ce qui fut effacé sur le champ ; de sorte qu'une épreuve où cela se rencontrerait serait inappréciable. Plus tard les doutes de Mariette sont changés en certitude ; aussi écrivait il à la date de 1731 : M. Boulle avait le dessin original de Callot, de ce groupe où était représenté le cardinal de Richelieu au milieu du roi et de Monsieur, tel qu'il était avant qu'on eut effacé sur la planche la figure du cardinal de Richelieu, ce qui prouve qu'il y a été ; il est présentement en Angleterre. Un marchand de tableau anglais, nommé M. Haye, l'a acheté de M. Boulle. J'ai vu chez M. Boulle, un autre dessin de Callot qui est une première pensée pour ce groupe. Gaston, duc d'Orléans, ne s'y trouve point représenté, mais le cardinal de Richelieu y est à cheval, auprès du Roy. (Note de Mariette datée de 1731.)
Les six feuilles sur lesquelles est gravée la composition principale de cette estampe, s'assemblent au moyen des lettres qui se trouvent au haut de chaque planche. La première planche supérieure, à gauche, porte la lettre A, la seconde BC, la troisième D, la quatrième E, la cinquième FG, la sixième H. à l'angle droit de la dernière planche on lit sur l'eau : Jac Callot fe. (*). L'ensemble de cette composition, sans la bordure dont elle est entourée et que nous décrivons ci-après a les dimensions suivantes :
1re feuille. Hauteur : 570 mm. Largeur : 433 mm.
2e feuille. Hauteur : 572 mm. Largeur : 455 mm.
3e feuille. Hauteur : 570 mm. Largeur : 447 mm.
4e feuille. Hauteur : 568 mm. Largeur : 430 mm.
5e feuille. Hauteur : 570 mm. Largeur : 436 mm.
6e feuille. Hauteur : 572 mm. Largeur : 444 mm.
Dimension totale, sans la bordure : Largeur : 1 m 335 mm. Hauteur : 1 m 140 mm.
copie partielle de la quatrième feuille.
(1) On y lit : Deaaant de Monsieur de Toyras en Lisle de Re. On lit dans le haut de l'estampe, en très-gros caractères : OBSIDIO A.
Largeur : 590 mm. Hauteur : 160 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 1 se lit à la gauche du bas.
III. Les inscriptions et le chiffre ont disparu ; il ne reste plus de trace de cartouche que dans la partie inférieure de l'estampe, qui a les dimensions suivantes :
Largeur : 256 mm. Hauteur : 60 mm.
La planche ainsi réduite, se conserve à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry.
(2) On y voit, au milieu, le portrait de Louis XIII, dirigé à droite, et on lit autour de l'ovale : LOUIS XIII DV NOM ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE. On lit dans le haut de l'estampe, en très-gros caractères, ,à gauche, les quatre dernières lettres du mot ARCIS, et à droite SAM.- Cette planche n'est pas gravée par Callot.
Largeur : 452 mm. Hauteur : 158 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qu'on vient de décrire.
II. Le chiffre 2 se lit à la gauche du bas.
(3) On y lit : Secours envoyé à la citadelle. On lit dans le haut de l'estampe, en très-gros caractères : MARTINIAE.
Largeur : 604 mm. Hauteur : 159 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 3 se lit à la gauche du bas.
(4) On y lit : L'assault general des Anglois à la citadelle.
Largeur : 589 mm. Hauteur : 160 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 4 se lit à la gauche du bas.
III. Les inscriptions et les chiffres ont disparu ; l'ovale du cartouche a été conservé et l'on y voit encore le mascaron du haut. La planche, réduite aux dimensions ci-après, se conserve à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry.
Largeur : 271 mm. Hauteur : 101 mm.
(5) On y voit le portrait de Gaston d'Orléans dirigé à droite, autour duquel on lit : GASTON DE BOVRBON FRERE VNIQVE DU ROY. Cette planche n'est pas gravée par Callot.
Largeur : 456 mm. Hauteur : 157 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le nom de BOVRBON, qui se lisait sur l'ovale du portrait, a été effacé et remplacé par FRANCE.
III. Le chiffre 5 se lit à la gauche du bas.
(6) On y lit : La défaicte des Anglois.
Largeur : 604 mm. Hauteur : 159 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le chiffre 6 se lit à la gauche du bas.
III. L'inscription et le chiffre ont disparu ; l'ovale du cartouche a été conservé et l'on voit autour quelques fragments de gravure. La planche réduite aux dimensions ci après, se conserve à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry.
Largeur : 257 mm. Hauteur : 74 mm.
Etat III/III
(7) On y lit une longue légende qui commence ainsi : CALLOT | A TOVS LES POTENTATS DE LA TERRE | ET A TOVS CEVX QUI POSS= | EDENT ET DOMINENT LES | MERS POVR LA GLOIRE PERPETVELLE DV ROY TRÈS-CHRESTIEN LOVIS LE IVSTE : | Empreurs, Roys, Princes,... Elle finit par ces mots : Faict à Paris le deuxième mars mil six cens trente et un.
Hauteur : 573 mm. Largeur : 160 mm.
(8) On y lit une longue légende, avec chiffres de renvois, dont voici l'intitulé :ANNOTATIONS DE LISLE DE RE ET DES ACTIONS QUI S'Y SONT PASSEES DEPUIS L'ANNEE 1625 IUSQUES L'ANNÉE 1627.
Hauteur : 573 mm. Largeur : 160 mm.
(9) On y lit : Callotus, etc ... Traduction latine de la légende du morceau correspondant à gauche.
Hauteur : 568 mm. Largeur : 160 mm.
(*) A une époque qu'il est difficile de préciser, mais certainement après que plusieurs morceaux des bordures ont été détruits ou égarés, on a fait graver des planches accessoires pour servir à l'assemblage des six pièces du siège de Ré. En voici la description : En haut, au-dessus de la seconde planche, se place un cartouche oblong soutenu par deux dauphins. On lit dans l'intérieur : OBSIDIO ARCIS SANCTI MARTINI | IN INSULA A RETE. ANNO M. D. C. XXV. |Le siège de la citadelle de Saint Martin dans l'Isle de Ré l'an 1625. Dans le bas, à gauche, et sous la quatrième planche, on lit un avertissement en latin. - La traduction est à droite sous la sixième planche (cet avertissement est différent de celui qu'on lit à droite et à gauche de la bordure primitive). Toujours au bas et au milieu , se trouve une légende sur cinq colonnes. Elle reproduit à peu de choses près, les détails qu'on lit en latin et en français à côté des 46 numéros placés à droite et à gauche dans les premières bordures. Dans cette dernière légende, on ne trouve pas d'explication du n° 47. Cette explication se voit dans les anciennes bordures.
(10) On y lit : ANNOTATIONES, etc ... Traduction latine de la légende du morceau correspondant à gauche.
Hauteur : 579 mm. Largeur : 160 mm.
Callot n'a rien gravé des quatre morceaux dont la description précède ; les chiffres de renvoi sont de 1 à 47 ; le n°1 est précédé d'une croix servant elle même de renvoi(*).
Observation commune au siège de la Rochelle et à celui de l'île de Ré. - Une note de Mariette, datée de 1725, nous apprend que les sièges de la Rochelle et de l'île de Ré, vendues d'abord au médecin de Lorme, puis l'orfèvre Fagnani, sortirent des mains de ce dernier peu de temps après qu'il en eut pris possession. On avait, dit Mariette, été longtemps sans savoir ce qu'elles étaient devenues ; elles ont reparu depuis un an ou deux, entre les mains du sieur Cars, graveur à Paris. Quand aux bordures, les cuivres ont été, en partie, perdus ou détruits longtemps avant que ces deux compositions principales arrivassent dans les mains de Fagnani. On a, depuis, retrouvé cinq de ces cuivres dont il a été tiré des épreuves qui forment le troisième état des n°s 512, 514, 523, 526 et 528. On a pu remarquer, dans la description qui précède, qu'aucun signe distinctif ne caractérise les différents tirages des sièges de la Rochelle et de l'île de Ré. On trouve cependant la preuve d'un tirage du XVIIIe siècle, lorsqu'on rencontre des planches inférieures, accompagnées d'un texte tiré sur chaque feuille au moyen d'une planche accessoire. Cette remarque n'est sensible qu'autant que les épreuves n'ont pas été coupées jusqu'au témoin du cuivre. Les différences d'états proprement dits n'existant qu'à l'égard des bordures, on rencontre quelquefois les six planches principales de chaque siège en anciennes épreuves, mais sans bordure. Quelquefois aussi on a pu adapter des bordures anciennes à des épreuves provenant d'un tirage des planche principales exécuté à une époque fort éloignée de leur première publication.
On voit, à droite, la mer couverte de barques portant des troupes, et, à gauche, deux bataillons carrés déjà formés. Tout à fait à gauche, dans le haut, le canon tire. Cette scène, présentée dans un cartouche qui n'est pas de Callot, paraît avoir été gravée pour servir aux bordures de l'un des sièges de Ré ou de la Rochelle ; mais la planche n'a pas reçu cette destination. On lit à la gauche du bas : Callot fecit, et à droite : Israel excudit.
Largeur : 381 mm. Hauteur : 138 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Les mots Israel excudit ont été enlevés.
III. La bordure a été enlevée et remplacée par un trait carré. En cet état la planche ne porte plus le nom de Callot ni l'excudit d'Israel ; elle est retouchée dans sa partie inférieure. La planche ainsi réduite se conserve à Nancy dans le cabinet de M. Thiéry ; elle a les dimensions suivantes :
Largeur : 254 mm. Hauteur : 53 mm.
Il y avait, dit Mariette, dans l'œuvre de M. de Montarsis, trois épreuve de cette planche non encore achevée, dans trois états différents ; mais ce n'était que curiosité, il n'y avait rien de particulier. Cela fait seulement voir que Callot faisait, pour lors, imprimer des épreuves de ses planches, à mesure qu'il les avançait, pour être plus sur de ses effets. La Bibliothèque impériale conserve deux épreuves, non terminées qui sont peut-être celles dont parle Mariette. Elles présentent deux degrés d'avancement de la planche, ainsi qu'il suit :
1. Il n'y a que trois personnages : le duc, la duchesse et le cardinal célébrant. La figure de la duchesse est la seule qui soit entièrement terminée. La tête du cardinal et celle du duc ne sont pas encore gravées. Le groupe de personnages à gauche est indiqué au trait. Il y a aussi à droite quelques figures légèrement tracées ; le personnage en manteau qui tient son gant de la main gauche, est seulement dessiné au fusain.
2. La planche est plus avancée ; l'artiste n'a rien changé au groupe de droite qui se voit dans la précédente épreuve ; mais le groupe de gauche est buriné, à l'exception de l'enfant et de la femme qui se trouve derrière lui.
(1) Cérémonie du mariage de Ferdinand Ier, grand duc de Toscane, avec Christine de Lorraine, fille du duc Charles III et de Claude de France. - Cette estampe est la reproduction d'un tableau de Matteo Roselli (note manuscrite de l'épreuve de M. Noël) (*).
(2) La grande duchesse Christine de Lorraine accompagne à l'église des jeunes filles dotées par elle. - La note manuscrite suivante se lit sur l'épreuve de M. Noël : Madama Cristina di Lorena che colla gr. Duchessa Ma Maddalena si porta alla processione delle fiancialle.
(3) Le grand duc Ferdinand Ier examine les plans relatifs à la restauration du dôme de Santa-Maria de fiore, à pise et de N.D. de l'Annonciade, à Florence.
(4) Il fait fortifier le port de Livourne.
(5) Il fait rétablir les digues de Pise, Nommées Bochette. - Telle est l'explication que donne Mariette ; cependant nous avons vu une autre explication manuscrite au bas d'une ancienne épreuve, possédée par M. Noël, sur laquelle on lit : Ferdinando 1° che ordina i condotti dell'aqua nel piano di Pisa. On voit en effet, le prince étendant la main vers un aqueduc en cours d'exécution, qui se dirige, à partir de la droite, vers la ville de Pise occupant le fonds de l'estampe.
tirage avec l'inscription
(*) Une épreuve, non terminée, de cette planche, fait partie de la collection de M. Robert-Dumesnil. On n'y aperçoit que deux figures : 1° celle de l'officier qui est vu par derrière, à droite, la main appuyée sur une table ; et, à gauche, celle du page qui est sur le premier plan. Le chien et les groupes principaux sont légèrement indiqués. On voit à la bibliothèque impériale, une autre épreuve plus avancée ; le fond n'est pas terminé et la partie droite du haut est entièrement blanche.
(6) Il lève contre les Turcs, des troupes qui reçoivent le prix de leur engagement (d'après Tempesta) (*). Callot, avant de graver cette planche, en avait déjà commencé deux autres du même sujet sur des dessins fort peu différents. Il n'est pas aisé de deviner la raison pour laquelle, après avoir commencé quelques figures, il les laissa imparfaites et recommença une troisième planche. Ce qu'il y a de certain, c'est que les planches (imparfaites) lui étant demeurées, elles lui servirent dans la suite à graver d'autre choses sur le revers (*). Il y en a eu même une qu'il coupa en deux morceaux. Le sieur Fagnani en a fait imprimer quelques épreuves, dans l'état où elles sont, pour la satisfaction des curieux. (Notes de Mariette)
(*) On lit dans les notes de Mariette : M. de Montarsis en avait trois épreuves, avec différences, dont deux avant que la planche fût achevée, mais il ne s'y rencontrait rien de singulier. On voit à la bibliothèque impériale, une épreuve analogue à l'une des deux dont parle Mariette. Les deux parties terminées sont 1° le personnage à cheval, vu par le dos ; 2° celui qui est à sa droite, à pied tenant une hallebarde ; 3° le cheval qui descend ; 4° trois personnages du second plan. Le surplus n'est qu'indiqué.
(7) Le départ de ces troupes, qui franchissent une montagne sous la conduite des chevaliers de Saint-Etienne(*).
(*) Il y a sur le devant, un cavalier turc dont le cheval s'élance en avant. On en trouve des épreuves tirées avant que la planche ait été entièrement terminée ; il y en avait trois de cette sorte dans l'œuvre de M. de Montarsis. (Notes de Mariette.) - Dans un autre passage, Mariette ajoute : Au verso d'une épreuve de la planche non terminée, j'ai vu plusieurs figures grotesques dessinées par Callot pour introduire dans le sujet de la tentation de Saint Antoine (V. n° 138); et l'on voit par là que dans le temps qu'il gravait ladite planche des batailles, il avait l'idée pleine de pensées pour ladite tentation, lesquelles il mettait alors sur le papier. Cette épreuve singulière est dans l'œuvre de Callot qu'avait rassemblée l'abbé de Villeloin. L'épreuve dont parle Mariette est encore à la bibliothèque impériale. Il n'y a de terminé que le cavalier qui galope en avant et le cheval mort qui se trouve au premier plan. Les essais de gravure pour la tentation de Saint Antoine dont il est parlé ci-dessus se trouvent au revers.
(8) La descente en Afrique des chevaliers de l'ordre de Saint-Etienne, et défaite de la cavalerie turque (d'après Tempesta) (*).
(9) Le rembarquement des cavaliers après une victoire (d'après Tempesta). - On voit, à gauche un cavalier qui dirige le transport des pièces d'artillerie ver la mer. En regard, à droite, se trouve un porte-drapeau des chevaliers de Saint-Etienne qui tient de la main droite l'enseigne de l'ordre déployée ; il porte sous son bras gauche un drapeau pris sur l'ennemi.
(*) Deux épreuves de cette planche, non terminée, se voient à la Bibliothèque impériale. Dans la première, il n'y a de gravé qu'un groupe à droite, où l'on voit un soldat chargeant son arquebuse. Le surplus de l'estampe n'est qu'indiqué. -Dans la seconde épreuve, plus avancée, tout le premier plan est terminé ; les autres sont seulement indiqués. M. Robert-Dumesnil possède une épreuve exactement pareille à la seconde que nous venons de décrire.
(10) autre expédition des chevaliers de Saint-Etienne, prenant une ville d'Afrique occupée par les infidèles. - On voit, sur le devant, un chevalier de Saint Etienne qui s'apprête à achever un turc qu'il maintient renversé sur le dos en le serrant à la gorge. Dans le fond, des soldats chargés de butin se dirigent vers la mer, emmenant en captivité les habitants de la ville conquise(*).
(*) M. Jacques Augustin de Silvestre possédait une épreuve d'essai de cette planche; on n'y voit de terminé que les six galères ; la mer et les autre bâtiments ne sont indiqués qu'au trait.
(11) Le combat de six galères des chevaliers de Saint-Etienne, contre trois vaisseaux turcs. - (Cette pièce est la seule de la suite qui soit gravée à l'eau forte)(*).
(*) On voit, à la bibliothèque impériale, une épreuve où la mer et les vaisseaux du fond sont seulement indiqués.
(12) Autre combat naval, représentant un abordage entre quatre galères des chevaliers de Saint-Etienne et quatre vaisseaux turcs(*).
Etat avec inscription.
(*) La bibliothèque impériale conserve une épreuve dans laquelle il n'y a de terminé que six personnages du premier plan. Le fond est à peine indiqué.
(13) Les troupes du grand duc, jointes aux chevaliers de Saint-Etienne, et commandées par Jacques Inghirami, combattent contre les turcs en Afrique. - Les armes de Florence se voient à droite, sur un drapeau, à l'angle supérieur de l'estampe. Dans le fond, au bord de la mer, on aperçoit une espèce de citadelle dont plusieurs tours sont en feu (*).
(*) Cette pièce et la précédente sont gravées d'après un tableau de Bernardino pocetti qui se trouve dans la salle appelée Sala di bona, au palais Pitti, à Florence (Balduccini, vie de pocetti).
(14) Ces mêmes troupes prennent d'assaut la ville de bone dont les remparts se voient à la droite de l'estampe(*).
(15) Autre sujet de la prise de la même ville. - On y voit des troupes qui donnent simultanément l'assaut a deux forteresses, dont l'une est à droite et l'autre au fond de l'estampe (pièce gravée d'après le tableau de Mateo Rosselli).
(*) cette planche a été copiée dans l'intention frauduleuse de faire passer les produits de cette fabrication moderne, tirés sur un papier ancien, pour des épreuves de la planche originale. Voyez notre quatrième partie.
(16) Le couronnement de la grande duchesse. - Le grand duc Ferdinand Ier place la couronne sur la tête de Christine de Lorraine, en présence de toute la cour. Le prince et la princesse sont sous un dais porté par les grands officiers de la cour(*). Les anciennes épreuves de cette planche sont extrêmement rares. ainsi que nous l'avons expliqué, dans la note qui accompagne le préambule de notre description, Mariette n'en avait vu que deux épreuves. L'une dans l'œuvre de M. de Beringhen, et l'autre dans le cabinet du roi. Une de ces anciennes épreuves se voit encore à la bibliothèque impériale, et nous avons pu nous convaincre, par une comparaison attentive, que la planche retrouvée est bien celle qui a été gravée par Callot.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit. - La marge est entièrement blanche.
II. La planche a été retouchée dans le haut. On lit dans la marge, à gauche : Mo Rosselli inv., à droite, Iac Callot, fe., et au milieu : Incoron=e di Cristina di Lorena M=O di Ferd. I. G. D. di Toscana. Cette inscription est d'une écriture moderne.
(1) Les quatre galères, marchant de conserve et désignées par la lettre C, attaquent le vaisseau tunisien Il Bertone, en cherchant à le séparer le plus possible du second vaisseau, Il Pettacio. On lit dans la marge : A. Bertone di Tunis di 1500 slme. - B. Petaccio di 800 salme conserva del Bertone. | C. Quattro galea di S. A. S. che traccheggiano il Bertone.
On connaît trois états de cette pièce :
I. Le mot Salme qui se lit, en interligne, dans l'inscription ci-dessus, après le chiffre 800, n'a pas encore été ajouté. - Très rare.
II. C'est celui qui vient d'être décrit. - Les traits verticaux n'ont pas encore été prolongés jusqu'au trait horizontal, à droite et à gauche du bas.
III. Ce prolongement a été effectué et les angles du bas sont raccordés à ceux du haut.
état III sur III, filigrane armes de Pomponne
(2) les quatre galères entourent le Bertone et le pressent vivement. On voit dans le fond le Petaccio qui marche, à toutes voiles au secours du Bertone. On lit dans la marge : D. Bertone di Tunis. E. quattro Galea che hanno abbordato detto Bertone | I. Petaccio, che viene in soccorso del Bertone.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit à la droite du bas : Iac Collot.
Copie inversée par Claude Goyrand.
(3) Deux galères, la Sainte-Marie-Madeleine et le Saint-Etienne, ont quitté l'attaque du Bertone et sont près d'aborder le Petuccio qu'on aperçoit au fond, à gauche de l'estampe se défendant avec acharnement. La galère amirale va prendre part à ce combat,pendant que la quatrième tient seule en respect le Bertone. On lit dans la marge : H. Sta Maria Maddalena, e Ste. Stefano che vanano investire im Petaccio | I. Galera Padrona va a soccorerle L. Petaccio che si difende.
(4) Le petaccio a été capturé par la Sainte-Marie-Madeleine et le Saint-Etienne qui remorquent leur prise. La galère amirale revient prendre part au combat contre le Bertone qui est sur le point de se rendre. On lit dans la marge : M. Galea Padrona che torna a investire il Bertone e lo rimette | N Galea Sta Maria Maddalena e Sto Stefano che rimburchiano il Petaccio.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit à la droite du bas : Iac Collot.
état I sur II
Pièce improprement appelée le bataillon et représentant la marche d'un corps d'armée, sur trois colonnes qui défilent devant un officier supérieur, vu à cheval et par le dos, tout à fait à droite de l'estampe. On lit dans la marge : Callot invenit et fecit. Israel excudit cum privilegio Regis.
Largeur : 157 mm. Hauteur : 120 mm., dont 8 de marge.
C'est une des pièces trouvées apparemment après la mort de Callot et auxquelles il n'avait pas donné la dernière main. (Mariette, notes manuscrites, fol. 54.) On remarque en effet que le ciel et les fonds ne sont pas terminés. - La planche se conserve dans le cabinet de M. Thiéry.
Etat unique
Dans un cartouche formé par un mascaron on lit : Misere de la guerre | faict par Jacques Callot. Et mise en | Lumière par Israel Henriet. | A PARIS | Avec Privilège du Roy. | 1636.
(1) Des officiers, servis par des soldats, boivent et fument autour d'une table dressée sous un arbre, au milieu de l'estampe. Plusieurs tentes occupent les arrières-plans. Ce sujet n'a pas été reproduit dans les Grandes misères.
(2) Des soldats, embusqués dans un bois, attaquent et détroussent des voyageurs. Vers le milieu de l'estampe, on voit un homme pendu à un arbre mort. Ce sujet a été traité tout autrement dans les Grandes misères, n°8 de la suite. C'est notre n° 571.
Etat unique
(3) Même sujet que celui qui qui est décrit sous le n° 569. On y retrouve à peu près les mêmes scènes avec quelques changements.
(4) Au fond, à gauche, on voit des paysans retranchés derrière un mur qui entoure une église en flammes, et soutenant un combat acharné contre des soldats. Du reste, le sujet représenté est, à peu près, le même que celui qui est représenté sous le n° 570.
Etat unique
(5) La description que nous donnons ci-après, n° 580, s'appliquent, en grande partie, à la pièce dont il s'agit ici.
Etat unique
(6) Des soldats mutilés se présentent à la porte d'un hôpital. Cette partie principale du sujet a été traitée, à peu près de la même manière au n°578. Dans le n°16 de la suite des Grandes misères, l'artiste a fait une composition distincte de la scène des soldats mourant sur un fumier (v. notre n° 579) dont la première pensée se trouve exprimée à droite de la pièce que nous décrivons ici.
(1) Il est dans un cartouche de forme carrée, garni de trophées dans le haut et dans le bas. A droite et à gauche, on voit deux généraux, debout, couronnés de lauriers et accompagnés de soldats. On lit dans l'intérieur du cartouche : Les | MISERES ET LES | MAL-HEURS | DE LA GUERRE | Representez Par IACQUES CALLOT | Noble Lorrain | ET mis en lumiere Par ISRAEL | son amy. | A PARIS| 1633. | Avec Privilege du Roy
Largeur : 188 mm. Hauteur : 89 mm. dont 12< de marge blanche.
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
(2) Des officiers engagent des soldats et leur font faire ensuite l'exercice. Plusieurs bataillons, déjà formés, occupent le milieu et le fond de l'estampe. - Ce Metal que Pluton ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Copie
(3) Le mile de l'estampe représente un combat de cavalerie. Les terrasses des premiers plans sont jonchées d'hommes et de chevaux morts. L'engagement entre les troupes d'infanterie se voit à droite dans le lointain. - Quelques rudes que soient ... etc. - On rencontre difficilement des épreuves bien venues de cette pièce qui a mal réussi à l'opération de l'eau forte. Surtout dans les fonds.
Copie éditée à Aix en Provence.
Copie
(4) Un parti de soldat a envahi une hôtellerie dont on ne voit que l'extérieur. Les uns se battent dans la rue, avec les habitants ou les voyageurs, pendant que les autres emportent le butin. - Ces courageux brutaux dans les hosteleries ... etc.
état III sur III (chalcographie de Louvre)
Copie éditée à Aix en Provence.
(5) A l'intérieur d'une maison vaste et abondamment pourvue, des soldats se livrent à toute sorte d'excès. - Voyla les beaux exploits ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Copie
(6) Vers le milieu de l'estampe on voit une église en feu sur le portail de laquelle on lit : S. MARIA - A gauche, des soldats pillent un couvent de femmes et enlèvent les religieuses. En avant de l'église se trouve une charrette attelée de quatre chevaux et chargée de butin. D'autre scènes sont représentées dans les diverses parties de l'estampe. - Icy par un effort sacrilege, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Etat II sur III
(7) Des scènes analogues ont lieu dans un village dont l'église et plusieurs maisons sont la proie des flammes. A droite, on voit des bestiaux qu'un soldat chasse d'une étable; vers le milieu, sont deux voitures chargées de butin ; à gauche des habitants, dont plusieurs ont les mains liées derrière le dos, sont entraînés par des soldats. - Ceux que Mars entretient, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence..
Copie
(8) Des soldats, en embuscade dans une forêt, attaquent et pillent une voiture attelée de quatre chevaux. Le cadavre d'un voyageur assassiné est étendu sur le premier plan, à côté de sa valise ouverte. Sur le dernier plan, à gauche, deux soldats attaquent un porte-balle. -A l'escart des forests, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Etat III sur III
Copie
(9) Les soldats cherchent à se soustraire aux poursuites de la justice en se cachant dans les bois ; ils sont découverts et ramenés au camps par le grand prévôt. - Après plusieurs excèz ... etc.
Etat III sur III
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
(10) Un condamné est attaché à l'estrapade, du haut de laquelle il va être précipité. Ce supplice a lieu en avant du régiment, enseignes déployées, et dont le premier rang est prêt à faire feu. A droite, un condamné, sortant de la prison, est dirigé vers l'estrapade. A gauche, quatre soldats, assis sur un chevalet, les mains liées derrière le dos, regardent le patient. - Ce n'est pas sans raison, ... etc.
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
(11) Un vieux chêne dont on n'aperçoit que le tronc et les branches basses, occupe le milieu de l'estampe. Un grand nombre de malfaiteurs y sont déjà attachés. Celui qui se trouve sur l'échelle, entre les mains du bourreau, sera suivi de beaucoup d'autres qui attendent leur tour. Deux de ces misérables jouent aux dés, sur un tambour, au pied même du chêne où ils vont être pendus. - A la fin ces voleurs, ... etc.
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
(12) Un condamné, attaché à un poteau, à droite de l'estampe, est arquebusé par des soldats placés à gauche, en présence d'un corps de troupes rangé en bataille, avec enseignes déployées. Deux soldats ont déjà subi le même supplice. Un quatrième paraît à droite, accompagné d'un religieux. - Ceux qui pour obéir, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
(13) Les brûleurs d'églises et de maisons subissent le supplice du feu. L'un d'eux, attaché à un poteau au milieu du bûcher, est étranglé par le bourreau. Un autre bûcher se prépare en avant de l'estampe. L'exécution a lieu entre deux corps de troupes. Dans le fond, l'artiste a représenté une église et deux maisons en flammes, comme pour indiquer la nature du crime qui donne lieu au supplice. - Ces ennemis du Ciel, ... etc.
Etat II sur III
copie
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
Etat III sur III
(14) L'instrument du supplice, auquel est attaché un condamné assisté d'un prêtre et déjà frappé par le bourreau, est dressé au milieu d'une place couverte de troupes et de peuple. Un autre condamné, escorté d'un religieux, paraît à la gauche de l'estampe. - L'œil tousiours surveillant, ... etc.
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
Etat III sur III
(15) Des soldats échappés aux dangers de la guerre, mais affreusement mutilés, se présentent pour être admis à l'hôpital. - Voyez que c'est du monde, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Etat III sur III
(16) Au milieu d'une rue de village, des soldats licenciés demandent l'aumône, pendant qu'un prêtre et quelques personnes charitables assistent d'autres soldats mourant de misère sur un fumier. - Que du pauvre soldat, ... etc.
Copie éditée à Aix en Provence.
Copie
(17) Des soldats revenant du pillage, ont été guettés à l'entrée d'une forêt par des paysans qui les massacrent, les dépouillent et se vengent sur eux des maux qu'ils ont soufferts. - Après plusieurs dégats, ... etc.
Copie
Copie éditée à Aix en Provence.
(18) Un prince assis sur son trône, au milieu de l'estampe, fait distribuer des récompenses à ceux qui se sont bien comportés à la guerre. - Cet exemple d'un chef, ... etc.
Il est dans un cartouche surmonté des armes de Bauffremont. De chaque côté des armes, on voit deux soldats sonnant de la trompette, à demi couchés, les jambes croisées et étendues sur des drapeaux. A droite est un soldat jouant de la flûte, et à gauche un autre soldat battant du tambour. On lit dans le cartouche : EXERCICES MILITAIRES | FAITE PAR NOBLE I. CALLOT | Mis en lumiere Par ISRAEL son amy : | Et dediez | A MONSEIGNEUR CLAUDE CHARLES | DE BAUFREMONT. | Marquis de Senecey, Gouverneur des ville, et Chasteau d'Auxonne, et de Macon, Et lieu= | tenant general pour le Roy au pais de Masconn. et plus bas sous le cartouche : Cum Privilegie Reg Israel excu. 1635.
Etat II sur II
Etat II sur II.
(1) Trois soldats coiffés de chapeaux à plumes. Celui de droite est vu de profil, les deux mains appuyées sur une canne. Celui de gauche, qui est vu de trois quart et tenant une baguette à la main, fait un geste de la main gauche à celui du milieu, comme pour lui apprendre à marcher.
Etat II sur II.
(2) Deux soldats s'exercent à battre du tambour.
Etat II sur II.
(3) Trois hallebardiers. Celui du milieu est vu par le dos, les deux autres de face. Celui de gauche tient son arme presque horizontalement de la main droite. Les deux autres appuient leurs armes à terre.
Etat II sur II.
(4) Trois arquebusiers en marche, celui de droite porte son arme sur l'épaule gauche en tenant de la main droite sa fourche sur laquelle il s'appuie. Celui du milieu accommode son arme ; celui de gauche est prêt à s'en servir.
(5) Trois arquebusiers en marche, celui de droite s'arrête ; il tient son arme élevée de la main droite et sa fourche de la main gauche, sans la poser à terre. Celui du milieu porte son arme sur l'épaule gauche ; celui de gauche achève d'apprêter la sienne.
Etat II sur II.
(6) Trois lanciers casqués et cuirassés. Les pointes de leurs lances sont pointées vers le ciel.
Etat I sur II
Etat II sur II.
(7) Trois lanciers, dont deux sont casqués et le troisième (celui de droite) est coiffé d'un chapeau. Leurs lances sont inclinées et portées presque horizontalement.
Etat II sur II.
Etat II sur II
(8) Trois arquebusiers. Celui de gauche charge son arme ; celui de droite se dispose à la placer sur la fourche ; celui du milieu vise et s'apprête à faire feu.
Etat II sur II.
fragment
(9) Trois arquebusiers. Celui de droite fait feu ; celui du milieu cherche un objet à viser ; celui de gauche a son arme sur l'épaule gauche.
état I sur II
(10) Deux artilleurs. Ils sont placés derrière un canon dirigé à gauche, près duquel on voit trois barils. L'un des artilleurs tient une mèche et l'autre un écouvillon.
(11) Deux artilleurs et un Hallebardier. L'un des artilleurs pointe un canon dirigé à gauche, et paraît recevoir des indications de l'autre artilleur et du hallebardier.
Etat II sur II.
(12) Deux artilleurs, l'un vient de mettre le feu à un canon dirigé à droite. L'autre regarde en s'appuyant sur un bâton.
Etat II sur II.
Combat de cavalerie dans lequel on voit, sur le premier plan, deux cavaliers qui percent de leurs épées deux de leurs adversaires renversés sur leurs deux chevaux. De chaque côté on remarque un porte-étendar fuyant pour éviter qu'on prenne son drapeau. On lit, à la droite du bas : Callot fecit. Israel excudit. - Dans le second état, cette pièce porte le n° 13 à la droite du bas.
Etat II/II
Autre combat de cavalerie dans lequel on voit un cavalier galopant à droite, qui tue d'un coup de pistolet son adversaire galopant à gauche, vers le fond de l'estampe. Au premier plan, on voit un cheval et un cavalier morts ; puis, tout à fait à droite, un commandant donnant des ordres et dont le cheval, ainsi que la moitié du corps, sont coupés par le trait carré. On lit à gauche : Callot ; puis, vers le milieu : Israel excudit. - Dans le second état, cette pièce porte le n° 14 à la droite du bas.
Etat II/II
Cette suite, qui décore un livre publié à Florence, en 1612, est décrite n°s 440 et 454.
Cette pièce a été copiée en contre-partie et dans les mêmes dimensions. - Il en existe aussi une imitation en petit, mais sans le catafalque. On la désigne sous le nom du Petit prédicateur. Cette petite pièce, aussi en contre-partie a été attribuée au maître lui-même. Elle est très douteuse.
(*) Derrière cette planche on voit un commencement de gravure, au burin, d'un des sujets de la suite des Médicis. Nous avons parlé de cet essai n° 539.
Représentation de la pompe funèbre faite à Florence, en 1619, dans l'église de Saint-Laurent, pour célébrer un service en l'honneur de l'empereur Mathias. On y voit, à droite, dans une chaire, un orateur prononçant une oraison funèbre, en présence d'une nombreuse assemblée. Dans le fond, à gauche, est dressé un catafalque derrière lequel s'élève une pyramide de cierges qui projettent une vive lumière. On lit dans la marge : ESSEQVIE CELEBRATE IN FIORENZA DAL SERmo GRAN DVCA PAR | LA MORTE DELL'IMPERATOR MATTIAS. M.D.C.X.I.X. Iacomo Callot. Fe.
Hauteur : 282 mm., dont 14 de marge. Largeur : 202 mm.
On connaît trois états de cette planche qui se conserve à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry(*).
I. Avant toute lettre. - Extrêmement rare.
II. C'est celui qui vient d'être décrit.
III. On lit au milieu de la marge : Israel Silvestre excudit cum privil. Regis.
Etat II sur III
On lit au sujet de cette pièce, dans les notes de Mariette : Cette pièce est gravée dans la manière de la grande thèse, et depuis l'année 1624, époque à laquelle Charles IV prit la qualité de duc de Lorraine. Comme ces planches n'étaient pas fort importantes, et qu'elle paraissent avoir été gravées négligemment et à la hâte, Callot n'a pas jugé à propos d'y mettre son nom ; mais il n'y est pas, pour cela, moins reconnaissable. Ce graveur y a mis sa touche, prononcée avec sa fermeté ordinaire, et c'en est assez. Mais comme la figure (la dimension) est un peu grande et que cet ouvrage est fait trop à la hâte, il s'en faut beaucoup que ce soit une de ses bonnes choses. Elle n'a que le mérite d'être extrêmement rare. Jusqu'à présent mon père n'en avait jamais entendu parler. M. Helle, neveu de M. d'Hermand, en a fait la découverte à Manheim et en a apporté à Paris une épreuve assez mal conditionnée ( car elle avait été longtemps été exposée à l'air), qu'il a vendue à M. de Lorangère avec une épreuve de la tentation rare qu'il a trouvée au même endroit. Cette pièce a été gravée en 1629, ainsi que le constate un mandat de 300 francs (Barrois) mentionné dans le compte du trésorier général de Lorraine (v. notre première partie, note 23 in fine).
Grande pièce, sur trois planches destinées à être assemblées. Dans le bas, au pied de l'arbre, Pharamond, revêtu du manteau royal, est assis sur un amas de trophées d'armes ; c'est la seule figure qui soit sur ces planches. Dans celle du haut, on voit, à la partie supérieure, deux cartouches renfermant les armes de Lorraine accompagnées de divers attributs relatifs aux mêmes armes ; au-dessus, on lit en gros caractères : GENEALOGIE DE LA MAISON ROYALE DE LORRAINE. Tout le reste ne consiste que dans des noms et quelques armoiries renfermées dans des ronds attachés aux branches de l'arbre. Cette généalogie, qui s'arrête à Charles IV, est complètement fausse dans la partie qui comprend l'origine de la maison de Lorraine. - Composition anonyme, très rare.
Hauteur : 2 mètres, 160 mm. Largeur : 680 mm.
(*) Cette famille, connue dés l'an 1000, tire son origine de la fable suivante : Une dame de cette Maison se trouvait à la porte de son château, en Provence, lorsqu'une pauvre femme vint lui demander la charité. Non contente de refuser, la châtelaine reproche à la mendiante d'avoir eu deux enfants à la fois. Celle-ci répond à la grande dame : Je prie Dieu que vous-même ayez autant d'enfants que cette truie a de petits. La truie en avait eu neuf, et la dame était enceinte. Elle accoucha, peu après, de neuf enfants qui vécurent tous. Cette fable dit Lionnois, est très ancienne dans cette maison, et on la voit enluminée à la bibliothèque des Prémontrés de Nancy à la tête d'une ancienne généalogie des Porcelets. (Histoire de Nancy, t. 2, p. 422.) Cette généalogie se conserve aujourd'hui à la bibliothèque publique de Nancy.
(**) Nous avons rapporté (1ere partie note9), les différentes observations de Mariette, sur cette généalogie, qui a été décrite inexactement par Gersaint, p 118 du catalogue de Lorangère. Nous persistons à penser que cette pièce a dû être gravée en Lorraine vers 1608. Nous ajouterons que le manuscrit conservé à la bibliothèque de Nancy, dont nous avons parlé à la note précédente, est accompagné de 28 dessins qui paraissent être des originaux sur lesquels Callot a fait le dessin sur vélin qui appartenait à M. de Clérambault. Diverses mentions de ce manuscrit sont postérieures, de plusieurs années, à la gravure de la pièce ; ce qui nous porte à croire que le possesseur de ces dessins les aura employés à illustrer une généalogie manuscrite beaucoup plus étendue que celle de la gravure. L'épreuve qui est conservée à la Bibliothèque impériale est tirée sur quatre feuilles, en avant desquelles on lit cette note, d'une écriture du XVIIe siècle : Cette généalogie gravée par Callot est annoncée dans la description des ouvrages de ce célèbre artiste par Gersaint, comme une pièce unique et dont M. de Clérambault, généalogiste des ordres du roi, était seul possesseur. en 1755 on saisit l'occasion de la vente du cabinet de M. de Clérambault pour retirer cette pièce rare et la joindre au recueil du roi où elle manquait. Elle fût achetée sept luis et demi. Elle s'est trouvée accompagnée de 34 dessins peints en grisaille, rehaussés de blanc, représentant chacun un évènement que Callot a fidèlement gravé autour de l'arbre généalogique de cette maison. La rareté de ce morceau semble nous imprimer plus vivement encore ce trait d'histoire qui fait tant honneur à la maison des Porcelets. Guillaume des Porcelets, gentilhomme provençal, portait les armes en 1282, lors du massacre connu sous le nom de Vêpres siciliennes. De tous les Français qui y furent égorgés, il fût le seul à qui les siciliens conservèrent la vie, par respect pour ses vertus.
Grande pièce gravée au burin, sur deux planches destinées à être assemblées. Au centre de la pièce, se trouve un rectangle contenant en hauteur, l'arbre généalogique de la famille de Porcelet, originaire de Provence(*), et dont un des membres était évêque de Toul, du temps de Callot. Autour de ce rectangle sont disposés trente trois sujets, relatifs aux actions qui ont illustré cette maison. Il y en a douze à droite, en deux colonnes ; douze à gauche, disposés de même ; six en tête aussi sur deux colonnes, et trois en bas, disposés en manière de cul de lampe. Au haut de la pièce, on voit le Christ, debout, couronné d'épines et tenant sa croix de la main droite. Également dans le haut, on trouve, à gauche, le monogramme de Jésus Christ, et, à droite, celui de Marie. On lit au bas, sur une banderole se déroulant à droite et à gauche du sujet qui la coupe : PRAE-NOBILIS hœc familia, quae singulari dei providentia ... nnne alii nobiscum, et supra nos ? Sous la partie de gauche se trouve cette inscription : I. P. M. L. M. Collector ; et sous celle de droite, cette autre : Iac. Callot Sculptor. Ces inscriptions sont de la main de Callot. - Très rare(**).
Hauteur de la composition, après assemblage des quatre planches : 891 mm. Largeur : 540 mm.
(*) Mariette dit avec raison, en parlant de cette pièce, que Callot y paraît bien peu habile en comparaison de ce qu'il a fait depuis. Il ajoute qu'elle est gravée au burin.
Pièce gravée au burin en 1612, dans laquelle on voit le tronc d'un arbre généalogique qui s'élève jusqu'aux trois quarts, environ de l'estampe. Ce tronc se termine à l'endroit où les deux branches principales se séparent. Celle de droite n'a qu'un seul rameau ; celle de gauche en a plusieurs qui se prolongent jusqu'au haut de l'estampe. Sur le tronc, coupé à l'endroit où les deux branches principales se séparent, est assis un écureuil rongeant une graine. Au pieds de l'arbre est une troupe de chevaliers armés de lances, dont un porte un guidon aux armes de la famille Turco. Dans le fond, à droite, on voit la ville de Florence surmontée de l'inscription Firenze, et à gauche, une ville fortifiée, bâtie en amphithéâtre sur une colline au-dessus de laquelle on lit : semi fonte.
Une inscription italienne placée dans une espèce de cartouche appendu à l'une des branches, à gauche, indique que cet arbre généalogique a été dressé par Jean del Turco, majordomme d'Antoine de Médicis. A droite, en regard de ce cartouche, il s'en trouve un autre qui indique les autorités sur lesquelles la généalogie a été établie. Les indications chronologiques commencent en 1202 et s'arrêtent en 1589. On lit au bas de l'estampe, et vers le milieu : I. Callot(*). - Très rare.
Hauteur : 510 mm. Largeur : 376 mm.
Armoiries où l'on voit cinq étoiles : deux au haut de l'écu, deux en bas, et une au milieu. L'écu est surmonté d'un bras armé d'un marteau d'armes (dextrochère) et placé au milieu de deux branches de laurier ; cette pièce est négligée et peu ouvragée ; cependant Mariette pense qu'elle est véritablement de Callot. - On n'en connaissait du temps de Mariette qu'une seule épreuve chez M. de Beringhem ; Gersaint l'a décrite d'après l'œuvre du roi, p. 110 du catalogue de Quentin de Lorangère. Nous avons cherché vainement cette épreuve à la bibliothèque impériale.
Hauteur : 136 mm. Largeur : 97 mm.
Elles sont dans un cartouche surmonté d'une couronne ducale ; de chaque côté se trouve un génie qui laisse reposer sa tête sur une de ses mains. - Très rare.
Hauteur : 107 mm. Largeur : 76 mm.
Nous n'avons pas vu cette pièce que Mariette décrit ainsi qu'il suit sans en donner les dimensions : Elles sont dans un cartouche gravé au burin par Callot, pendant son séjour à Florence, sans doute pour la description de la fête donnée au prince d'Urbin en 1615 et dont Callot a gravé les figures.
Il existe d'autres armoiries attribuées à Callot. Elles sont décrites par Gersaint (catalogue de Lorangère). et d'après lui, par M. de Heinecken. Elles sont trop douteuses pour qu'on puisse les comprendre dans l'œuvre du maître.
Nous avons discuté, note 10 de notre première partie, la question de savoir si cette suite de blasons est de Callot. La collection la plus complète qu'on en connaisse, se trouve à Nancy, chez M. Noël. Ce sont évidemment des ouvrages qui datent des premiers temps de Callot, avant qu'il ait été en Italie. Nous ne croyons pas ici devoir faire une description spéciale de ces blasons dont le nombre est incertain. Chacun d'eux est renfermé dans un lambrequin uniforme, bien que le lambrequin ait été gravé chaque fois séparément autour de l'écu.
Adresse de Silvestre effacée
(*) La planche était déjà dans cet état vers 1725, époque à laquelle Mariette écrivait, en parlant de cette pièce : Pour qu'elle soit des premières épreuves, et de celles des plus estimées, il en faut trouver où les positions y soient imprimées et où le coin de la planche, du côté que Callot à gravé son nom, ne soit pas encore rompu. ... Elle est de deux feuilles, quoique d'une seule planche.
(Notes de Mariette, folio 55).
Cette pièce est une allégorie à la gloire de François de Lorraine, second fils de Charles III et frère de Henri II. Elle a été gravée pour décorer une thèse soutenue au mois d'août 1625, à l'université de Pont-à-Mousson, par Nicolas François de Lorraine, alors évêque de Toul.
On voit au milieu du haut de de l'estampe, les armes écartelées de Lorraine et de France, soutenues par deux génies, entre deux banderoles sur lesquelles est écrit : FRANCISCO A LOTHARINGIA PARENTI OPT. | HAE PATRUM DIVAE.
Plus bas, on remarque François de Lorraine, monté sur Pégase, au milieu de quatre femmes traînées dans des chars attelés d'aigles, de lions et d'ours ; elles sont environnées de diverses inscriptions.
Les symboles de ces quatre femmes rappelle les soins donnés par ce prince à l'éducation de son fils, auteur de la thèse.
Celui-ci est, lui même, représenté au dessous de son père, presque au centre de la pièce.
Il est assis dans un bois, environné de quatre femmes debout, symbole de ses vertus. Elles sot accompagnées de diverses inscriptions. Deux autres figures symboliques, représentant la physique et l'astronomie, sont assise aux pieds du jeune prince et lui tressent des couronnes.
Sur les arbres formant berceau au dessus de la tête de Nicolas François, on lit : NICOLAVS FRANCISCVS FILIVS; et à ses pieds : FACIENT HEC NVMINA | GNATVM.
Au-dessous se trouve la thèse latine imprimée. Elle est entourée de génies et de figures allégoriques portant diverses inscriptions.
Cette thèse comprend 21 propositions sur des sujets de physique. Enfin, tout au bas, à droite, on lit : Iac. Callot In et Fecit in aqua forti.
-Très grande pièce gravée sur une seule planche, mais dont on rencontre souvent des épreuves tirées sur deux feuilles.
Hauteur : 802 mm. Largeur : 503 mm.
On connaît trois états de cette planche qui se conserve à la bibliothèque publique de Nancy :
I. Avec le texte imprimé de la thèse, mais avant que la planche ait éprouvé l'accident qui caractérise le troisième état.
II. Le texte n'existe plus, mais l'angle droit de la planche est encore entier.
III. Toujours sans texte ; mais l'angle droit de la planche a été tronqué, de telle sorte qu'on ne lit plus que les mots : Iac. Callot In et Fecit in aqua f(*)
Cette pièce, qu'on appelle quelquefois le jubilé, a été décrite sous le n° 100.
Cette suite qui décore le livre intitulé LA VIE DE LA MERE DE DIEU REPRESENTEE PAR EMBLESMES, a été décrite sous les n°s 207 à 233.
Cette suite, qui décore le livre LUX CLAUSTRI, a été décrite sous les n°s 234 à 260.
(*) Charles Joseph de Tornielle, marquis de Gebervillier, comte de Brionne et de Deully, baron de Bauffremont et de Bullegnéville, grand-maître de la garde-robe et grand-chambellan du duc de Lorraine, a été un des protecteurs de Callot.
Ce personnage est celui qui, sous le nom de comte de Brionne, a figuré dans l'une des entrées du combat à la barrière de 1627.
Pièce allégorique en l'honneur du compte de Brionne(*). Elle représente un double rocher, situé au milieu de la mer, dont la pointe la plus élevée domine une enceinte fortifiée à laquelle on parvient par un escalier. Au-dessus, vers la droite, on voit un aigle qui apprend à ses petits à regarder fixement le soleil. Deux des aiglons qui voltigent sur le haut du rocher sont, sur la poitrine, l'écu de Tornielle et le troisième, celui de Bassompierre.
Au milieu du haut, on lit, dans une banderole, ce passage d'Horace : NEC IMBELLEM FEROCES PROGENERANT AQVILAE COLVMBAM.
Au milieu de la marge du bas on voit, dans un cartouche richement orné, l'écu de Tornielle entouré des armes des familles alliées et notamment
celles de Bassompierre. C'est, dit Mariette une des pièces rares de l'œuvre, et des plus belles, quoique Callot n'y ait pas mis son nom.
Largeur : 275 mm. Hauteur : 196 mm. dont 23 de marge.
Cette pièce, l'une des plus jolies du maître, a été copiée et imitée plusieurs fois. On rencontre une vue d'optique, publiée chez Basset,
qui reproduit tant bien que mal la pièce de Callot. Cette vue est carrée, sans cartouche, et avec de nouveaux personnages sur les premiers plans.
Pièce ainsi nommée parce qu'elle est gravée dans un joli cartouche qui a la forme des éventails dont on se servait, en Italie du temps de Callot.
Elle représente une fête ou joute, sur l'Arno, donnée à Florence le 25 juillet 1619. Cette joute a lieu entre la corporation des tisserands et celle des teinturiers.
La scène se passe entre deux ponts qui sont, ainsi que les quais, couverts d'une multitude de personnages. Dans le fond, on voit la ville de Florence.
On lit sur une banderole qui se déroule dans le haut : BATTAGLIA DEL RE TESSI E DEL RE TINTA | FESTA RAPRESENTATA IN FIRENZE | NEL FIVME D'ARNO IL DIE XXV DI LVGLIO 1.6.1.9.
- et dans le bas à droite, sur le bord inférieur du cartouche : Jacomo Callot fec. - Les belles épreuves de cette pièce se rencontrent difficilement.
Largeur : 298 mm. Hauteur : 221 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. Avant l'inscription dans la banderole et avant le nom de Callot. - Extrêmement rare.
II. C'est celui qui est décrit.
copie éditée par Nicolas Bonnart.
Un char, en forme de galère, roule sur la mer. Il est mis en mouvement par huit rameurs ; mais on aperçoit seulement les têtes et huit avirons
de ceux qui sont sur le devant. Des feux d'artifice sortent de toutes les parties de ce char.
Trois personnages, dont un guerrier armé d'un bouclier et d'une épée, sont debout sur le pont.
Sur la poupe du vaisseau, on voit, debout, l'Amour (Apollon suivant Mariette) tenant de la main gauche une flèche et de la droite un arc.
- Morceau anonyme gravé dans le genre de Jules Parigi.
Largeur : 300 mm. ? Hauteur : 178 mm. ?
On connaît trois états de cette planche :
I. L'inscription s'étend sur toute la marge, et la planche n'a pas encore été coupée.
II. La planche a été coupée en deux morceaux. Sur le morceau de gauche, on lit une inscription en trois lignes qui commence ainsi : Carro d'amore redotto in vacello, etc.
Il y a un trait carré seulement à gauche, dans le bas, et à droite, dans le haut. Dans cet état, les deux parties ne se raccordent pas.
Dimensions du morceau de gauche :
Hauteur : 198 mm. Largeur : 152 mm.
Dimensions du morceau de droite :
Hauteur : 200 mm. Largeur : 143 mm.
III. Les deux morceaux ont subi de nouvelles mutilations. La partie gauche a été coupée par le bas de manière à enlever l'inscription du second état, et les deux morceaux peuvent se rapprocher sans que l'un dépasse l'autre.
Dans cet état, le trait carré se voit seulement à gauche et à droite des deux morceaux réunis.
Dimensions du morceau de gauche :
Hauteur : 176 mm. Largeur : 152 mm.
Dimensions du morceau de droite :
Hauteur : 176 mm. Largeur : 144 mm.
Les épreuves des deux derniers états ont été tirées, tantôt sur une seule feuille, tantôt sur deux feuilles séparées.
Voici ce qu'on lit dans Gersaint à l'occasion de cette pièce : Le sieur Fagnani, qui a été possesseur de plusieurs planches et qui cherchait à tirer parti de toutes les pièces de ce
maître s'aperçut que quelques-unes de ces planches étaient gravées par derrière ; et en les faisant imprimer,
il découvrit que deux de ces planches, qui ne formaient que des fragments, étant jointes ensemble, pourraient former celle ci : cela fait croire que cette pièce
aurait pu être anciennement faite par Callot, comme essai, ou sans avoir servi ; et que dans un besoin, il a fait usage du derrière
de cette planche pour en graver deux autres après l'avoir fait scier ; ce qui confirme cette idée, est que la partie du haut de la main gauche paraît avoir été coupée, ainsi que la partie du bas, à droite ;
et que l'écriture, et le sens de cette écriture, qui est au bas de la planche, à main gauche, se trouve interrompu dans la partie droite, à commencer à ce qui forme la jonction des deux
morceaux où il n'y a ni gravure ni écriture. (Gersaint, catalogue de Lorangère, p.95).
Gersaint ne fait pas connaître quelles sont les planches derrière lesquelles se trouvait la gravure de ce vaisseau d'artifice. Nous n'avons pu les découvrir.
Il est vraisemblable qu'elles n'existent plus.
Nous n'avons pas vu cette pièce, mais elle a été décrite de la manière suivante par Mariette, qui ne l'avait vue que chez le marquis de Beringhen :
Une fête et feu d'artifice représenté sur l'Arno, du meilleur temps que Callot a gravé ses intermèdes. Il n'y a point mis son nom,
mais elle est incontestablement de lui et à l'eau forte ; il est remarquable que le vaisseau d'artifice qui, dans cette fête est nommé
il navo d'Amore, est précisément le même que celui dont on trouve une planche gravée par Callot, laquelle est coupée en deux (voy. le n° précédent), avec cette différence que
ce vaisseau, se trouvant dans le reste de la composition, n'est représenté qu'en petit. On lit au bas cette inscription : Tehatro d'Arno dove si
corse il Palio della fregata et abbruscio la nave d'amore, contutti i tormenti intorno al qua girava il carro del gioro suo Ambre. con il Riso
Diletto contento e altri affetti simili. Cette pièce joliment exécutée, a environ 8 p. 3 l. de haut sur 11 p. de travers
Gersaint dit que cette pièce très légèrement et très bien gravée dans le goût de l'Eventail, n'est connue que dans l'œuvre du roi et chez M. de Clèves.
Il la croit gravée plutôt d'après Callot que par lui-même. Mariette ayant attribué, sans hésiter cette pièce à Callot, nous avons dû la comprendre dans l'œuvre du maître.
Nous l'avons vainement cherchée au cabinet des estampes.
Plan des diverses positions que les acteurs ou combattants devaient occuper pendant les différentes phases de la fête. Cette pièce, qui est
simplement au trait, est divisée en seize ovales renfermés dans autant de carrés numérotés en chiffres arabes.
L'ordre des numéros est de droite à gauche. Ces seize carrés sont disposés verticalement sur quatre colonnes, et les numéros occupent l'angle gauche de chaque carré.
Cette pièce est extrêmement rare ; nous ne l'avons vue qu'au Cabinet des Estampes.
Largeur : 329 mm. Hauteur : 216 mm.
Composition animée d'une multitude de personnages. A droite et à gauche sont des maisons dont les fenêtres sont garnies de spectateurs.
Ces maisons forment la perspective de la Carrière qui se termine par l'ancien palais ducal de Nancy.
Le milieu de la place représente une joute ou combat à la barrière.
L'espace réservé aux combattant est clos de trois côtés.
Une entrée magnifique a lieu par le quatrième côté, en avant et à droite de l'estampe.
Le principal personnage, monté sur un rocher traîné par des centaures, est précédé d'un brillant cortège qui passe entre deux haies de spectateurs.
Diverses scènes sont représentées dans les autres parties.
Ainsi, pendant que des baladins font leurs exercices à gauche, on voit au milieu, un duel à l'épée dans lequel l'un des combattants a la tête traversée par la lame de son adversaire.
Des traîneaux, qui se dirigent à gauche et vers le fond, indiquent que cette scène se passe en hiver, et probablement pendant le carnaval.
On lit dans le haut, sur une banderole portée par des aigles soutenant les armes de Lorraine : Cariere et rue neufve de Nancy ou se font les Ioustes
et Tournois et aues ieux de recreation. - A la gauche du bas, le maître a écrit : Iac Callot In. et fecit. -Très belle pièce.
Largeur : 506 mm. Hauteur : 106 mm. dont 10 de marge.
On connaît deux états de cette planche qui est conservée, a Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. C'est celui qui vient d'être décrit ; les premières épreuves sont brillantes et les effets de lumière bien caractérisés.
II. On lit dans la marge : Israel Silvestre excudit Parisij Cum privilegio Regis
Cette adresse de Silvestre, n'ayant pu être mise que postérieurement à 1661, la planche a fourni un nombre considérable d'épreuves
avant l'excudit d'Israël Silvestre, et les derniers tirages faits avant cette édition sont boueux ou faibles et sans aucun effet. Il y a donc un grand choix à faire parmi les épreuves du
premier état.
Etat I sur II
Cette pièce a été copiée. - M. Joubert (Manuel de l'amateur d'estampes, t Ier, page 325), indique comme extrêmement rare
une pièce qu'il intitule Le jardin de Nancy et qui aurait été adjugée à un prix énorme à la vente Logette. Ce prix donnerait à penser
qu'il s'agit d'une estampe autre que celle ci-dessus décrite, mais il n'en est rien.
Vérification faite sur un exemplaire, avec prix, de la vente de cet amateur, il se trouve que le prix indiqué par M. Joubert, est le résultat d'une faute d'impression
et que l'épreuve du cabinet Logette, d'ailleurs fort ordinaire, a été comprise dans un lot composé de différentes pièces du maître.
Les deux expressions Parterre ou Jardin de Nancy, s'appliquent donc à la même pièce.
Cette estampe représente :° le parterre d'en bas du palais ducal de Nancy (son emplacement est celui du jardin actuel de la préfecture et d'une partie de la terrasse de la Pépinière) ;
2° le parterre d'en haut, aujourd'hui complètement détruit, et qui s'étendait sur le bastion des dames.
Dans la gravure de Callot, ce bastion a été transformé en terrasse, à gauche de laquelle se trouvent des bâtiments et des bosquets qui n'ont jamais existé.
Sur les premiers plans animés d'une foule de personnages, on remarque, au milieu de l'estampe, Charles IV, duc de Lorraine, et sa femme Nicole
qui regardent des joueurs de ballon. En haut, sur le ciel, on voit les armes de Lorraine soutenues par un aigle aux ailes déployées et entourées de deux banderoles sur lesquelles on lit :
PARTERRE DU PALAIS DUCAL DE NANCI. | TAILLE EN EAU FORTE ET DEDIE A MADAMME LA DUCHESSE DE LORRAINE | par Iacque Callot son tres
hu ser et sujett | le 15 doct. 1625.
Dans la marge se trouvent les six vers suivants disposés deux par deux :
Ce dessein façonné des honneurs des printemps,
Eniolivé d'obiectz de divers passetemps ;
C'est vostre aage, Madame où les douceurs encloses
Nous sont autant de fleurs ou Rosiers précieux
Qui pousseront sans fin des doux-flairantes roses
Dont l'odeur aggréra aux hommes et aux cieux.
Au dessous de ces vers, à droite, on lit : Iac. Callot excudit Nanceij. - Très belle pièce.
On connaît deux états de cette planche qui est conservée à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit dans la marge : Israel Silvestre ex. cum. privil. Regis.
L'observation qui termine le numéro précédent, à l'égard du choix à faire entre les épreuves du premier état de la Carrière
s'applique également ici.
Cette pièce a été copiée.
On désigne sous ces différents noms une pièce représentant la place du village de Gondreville en Lorraine.
On y voit des paysans dansant en rond, à l'ombre d'un groupe de vieux arbres dont les cimes réunies atteignent
le haut de l'estampe. Le bal est ouvert au milieu du sujet, sous l'ombrage formé par ce groupe ; il est conduit par des musiciens qui garnissent
ses plus grosses branches. Ce bal est environné de beaucoup de spectateurs d'âges, de sexes, et de conditions divers.
Des paysans jouent aux boules à la droite du bas.
A gauche, des jeunes filles viennent présenter le mai à une dame accompagnée d'un gentilhomme.. On lit à gauche,
près du trait carré : Ia. Callot fe. Nanceij - Au dessous se trouve une marge blanche. - Très jolie pièce.
Largeur : 330 mm. Hauteur : 190 mm. dont 9 de marge.
Gersaint apprécie ainsi cette estampe : C'est un des morceaux les plus estimés de Callot, et il est extrêmement difficile de le trouver beau,
surtout dans les lointains, ou originairement l'eau forte a manqué.
S'il est vrai que les belles épreuves soient rares, il n'est pas exact de dire qu'on trouve des épreuves dans lesquelles les fonds aient mieux réussi
à l'eau forte que dans d'autres. Toute la pièce est gravée avec une pointe pleine de feu et le travail est d'une égalité parfaite. Le cuivre est excellent, mais
un peu mou, et il n'a pu résister à de nombreux tirages. C'est ce qui fait que les fonds ont été promptement altérés.
On peut seulement remarquer que l'eau forte a trop mordu dans quelques parties du fond don le ton fortement accusé n'est plus en harmonie
avec les parties environnantes ; mais il en est ainsi sur toutes les épreuves qui n'ont pas été retouchées.
On lit dans les notes de Mariette : Si cette pièce n'a pas été gravée en Italie, le dessin a dû y être fait. C'est pour cela qu'on y voit les jeunes filles qui portent un mai.
C'est effectivement un usage à Florence, et aux environs, qu'au commencement du mois de mai, les jeunes filles du peuple se rassemblent au nombre
de trois ou quatre, et, l'une d'elle portant une branche d'arbre garnie de fleurs, elles vont par la ville, chantant diverses chansonnettes, et s'arrêtant devant ceux qui leurs donnent quelque argent, elles récitent leurs
chansons au son du tambour de basque. Cet usage est, au reste, fort ancien et Balduccini remarque qu'il en est fait mention
dans le Code lib. XI tit. 45 de Majuma. C'est une erreur de Mariette qui a mal compris le passage cité. Cet usage existait autrefois en Lorraine
et se retrouve encore dans nos villages et même dans quelques petites villes, sous le nom de Trimazas ou Trimazos.
On connaît quatre états de cette planche, qui se conserve à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. Avant le nom de Callot (très rare). - Les épreuves de cet état sont parsemées de rayures sur le ciel, principalement
entre les branches du gros arbre ; elles portent le plus ordinairement, le nom de Callot écrit par le maître lui même, à la plume. Elles sont tirées sur un papier de fabrication lorraine,
au chiffre de Charles IV.
II. On lit sur la terrasse, à la gauche du bas : Ia. Callot fe. Nanceij. - Les belles épreuves de cet état sont tirées sur un papier
de fabrication lorraine semblable à celui du premier état.
III. On lit au milieu de la marge : Israel Silvestre excudit cum privilegio Regis.
IV. La planche a été retouchée dans les fonds, principalement depuis, et non compris le fumier à gauche, sur lequel il y a des poules,
jusqu'à l'arbre de droite qui a été respecté. Les différences sont surtout apparentes à la tour du fond dans laquelle il n'y a qu'une ouverture visible,
lorsque la planche est retouchée ; tandis qu'il y en a deux bien distinctes dans les premières épreuves. En outre, le mur de la maison à gauche,
où il y a une échelle, présente dans les premiers états, deux ouvertures, à droite et à gauche de la petite femme qui est entre l'échelle et
l'angle gauche de la maison ; tandis que dans la planche retouchée, il n'y a qu'un seule ouverture entre la petite femme et l'échelle. Enfin dans les épreuves non retouchées
on voit à droite de cette échelle, deux hommes en avant de la maison,
à la distance d'environ un centimètre l'un de l'autre ; tandis que dans les épreuves retouchées, on voit seulement celui de ces deux hommes qui est le plus près de la maison.
Etat II/IV
Cette pièce a été copiée, en contre-partie, par Salomon Savri.
(*) L'église de l'Imprunette renferme une image de la Vierge, que les gens du pays croient avoir été peinte par saint Luc.
On promenait autrefois cette image dans les rues de Florence pour faire cesser la peste et autres fléaux.
(**) Description de Florence, par Carlieri, p 166.
Cette estampe est gravée sur un seul cuivre, mais on en rencontre souvent des épreuves tirées sur deux feuilles.
Elle représente la foire qui se tient le 18 octobre, fête de saint Luc, devant l'église del'Imprunetta près de Florence(*).
Au bas, à droite, se trouve un petit écusson renfermant les armes de l'église de la madone ;
à gauche, un autre écusson, de même dimension, contient les armes de la famille Bondelmonti dont un des membres fonda cette église (**).
Au milieu de la marge, et dans un écusson de plus grande dimension, se trouvent les armes du grand duc Cosme II de Médicis qui coupent la dédicace de Callot à ce prince :
cette dédicace est ainsi conçue : SERENISSIMO COSMO MAGNO DVCJ ETRURIAE | Nundines Imprunetanas quae in divi lucae Festo quotannis innumerabili populi frequentia,
atq affluenti variarum mercium copia celebrantur, iuxta Templum insigne a Nobilissima Bondelmentium Familia olim in proprio |
Solo extructum, fundatumq ubi Deiparae Virginis Imago, miraculorum faecunda, ab eodem Divo Luca, ut fertur, depicta, atq e spinetis
eruta, religione summa asservatur, Et colitur. | Jacobus Callot nobilis Lotharingius delineatas aereque incisas dedicavit consecravitque, grati animi sui
perpetuum testimonium. An Sal. MD.CXX. - In firenze.
Largeur : 670 mm. Hauteur : 424 mm. dont 31 de marge.
On connaît quatre états de cette pièce l'un des chefs d'œuvre du maître.
I. Avant les écussons, à droite et à gauche, dont nous avons parlé, et avant les mots in firenze, qu'on lit à la droite du bas,
dans la marge des épreuves du second état. - Extrêmement rare.
II. Également avant les écussons, mais les mots in firenze se lisent à la droite du bas. - (Très rare).
III. Aussi avant les écussons ; mais au lieu du mot firenze, qui a été effacé, on lit Firenza. - Aussi rare que le précédent.
IV. C'est celui qui vient d'être décrit ; les écussons y sont, et aussi le mot Firenza. Dans cet état, la première lettre du mot
Familia est barrée. Cette barre n'existe pas dans les états précédents. - Les belles épreuves de cet état sont rares.
A propos de cette pièce, Balduccini (t. iii, p. 118) rapporte l'anecdote suivante qu'il déclare tenir d'un témoin oculaire.
Elle prouve l'étonnante facilité avec laquelle Callot maniait l'outil.
J'ai connu dans mon enfance le docteur Hiacinthe-André Cicognini. C'était un ami intime de Callot dont il vantait souvent le génie inventif.
Sa merveilleuse facilité de conception, dit-il, était égale à l'habileté de sa main. Souvent, après avoir tiré l'épreuve d'une eau forte, il découvrait
qu'un groupe de petites figures remplirait bien un espace vide, et soudain il se mettait à
le graver du premier jet. Je lui ai vu plusieurs fois exécuter, devant moi, ce tour de force, et entre autre sur la magnifique planche qui représente la foire de l'Imprunetta.
La note suivante se rapporte à cette pièce ainsi que la précédente : Il fallait que cette planche eût un succès bien favorable, pour que Callot
de retour à Nancy, entreprit d'en recommencer luy même une grande planche, mais celle-cy, n'ayant pas réussy à l'eau forte,
ce qui fait qu'on en trouve rarement de belles épreuves, il s'en faut beaucoup qu'elle approche de la perfection que l'on admire dans la première,
joint à ce que l'on a déjà fait remarquer, qu'il est presque impossible de se copier soy mesme une seconde fois et d'espérer que la copie vaille l'original. Voilà à quoy on peut la reconnoistre
; il y a beaucoup de burin, cela est sensible ; c'est ce qui la rend surtout moins spirituelle que celle de Florence.
Copie de l'estampe précédente exécutée à Nancy par Callot lui-même, mais moins bien réussie, moins harmonieuse que la précédente,
parce qu'elle est chargée de travaux au burin. Les épreuves de cette pièce paraissent semblables à celles des premiers états de la planche de Florence décrits ci-dessus.
Elles en diffèrent cependant par plusieurs dissemblances de détail assez difficiles à signaler dans l'estampe elle-même, qui est généralement moins travaillée. Ces différences
se reconnaissent plus facilement dans l'inscription. Au lieu des mots In Firenze ou In Firenza qu'on lit sur les épreuves de Florence à la suite de l'année 1620,
on lit sur les épreuves de Nancy : Fe. Florentiae et excudit Nanceij.
Cette dernière mention a fait supposer que la planche gravée à Florence avait été apportée à Nancy, et que les épreuves en avaient été tirées
dans cette dernière ville : il n'en est rien. Un simple coup d'œil suffit pour reconnaître que les épreuves tirées à Nancy proviennent
d'une planche gravée en Lorraine, et qui présente de très nombreuses différences avec la planche gravée à Florence. Callot avait rapporté de cette dernière ville une épreuve de son
premier travail, sans les écusson, et aussi avant la correction à la lettre majuscule du mot Familia.
C'est ce qui explique pourquoi, travaillant sur cette épreuve et cherchant à la reproduire aussi exactement que possible, il n'a pas gravé
les petits écussons renfermant les armes de la famille Bondelmanti et de l'église. Il a également reproduit la faute qui se remarque dans le mot Familia,
et qui caractérise les épreuves des premiers états de la planche exécutée à Florence.
Largeur : 664 mm. Hauteur : 414, dont 32 de marge.
On connaît deux états de cette planche, tirée quelquefois sur deux feuilles.
I. Avant le nom d'Israël Silvestre. On rencontre souvent des épreuves de cet état qui proviennent d'une planche déja ruinée.
II. On lit, à gauche, au niveau de la troisième ligne de la dédicace : Israel Silvestre ex. cum Privil. Regis.
Cette désignation impropre, mais usitée parmi les amateurs, indique une pièce où l'on voit, sur le premier plan, deux danseurs de bas étage qui se dressent sur un seul pied en faisant des gestes grotesques.
Ils occupent toute la hauteur de l'estampe. Ils portent l'un et l'autre, un bonnet garni de deux plumes, et de larges bésicles ; leurs habits sont troués au coude et
leurs jambes sont nues. Le second plan est occupé par plusieurs personnages qui regardent ; l'un d'eux est assis à droite, le coude appuyé sur u tertre ;
il paraît répondre, sans tourner la tête, à une femme placée derrière lui et qu'on ne voit qu'en partie. Le fond représente un paysage animé de plusieurs figures. On lit à la gauche du bas :
I Callot * F.
Largeur : 141 mm. Hauteur : 92 mm.
Suivant Mariette, cette pièce a été gravée à Florence, vers 1616, dans la manière des trois intermèdes ci-après n°s 630-632.
(*) Dans les catalogues de ventes, cette pièce est souvent annoncée avant toute lettre ; nous n'avons jamais pu constater cette particularité que sur des copies
(1) Il est représenté de profil, dirigé à droite, le corps incliné en avant.
Sa main droite est ramenée sur sa poitrine ; la gauche est cachée sous une espèce de robe ou manteau long qu'il écarte en arrière de manière à découvrir la
partie inférieure de son corps. Il porte un demi masque et une barbe terminée en pointe.
Le fond représente un théâtre garni de nombreux spectateurs. Sur la scène, on voit, à droite, le même personnage parlant à une dame qui l'écoute de son balcon.
On lit à la gauche du bas Ia. Callot fe. firenza.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qui est décrit (*).
II. A la suite du nom de Callot, on lit Israel Silvestre ex cum privil. Regis
(2) Il est vu de face, coiffé d'un chapeau mou très-bas et garni de plumes retombant à droite. Sa main gauche est appuyée sur le pommeau de son épée, tandis qu'il fait une indication de la main droite étendue en avant. Le fond représente un théâtre garni de spectateurs. Sur la scène, on voit le même personnage auquel le Scapin ou Zani montre les deux femmes qui sont sur la droite. - Morceau anonyme.
Il est vu de face, coiffé dun chapeau déchiré garni de deux mauvaises plumes. De la main droite, qui est étendue le long de son corps, il tient une batte dont la pointe est relevée derrière lui. Le fond représente un théâtre garni de spectateurs. Sur la scène, on voit, à droite, le même personnage qui salue une dame à laquelle il remet une lettre. - Morceau anonyme.
(1) Pièce en hauteur représentant un théâtre. Plusieurs spectateurs sont debout sur la scène ; d'autres sont assis sur des gradins, à gauche et à droite de la scène, pendant que les acteurs dansent le ballet. La décoration du fond représente le géant Typhée faisant de vains efforts pour soulever le mont Ischia. Sur le premier plan, on aperçoit des pages et des gardes vus par le dos. Les armes de Florence sont appendues dans le haut de l'estampe à un rideau qui retombe à droite et à gauche. On lit dans la marge : PRIMO INTERMEDIO DELLA VEGLIA DELLA LIBERATIONE DI TIRRENO FATTA NELLA SALA DELLE COME | DIE DEL SER.mo GRAN DUCA DI TOSCANA IL CARNOVALE DEL 1616. DOVE SI RAP.vS IL MONTE D'ISCHIA CON IL GIGANTE | TIFEO SOTTO. - Iullius Parigii inv : Iac. Callot delineavit et F.
Hauteur : 288 mm. Largeur : 200 mm., dont 14 de marge.
On connaît deux états de cette planche :
I. Les armes ne sont pas terminées ; le rideau qui est sur le devant est tout à fait ombré. - Très rare.
II. Les armes sont terminées ; on voit à gauche, les six globes de Florence, et à droite une barre blanche. Les parties claires des rideaux ne sont chargées d'aucune taille ; avec de l'attention on reconnaît encore la trace de celles qui ont été effacées.
(2) Pièce en largeur représentant une scène infernale dans laquelle on voit Circé au mileu de démons qui sepréparent à lui obéir. On lit dans la marge : SECONDO INTERMEDIO DOVE SI VIDE ARAMRSI L'INFERNO PER FAR VENDETTA DI CIRCE CONTRO TIRENO. - Plus bas : Iullius Parigii inv : Iac Callot delineavit F. - Rare.
Largeur : 285 mm. Hauteur : 203 mm. dont 13 de marge.
(3) Pièce en largeur représentant un théâtre où plusieurs guerriers combattent en deux troupes. A droite et à gauche, on voit un grand nombre de musiciens ; dans le ciel, un nuage au milieu duquel paraît Vénus entourée de sa cour. On lit dans la marge : TERZO INTERMEDIO DOVE SI VIDE VENIRE AMORE CON TUTTA LA SUA CORTE A DIVIDER LA BATAGLIA. Plus bas, vers la droite : Iullius Parigii inv : Iac Callot delineavit et F. - Rare.
Largeur : 285 mm. Hauteur : 210 mm. dont 10 de marge.
(1) Dans un amphithéâtre elliptique, dressé pour la circonstance sur la place Sainte-Croix à Florence, et dont les gradins sont garnis d'une foule nombreuse, on voit défiler de droite à gauche les personnages et les chars qui doivent prendre part à la fête. La loge des princes est au fond de l'estampe, en avant de maisons dont les fenêtres et les toits sont couverts de spectateurs. A gauche on voit une tente pour les gardes. Sur les premiers plans on voit des Pantalons et autres personnages revêtus de costumes gratesques. Sur le devant de l'estampe, se trouve une ouverture pratiquée pour l'entrée des acteurs. Cette ouverture est occupée par un char qui est celeui de la reine des Indes. Les chars de l'Asie et de l'Afrique sont déjà entrés. Celui de l'Afrique est à gauche, traîné par des éléphants, et celui de l'Asie à droite, traîné par des chameaux. On lit dans la marge : MOSTRA DELLA GUERRA D'AMORE FESTA DEL SER:mo GRAN DUCA DI TOSCANA FATTA LANNO 1615. - Et plus bas, à gauche : Iac Callot. F.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qu'on vient de décrire.
II. On lit, à droite, en une seule ligne : Gio : Jacommo Rossi formis Rome alla pace all insegna di Parigi.- Planche ruinée.
(*) La description imprimé indique ainsi qu'il suit les événements qui suivirent l'entrée de ce char : Au plus fort du combat, on entendit, vers le milieu du théâtre, dans une rue débouchant sur la place, une simphonie délicieuse, et tout à coup on en vit sortir un char tiré par des cheveaux fougueux. Ce char qui portait Mars et Vénus, se précipita au milieu des combattants. Tout à coup, il se divisa en deux chars, sur l'un desquels Mars s'élança, pendant que vénus restait sur l'autre. Mars chanta un ai guerrier en invitant les combattants à continuer ; mais les chants de Vénus firent cesser le combat et le ballet commença.
(2) Le même amphithéâtre est vu dans le sens opposé. La loge des princes est en avant, et la tente des gardes est à droite. Le milieu de l'amphithéâtre est occupé par les combattants engagés qui forment un carré. A droite et à gauche, la réserve de chaque quadrille s'apprête à prendre part au combat. Le char portant Mars et Vénus entre dans l'arène par l'ouverture opposée à la loge des princes(*). Les premiers plans sont occupés par des gens du peuple, des marchands et des Pantalons. Vers le milieu, est un bossu monté sur un âne et ayant devant et derrière lui une multitude de chats ; il porte sur l'épaule un bâton surmonté d'un écriteau sur lequel est écrit : RIMEDIO DA TOPI. - On lit dans la marge : UNO . DE . GL'ABBATTIMENTI . DELLA . GUERRA . D AMORE . | FESTA . DEL . SERENISSIMO . GRAN . DUCA.DI . TOSCANA . Iac : Callot. F:
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit, à gauche, en deux lignes : Gio : Jacomo Rossi formis Romae | alla pace all insegna di Parigi.- Planche ruinée.
(3) Le char de l'Asie, celui de l'Afrique, celui de Mars et de Vénus et celui de la reine des Indes occupent la partie supérieure de l'estampe. Au-dessous, à gauche, sont les figures, à cheval, des deux tenants : Gradamète, roi de Mélinde, et Indamore, roi de Narsingue. A leur suite, en tirant vers la droite, sont les figures de différents personnages qui accompagnent les quatre chars. Au-dessous des chars ou des personnages, on lit une inscription italienne : Carro dell' Asia, etc. Une seule figure se trouve sans inscription ; c'est l'avant dernière, à la droite du bas, qui représente une femme tenant un sceptre de la main gauche. On lit, à la droite du bas : Ia Callot F.- Rare
Tirage tardif, épreuve ruinée, très retouchée au burin
(1) Sur le sommet le plus élevé du Parnasse, on voit Minerve et les muses assises à l'ombre d'un chêne rouvre, symbole héraldique de la maison de Rovère, à laquelle appartenait le prince d'Urbin. En avant de ce chêne, Pégase fait jaillir la source sacrée. Ce groupe est entouré par les poètes les plus célèbres couronnés de chêne. En avant, et sur le second sommet du Parnasse, se tient la Renommée soufflant dans une double trompette. Plus bas, on voit la Vérité qui ordonnent aux ministres de la Renommée de célébrer la gloire des poètes. Sure une banderole, qui se déploie à la gauche du haut, on lit une inscription en neuf lignes commençant par : Monte di Parnasso... et finissant par : de sui ministri anno 1616. Sur la terrasse, à la droite du bas, on lit : Iullius Parigi in. I Callot* delineavit et F. Selon Mariette : Les mots delineavit et F. expriment que Callot est inventeur et graveur de toutes les pièces de cette suite. Si l'on a mis aux autes : Jul. Parigi in. I.Callot F., c'est uniquement parce que Parigi était l'inventeur des machines, et c'est peut être là toute la part qu'il a prise à ces estampes, bien qu'elles soient dans sa manière. Cette représentation du mont Parnasse ne paraît pas avoir été placée sur un char. On la retrouve en partie, à gauche de l'estampe décrite sous le n° 640.
(2) La déesse est assise, à gauche, sur la partie supérieure d'un temple à colonnes formé de coquillages, de plantes marines et de corail. Ce temple est à l'extrémité d'un vaste bassin orné également de branches de corail, et dans lequel nagent des tritons, des sirènes et des néréides. Autour de cette machine, traînée par des animaux fantastiques, dansent des dieux marins armés de tridents. On lit sur une banderole, à droite, en six lignes : Caro di Teti ... Mari del Mondo. an. 1616 ; et au bas, àdroite, Iul Parigi I. I. Callot F.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. La planche a été retouchée dans toutes ses parties par un maladroit qui l'a défigurée. Elle est entourée d'un trait carré et on lit, au dessus du nom de Callot : Gio Jacomo Rossi Formis Rome alla pace all inse | gna di Parigi. En cet état la pièce est si indigne du maître dont elle porte le nom, que nous ne l'avons rencontrée dans aucune collection. Il est vraisemblable que les autres pièces de la suite ont été pareillement défigurées ; mais elles ne sont jamais tombées sous nos yeux.
(3) On voit, à gauche, Atlas agneouillé sur une montagne et portant sur ses épaules le globe solaire qu'il soutient de ses deux mains. Au dessous, divers personnages représentent les mois, les saisons et les heures. Sur le devant, on voit quatre géants éthiopiens armés d'arcs et de massues. L'inscription placée sur la banderole, qui se déroule à droite, indique que la figure d'Atlas étati haute de douze brasses et que chacun des géants avait six brasses de hauteur. Cette inscription est en six lignes commençant par : Caro del sole ..., et finissant par : sei braci d'altezza. On lit à la gauche du bas : Iul: Parigi in. I Callot F. 1616.
(4) On voit, sur un nuage, l'amour environné de sacour. En avant sont les trois Grâces qui se tiennent par la main. Sur une banderole qui se déroule, à la gauche du haut, on lit en huit lignes : Carro d'amore fatto in firenze ... a cavallo. anno 1616. et, à la gauche du bas : Iul: Parigi In : I Callot F. Ce char parut complètement enveloppé d'un nuage qui, dirigé au milieu des combattants, s'ouvit tout à coup et l'amour commanda de mettre fin au combat.
(5) Dans un amphithéâtre elliptique, auquel les spectateurs parviennent par des escaliers de cinq marches, se meuvent une multitude de personnages faisant diverses évolutions et paraissant se diriger vers la sortie de droite. A l'autre extrémité, à gauche, on voit le mont Parnasse, décrit sous le n° 636, et, en avant, les chars du Soleil et de Tetis décrits sous les n°s 637 et 638. La scène se passe sur la place Sainte-Croix, dont les maisons, garnies de nombreux spectateurs, occupent le fond de l'estampe. En avant, au premier plan, on voit des gens qui se battent à l'épée. On lit dans la marge : TEATRO FATTO IN FIRENZE NELLA FESTA A CAVALLO PER LA VENUTA DEL SERmo PRINCIPE D'URBINO | Qui secro 42 cavalieri diversi abbattimenti et di poi un balletto ci si vido encora una battaglia a piedi di 300 persone, altre i carri e l'altra gente per divers servicij . - Au dessous, à droite, on lit : Iullius Parigii Inv : I Callot delineavit et F.
(3) Trois personnages font la parade sur des trétaux, en avant d'un rideau de théâtre. A droite et à guche des trétaux, on aperçoit quelques sperctateurs. A gauche, une actrice passe la tête et un main en écartant le rideau ; à ses pieds, sur les planches des trétaux, on lit : Benemia - A droite, un acteur fait le même mouvement en avançant un de ses pieds sous lequel on lit : Cucurucu - Sous les pieds des personnages faisant la parade, on lit : lucia mia. Bernoualla . che buona mi sa. Enfin, on lit dans la marge : BALLI DI SFESSANIA | di Jacomo Callot ; et au dessous, à gauche : Iac Callot In. fe.
On connaît trois états de cette pièce :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. A la suite de Iac. Callot In. fe. on lit Israel Silvestre ex. cum privil Regis.
III. On voit, à droite, le n° 1.
Etat III sur III
(2) Deux pantalons dansant et faisant des gestes obcènes. Dans le fond, à droite, deux cavaliers et deux hommes à pied ; vers le milieu, des personnages couchés ou montés sur un mur ; à gauche, trois figures debout près d'une montagne surmontée de constructions.
Etat II sur II
(3) A gauche, Cerimonia s'avance vers Lavinia en la saluant de son chapeau qu'il tient de la main gauche. Le fond représente une place sur laquelle deux personnages dansent au milieu de nombreux spectateurs.
Etat II sur II
(4) Le premier de ces deux personnages est debout, à gauche, s'élevant sur la pointe des pieds ; le second, à droite, s'accroupit en écartant les jambes et en serrant les cuisses. Le fond représente une rue garnie de spectateurs regardant une danse de Pantalons, dont un est monté sur des échasses et joue du tambour de basque.
Etat II sur II
(5) Ils sont dirigés l'un vers l'autre et se saluent en tenant leurs sabres dont les pointes sont relevées par derrière, tandis que les poignées touchent leurs genoux. Dans le fond, un homme et une femme dansent au son du violon, en présence de plusieurs spectateurs.
Etat II/II
Etat II sur II
(6) Ils dansent en faisant des contorsions burlesques. Dans le fond, il y a plusieurs groupes de spectateurs, parmi lesquels on remarque trois personnages à cheval.
Etat II sur II
(7) Ciurlo danse à droite en regardant Fritello qui est debout, à gauche, tenant son sabre la pointe relevée vers le ciel. Dans le fond, deux Pantalons dansent au son de la mandoline dont joue un troisième Pantalon. Différents groupes de spectateurs, les uns debout, les autres assis, contemplent cette scène.
Etat II sur II
(8) Ils dansent au son de la mandoline dont joue Metzelin. Le fond représente une rue garnie de spectateurs dont deux sont à cheval. A gauche, sous un arbre, on voit deux hommes dont un joue de la mandoline.
Etat II sur II
(9) Lucrèce pose sa main sur le bras gauche de Polichinelle qui paraît la repousser avec son chapeau. Le fond représente une rue dans laquelle des boufons se battent en présence de plusieurs spectateurs. Un chien se dirige vers les combattants.
Etat II sur II
(10) Le premier s'apprête à tirer l'épée contre le second qui le nargue en tendant le dos et en lui présentant son derrière protégé par son chapeau. Le fond représente une rue garnie de spectateurs, et dans laquelle un Pantalon danse au son du violon.
Etat II sur II
(11) Ils se tournent le dos, flamberge au vent, prêts à combattre un adversaire qui n'existe pas. On voit, dans le fond, plusieurs fabriques et différents groupes de personnages, parmi lesquels on remarque, à gauche, un seigneur et sa femme suivis de deux musiciens grotesques.
Etat II sur II
(12) Ils conversent avec animation ; une grosse bouteille garnie d'osier est à terre au milieu d'eux. On voit, au fond, les mêmes personnages qui se battent. Le Scapin défend la bouteille qu'il tient de la main droite en cherchant à parer, avec son sabre, les coups d'épée que lui porte Zerbino. Ce combat a lieu en présence de quelques spectateurs placés en avant d'arbres et de maisons.
Etat II sur II
(13) Ils dansent en faisant des gestes grotesques. Dans le fond, des spectateur ferment le demi cercle. A gauche on voit un arbre ; A droite, deux petites maisons.
copie
Etat II sur II
(14) Ils dansent enlevant la main gauche et en baissant la droite vers le pied droit qu'ils élèvent. Le fond représente trois Pantalons dansants. Celui du milieu se courbe en pinçant d'une mandoline dont la grandeur est démesurée. 1 droite et à gauche, les spectateurs forment la haie. A droite, on voit un arbre a moitié sec en avant de quelques maisons.
Etat II sur II
(15) Ils se saluent en portant la main sur la garde de leur épée. Dans le fond, un homme et une femme dansent en présence de quelques spectateurs.
Etat II sur II
(16) Le personnage de gauche se dirige vers la droite. Ses deux mains, ramenées derrière le dos, maintiennent entre ses jambes son épée garnie de son fourreau dont le bout est percé. Le personnage de droite est vu par le dos, regardant, à gauche, celui qui est placé de ce côté. Le fond représente une espèce de carrefour où l'on voit, à gauche, deux paersonnages dansants, et, au milieu, un homme, la hotte au dos, monté à rebours sur un âne dont il tient la queue relevée tandis qu'un autre personnage, muni d'un soufflet, administre à l'âne un remède aérien.
Etat II sur II
(17) Le premier de ces deux personnages est une femme qui danse en s'accompagnant d'un tambour de basque. Le second est un Scapin dansant. Il est vu par le dos, tenant de la main droite une épée, et de la gauche un manteau court. Le fond représente une place ou des baladins font leurs exercices, en présence de plusieurs spectateurs.
Etat II sur II
(18) Ils dansent en rejetant derrière eux des écharpes déchirées qui s'enflent dans le vent. Le fond représente deux Pantalons qui dansent au son du tambour de basque que tient l'un d'eux, en présence de spectateurs qui forment la haie de chaque côté.
Etat II sur II
(19) Ils dansent au son de la mandoline que tient Razzulo. Le fond représente une place publique au milieu de laquelle s'élèvent des trétaux sur lesquels se joue une parade, en présence d'un grand nombre de spectateurs.
Etat II sur II
(20) Ils dansent en faisant des gestes grotesques. Au fond trois personnages dansant au son de la mandoline, pincée par l'un d'eux.
Etat II sur II
(21) Trastulo est à genoux devant Lucia, qui lui fait baiser une pantoufle qu'elle tient à la main. Le fond est occupé par une scène de la Comédie italienne dans laquelle un jeune seigneur embrasse une dame.
Etat II sur II
(22) Le second personnage poursuit le premier auquel il veut administrer le contenu d'une seringue. Dans le fond, un personnage danse devant un autre qui joue de la mandoline. Cette scène se passe en présence de plusieurs spectateurs.
Etat II sur II
(23) Ils dansent en tenant, l'un une épée de bois et l'autre une guitare. Le fond représente une scène de comédie dans laquelle un jeune seigneur baise la main d'une dame, pendant que son valet embrasse la suivante.
Etat II sur II
(24) Ils se battent en présence des personnages du fond qui les regardent.
On trouve des épreuves de cette suite qui ont été tirées quatre par quatre sur une même feuille portant le chiffre de Charles IV (double C couronné et traversé de la croix de Lorraine). Sur d'autres épreuves, on retrouve dans le papier le lion couronné ou les autres marques qui se voient sur les pièces du combat à la barrière. Cette circonstance démontre que la suite entière a été tirée à Nancy, et tout porte à croire qu'elle y a été gravée. Cette marque du papier se trouvant au milieu de la feuille, on ne la voit entièrement que dans les épreuves qui n'ont pas été coupées. On la retrouve partiellement sur celles qui ont conservé de très grandes marges ; mais elle a toujours disparu dans les autres. Il a été fait deux tirages sur ce papier ; l'un du vivant de Callot et l'autre après sa mort ; mais avant la cession des planches à Israël Henriet. Les épreuves de ce dernier tirage laissent déja beaucoup à désirer, surtout dans les fonds.
Etat II sur II
Vue d'une place couverte d'une multitude innpbrable de personnages, sur laquelle sont représentés les différent supplices infligés aux dix-septième siècle, savoir : le bûcher, la roue, la potence, l'estrapade, la marque et la fustigation. On lit, dans le haut, sur une banderole : Supplicium Sceleri Frœnum et, dans la marge, les huit vers suivants :
Voy, lecteur, comme la Justice,
Par tant de Supplices divers,
Pour le repos de L'univers,
Punit des Meschans la malice,
Par l'aspect de ceste figure
Tu dois tous crime eviter
Pour heureusement t'exempter
Des effectz de la forfaicture.
Sur une plate-forme, à droite, on lit : Iac. Callot Fe.
Largeur : 215 mm. Hauteur : 114 mm. dont 14 de marge.
Il y a sept états de cette planche, qui est l'un des chefs d'œuvre du maître :
I. Au quatrième vers, on lit Meschant au lieu de Meschans ; la faute a été corrigée après le tirage de quelques épreuves. - Extrêmement rare.
II. Le t du mot Meschant a été change en s. Dans le premier état, et dans les bonnes épreuves du second, qui sont difficiles à rencontrer, la tour du milieu, à gauche dans le fond, est distincte et finement gravée. Sur le toît, au dessous de cette tour, et sur celui qui se trouve au milieu en tirant vers la droite, on voit plusieurs personnages assis. On distingue facilement une petite statue de la Vierge, placée à l'angle de la rue du fond à droite, sur la maison dont l'avant toit semble coupé par la corde de l'estrapade. La tête de la vierge et celle de l'enfant sont tracées d'une pointe fine et légère, les lointains sont vifs. Dans la marge, on aperçoit très distinctement les traits réglés pour l'écriture.
III. Les traits tracés pour guider le graveur en lettre ont disparu. Les nuages sont à peu près enlevés ; la tour et la petite Vierge sont très peu apparentes ; les lointains ne se distinguent presque plus. Dans cet état, comme dans les précédents, il n'y a pas de nom d'éditeur.
IV. La tour a disparu par suite du tirage ; le Vierge et les lointains sont bien plus ruinés encore. On voit cependant, mais difficilement, les mêmes personnages sur les toits. Au milieu de la marge, on lit : Israel Silvestre excudit, cum privilegio Regis.
V. Cette adresse a été enlevée et la planche a été retouchée dans presque toutes ses parties, et principalement dans les fonds. La tour a été refaite entièrement, mais elle est plus apparente que dans le premier état, et d'un autre caractère. On ne voit plus de personnages sur les toits aux endroits indiqués ci-dessus. Les lointains, à droite et à gauche, ont été refaits ; une des maisons qui se trouve au dessus du viaduc, à gauche, n'a plus de cheminée. La Vierge de l'angle a été refaite, mais moins bien finement que dans les deux premiers états. Dans celui-ci, il est presque impossible de reconnaître la tête de la Vierge et celle de l'enfant. Enfin, dans les premières épreuves de cet état, on aperçoit encore quelques traces des mots : cm privilegio Regis, qui suivent le nom de Silvestre dans le quatrième état. Les épreuves où l'on voit ces traces sont trompeuses, car les retouches ont été faites par une main assez habile, quoique cependant les très petits personnages aient été manqués. Ils sont d'ailleurs en moins grand nombre que dans les états de la planche non retouchée.
VI. Dans la marge, à gauche, on lit : chez Md Vincent proche St-Benoit, rue St Jacques à Paris, et à droite : Cum privilegio Regis. Dans ce nouvel état de la planche retouchée, la tour et les fonds sont toujours très apparents, mais les petits personnages du milieu ne viennent plus.
VII. Le nom et l'adress de Mad. Vincent ont été effacés.
Etat III sur VII
Il existe des copies et imitations de cette pièce.
Pièce ovale en largeur, représentant une scène de jeu à la lumière. Les joueurs sont disposés autour d'une table carrée, sur laquelle sont étalés des enjeux et des cartes. Dans le fond, l'enfant prodigue fait tenir ses cartes par une courtisane, qui les dispose de manière qu'elles soient reflétées dans une petite glace qu'un filou placé derrière l'épaule de cette femme, sort de son manteau. Les trois autres joueurs ont vu ces cartes et attendent que leur dupe ait jetté la sienne. A droite, une courtisane debout joue de la harpe. On lit dans le bas : Jac. Callot fe. Nanceij. Autour de l'ovale, on lit les deux distiques cités ci-après .
FRAVDI NATA COHORS IVVENEM CIRCVMVENIT ASTV
PELLICIS? HINC MODVLIS? LVDITVR? INDE DOLIS,
PERDIT OPES? LVXV? FAMAE NEC PARCIT AVITAE
PRODIGVS? HINC SEVM NOMINA LARGA TRAHIT
Largeur mesurée sur le grand axe de l'ellipse : 279 mm. Hauteur : 214 mm. Ces mesures sont prises sur la marque du cuivre.
On connaît deux états de cette pièce :
I. Avant la lettre autour de la bordure. En cet état, la femme qui joue de la harpe, n'a pas encore de plumes sur la tête. - Extrêmement rare.
II. C'est celui qui vient d'être décrit.
(1) Deux femmes à cheval, suivies d'une charrette attelée d'un cheval, se dirigen à droite escortées d'hommes, de femmes et d'enfants, garnissant le premier plan. Le conducteur de la charrette porte derrière son dos un sac sur lequel un coq est perché. On lit , à la gauche du bas : Callot fec. et au haut :
Ces pauvres gueux pleins pleins de bonadventures
Ne portent rien que des Choses futures
Copie
(2) D'autres Bohémiens, qui avaient prs les devants, se remarquent dans ce morceau. Au milieu de deux couples d'hommes et de femmes à cheval se voit une femme, espèce de reine de la bande, portant deux enfants, l'un devant elle, l'autre derrière ; elle est escortée d'un homme, le fusil sur l'épaule, marchant sur le premier plan. On lit, à gauche, au bas Callot fec. et au haut :
Ne voila pas de braves messagers
Qui vont errants par pays estrangers.
Copie
Etat IV/IV
(3) La tête de la colonne fait halte et paraît prendre d'assaut une hôtellerie. On lit à gauche, au bas Callot f. et au haut :
Vous qui prenez plaisir en leur parolles
Gardez vos blancs, vos testons, et pistolles
copie
(4) On remarque au milieu du devant une femme épouillant son mari ; à gauche un groupe de quatre hommes dont deux jouent aux cartes, et, au fond, une femme qui accouche au pied d'un arbre. On lit, à gauche, au bas :Callot fe. et au haut :
Au bout du comte ils treuvent pour destin
Qu'ils sont venus d'Aegipte a ce festin.
La première, regardant à droite, est assise à gauche, devant son dévidoir qu'elle fait manœuvrer. Un chat est accroupi derrière elle. La seconde est assise, à droite, tenant son fil de la main gauche et son fuseau de la main droite. Elle est vue en partie par derrière, tournant la tête à gauche, où elle regarde. On lit, à la gauche du bas : J. Callot in. f.
Largeur : 79 mm. Hauteur : 66 mm.
On connaît deux états de cette pièce qui sert de pendant à la suivante.
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Dans la marge, à la suite du nom de callot, on lit : I. silvestre ex. cum privil. Regis.
Celle qui est à droite est vue par le dos et tient un éventail à la main gauche. Celle qui est à gauche a les poings appuyés sur ses hanches ; elle est vue de face, regardant à gauche. Un lointain rappelant ceux de Balli, orne le fond. On lit, dans la marge, à gauche : J. Callot in. f.
Largeur : 79 mm. Hauteur : 69 mm. dont 4 mm. de marge.
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Dans la marge, à la suite du nom de callot, on lit : I. silvestre ex. cum privil. Regis.
(1) Celui-ci, tourné à droite, est à la première position ; il porte la main à son épée en regardant de face. On lit, au bas, à gauche : Callot.
Etat II/II
(2) Cet autre, marchant à gauche, est vu de profile. Il salue de la main droite élevée, en tenant son chapeau sous le bras gauche. On lit à la droite du bas , à gauche : Callot.
Etat II sur II.
Etat II/II
(3) Vêtu d'une pelisse garnie de fourrures, ce cavalier, vu de profil et tourné à droite où il regarde, a le bras droit passé derrière le dos. On lit, à la gauche du bas : Callot f.
Etat II sur II.
Etat II sur II
Etat II/II
(4) Cavalier vu presque de face où il regarde, en laissant voir le bout de sa main droite qui sort de dessous l'ample manteau dont il s'enveloppe. On lit, à la droite du bas : Callot.
Etat II/II
Etat II sur II
(5) Vu de profil et tourné à droite où il regarde, ce cavalier a les mains jointes devant lui. On lit à la gauche du bas : Callot.
Etat II sur II
Etat II sur II.
copie
Etat II/II
(6) Celui-ci, vu pareillement de profil, est dirigé à gauche ; il retourne la tête de face où il regarde, en paraissant cacher ses mains derrière son dos. On lit à la droite du bas : I. Callot fec.
Dames :
Etat II sur II.
Etat II/II
(7) Vue de profil et marchant à droite où elle regarde, cette dame a les mains passées dans son manchon. On lit, à la gauche du bas : Callot.
Etat II sur II.
Etat II sur II.
Etat II/II
(8) Vue de trois quarts, celle-ci semble se diriger à la droite du devant et regarder de face. Sa main gauche pendante est passée dans son manchon. Elle paraît, de l'autre, fouiller sa poche. Morceau sans nom.
Etat II sur II.
Etat II/II
(9) Vue de profil et marchant à gauche où elle porte les yeux, cette autre a aussi les mains passées dans son manchon. On lit, à la droite du bas : Callot.
Etat II sur II
Etat II sur II.
Etat II sur II.
Etat II/II
(10) Celle-ci est vue de face où elle regarde ; son visage est couvert d'un masque, elle tient de la main droite une rose. On li, à la gauche du bas : Callot.
Etat II/II
(11) Cette autre est pareillement vue de face où elle regarde, en tenant son éventail des deux mains. Morceau sans nom.
Etat II sur II.
Etat II sur II
Etat II/II
(12) Vue de trois quarts et marchant à la droite du devant, cette Dame regarde de face, les mains posées sur sa ceinture. On lit, à la gauche du bas : Callot.
copie
Etat II sur II.
Etat II sur II.
Etat II/II
(1) Un gueux, coiffé d'un bonnet à plumes, se dirige vers la droite. Sa main gauche est enveloppée d'une guenille ; de la droite il tient un drapeau qui se déploie derrière son dos et sur lequel on lit : CAPITANO DE BARONI; le fond est peuplé de mendiants et de pélerins paraissant sortir d'une église placée à gauche. Au dernier plan on aperçoit une ville, et sur la droite, au haut d'une montagne escarpée, une autre petite église vers laquelle se dirigent des mendiants qui suivent un sentier taillé dans le roc. On li à la gauche du bas : Iacomo Callot in. et fe.
Hauteur : 144 mm. Largeur : 93 mm.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'es celui qui vient d'être décrit.
II. On lit, après le nom de Callot : I. silvestre ex. cum privil Regis.
copie éditée par Visscher de Jonge
Copie
Autre copie
(2) Il est vu debout et de face, jouant de son instrument, dont il tourne la manivelle de la main gauche.
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie
(3) Deux pélerins de l'espèce de ceux que l'on nomme en Italie Falsi Bordoni occupent presque toute la planche. Ils sont, lun et l'autre, coiffés de leurs chapeaux. Celui de droite, vu de profil, s'appuie des deux mains sur son bâton ; celui de gauche tient son bâton de la main droite et de la gauche un panier. A droite, dans le fond, on aperçoit une partie d'un bâtiment, en avant duquel se trouvent divers personnages dont l'un s'agenouille devant un religieux. Le dernier plan, à droite, est occupé par une chapelle ; et à gauche, par des personnages qui font la cuisine sous un arbre. On lit à la gauche du bas : Callot fe.
Hauteur : 144 mm. Largeur : 89 mm.
Cette planche ne paraît pas avoir fait originairement partie de la suite des Gueux dont les épreuves de premier tirage accouplées deux à deux sur une même feuille, comme dans l'exemplaire qui appartient à M. Thiebault de Strasbourg, se composent seulement de vingt quatre pièces. Tel est aussi l'avis de mariette : Cette pièce, dit il, n'est pas de la suite des Gueux ; elle se trouve toujours séparée. (Notes manuscrites fol. 52). Cependant l'inventaire dressé après le décès d'Israël Silvestre et le manuscrit ancien copié par M. Fachot portent le nombre de planches de cette suite à vingt-cinq ; ce qui prouve que, longtemps avant d'être en possession de Fagnani, la suite était considérée comme devant se composer de vingt cinq planches, y compris celle des deux pélerins. On doit remarquer, au surplus, que cette planche et celle du frontispice sont les seules qui soient ornées de lointains et portent le nom du maître. Quand à l'anecdote suivant laquelle Callot n'aurait fait d'abord qu'un seul pélerin sur une seule planche, avec des fonds différents, nous la croyons controuvée. Cette particularité n'est signalée ni par Gersaint, ni par Mariette ; aucun catalogue ancien (à notre connaissance) n'en fait mention, et nous n'avons jamais rencontré aucune épreuve de la prétendue planche de Callot, avec un seul pélerin, dans les nombreuses collections que nous avons visitées.
Copie
(4) Il est vu de profil, regardant en face, couvert d'un manteau déguenillé, et se dirigeant vers la droite.
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie
(5) Il est vu par le dos, les jambes nues ; le talon droit est enveloppé d'un mauvais linge.
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
(6) Il est vu de profil, dirigé vers la droite ; son bâton entre ses deux mains qu'il chauffe au-dessus de son couvet dont l'anneau est passé dans sa main droite.
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
(7) Elle est vue debout, dirigée vers la gauche, inclinée sur son bâton et dévidant son rosaire.
Etat II sur II
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
(8) Celle de droite, qui est fort agée, tient d'une main son bâton appuyé à terre et une écuelle qu'elle soutient aussi de l'autre main. La mendiante de gauche tient de la main droite une cuiller, et se dispose à faire manger à la première, qui paraît être sa mère, le contenu de l'écuelle.
Etat II sur II
Copie
copie éditée par Visscher de Jonge
(9) L'aveugle est à droite, vu de profil et coiffé d'un bonnet ; il est guidé par son compagnon qui le conduit de la main gauche, tandis que de la main droite, il tend son chapeau en demandant la charité.
Copie inversée.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie
(10) Il est vu de face, devant et arrêté ; il est coiffé d'une espèce de bonnet de fourrure retenu par un bandeau qui cache son front. Son manteau déguenillé laisse apercevoir une besace déchirée.
Copie.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie.
(11) Il est vu de trois quarts, tête nue, debout et arrêté. Il demande l'aumône en tenant son chapeau à la main. De son col pend un rosaire dont on peut dire avec Lafontaine, qu'il est : Long d'une brasse et gros outre mesure.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Copie.
(12) Debout, arrêté au milieu de l'estampe, et enveloppé d'un manteau déguenillé, il demande l'aumône en étendant la main gauche dont les ongles sont remarquablement longs et crochus.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
En terme d'argot, du temps de Callot, le Malingreux est celui qui a de fausses plaies.
(13) Il soutient des deux mains sa jambe droite dont il étale les prétendues infirmités. Sa tête est nue. Auprès de son pied gauche se trouve un pos à deux anses.
Etat indéterminé sur II
Etat II/II.
copie éditée par Visscher de Jonge
Copie.
(14) Il regarde à gauche, ou il se dirige, soutenu par deux béquilles. A sa droite, une besace est suspendue à son col ; à sa gauche, un couteau dans sa gaine pend de sa ceinture. Sa tête est coiffée d'un chapeau.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie.
(15) Elle est vue de face où elle regarde, debout et arrêtée. Sa main droite, enveloppée dans une sorte de mouffle, s'appuie sur un bâton fourchu par le haut ; sa main gauche est cachée par un vieux manchon.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie.
Copie.
(16) Elle se dirige à droite en regardant en face.
Copie.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Autre copie.
(17) Il est vu par le dos, se dirigeant péniblement vers la gauche. Sa manche gauche, la seule qu'on aperçoive, est en lambeaux.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(18) Un jeune femme est vue debout, allaitant son nouveau né, et portant sur son dos son second enfant dont la main droite est appuyée sur l'épaule de sa mère. Son fils aîné est debout, à sa droite, et coiffé d'un chapeau à larges bords ; il paraît agé d'environ quatre ans.
Copie.
Copie.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(19) Il est vu de profil, regardant en face ; sa tête est nue et ses cheveux rejetés en arrière ; sa main gauche est crispée sur son front , tandis que la droite s'appuie sur son bâton pour soutenir le corps dont tout le poids porte sur la jambe gauche, par suite du mouvement imprimé à la jambe droite.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(20) Elle est vue de profil se dirigeant à droite. De la main gauche elle tient sa sébille dans laquelle on voit quelques pièces de monnaie ; sa main droite s'appuie sur un bâton.
Etat I/II
Copie.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(21) Il est vu de face, où il se dirige, tenant de la main gauche un bâton et un bonnet ouvert pour solliciter la charité. Son obésité paraît rendre sa marche difficile.
Copie.
Autre copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(22) Il est debout, coiffé d'un chapeau tyrolien ; il s'appuie des deux mains sur son bâton en présentant sa tire-lire ; son chien, tenu en laisse est assis à ses pieds.
Copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(23) Elle est vue debout et de profil, regardant à gauche. Elle s'appuie de la main gauche sur son bâton ; de la droite qu'elle étend en avant, elle tient une pièce de monnaie.
Copie.
Copie.
Autre copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(24) Il est vu de trois quarts, tourné à droite, tenant de la main droite unbâton et une écuelle, dans laquelle il trempe un morceau de pain de la main gauche.
Copie.
Autre copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
(25) Elle est vue par le dos, assise sur un escabeau à trois pieds, les mains étendues au dessus d'un brasero ; l'un de ses chats est sur son giron et l'autre dort à ses pieds. Une bourse et un trousseau de clefs pendent de sa ceinture.
Copie.
Autre copie.
copie éditée par Visscher de Jonge
Plusieurs personnages, servis par des laquais, sont assis à table, sous une treille, à l'entrée d'une auberge de village entourée de plusieurs grand arbres. Le repas paraît toucher à sa fin et les convives écoutent une joueuse de harpe et un joueur de mandoline. En avant, un gentillhomme et une dame qui tient un enfant par la main se dirigent vers la table. A droite, un aveugle et son chien. A gauche, à l'angle de l'auberge, un des domestiques, dont la tête est soutenue par une servante, restitue ce qu'il a pris de trop au repas des maîtres. Ces deux personnages ont pour vis-à-vis un porc qui regarde attentivement. A gauche, une fontaine auprès de laquelle sont un cheval et plusieurs personnages. On lit, à la droite du bas : Callot in. et fe. cum privil. Regis. ; et dans la marge : La dernière planche gravée par deffunt Callot, à laquelle l'eau forte n'a esté donnée qu'après sa mort.
Largeur : 162 mm. Hauteur : 82 mm., dont 4 de marge.
Suivant M. de Heinecken (t IV, p. 516), Callot serait mort avant d'avoir achevé cette planche, et il existerait des épreuves avant toute lettre ; nous n'en avons jamais rencontré de telles.
Cette pièce a été copiée.
Vue d'une vaste campagne peuplée de gros arbres sur le devant ; elle est baignée par une rivière coulant à la gauche du fond, et animée d'une grande quantité de chasseurs et de curieux. On lit, à lagauche du bas : Jac Callot In. et Fe.
Largeur : 462 mm. Hauteur : 196 mm.
On connaît quatre états de cette planche :
I. Tous les lointains sont distincts. Ainsi, on voit parfaitement une chasse au sanglier au delà des filets tendus au fond de la faorêt, à droite ; une ville, avec un pont de pierres de plusieurs arches se distingue nettement au milieu du fond, de même que deux grands oiseaux planant l'un au dessus de l'autre, au ciel, à l'estrémité de la branche la plus avancée, à gauche du gros arbre qui s'élève vers le milieu de la composition.
II. Tous les lointains sont presque éteints. On aperçoit seulement le plus élevé des grands oiseaux volant, à gauche, à l'extrémité de la branche en question.
III. Retouché, on lit, au dessus du nom du maître : Israel silvestre ex. cum privil. Regis.
IV. Les lointains sont aussi ruinés que dans le IIe état.
Etat III ou IV sur IV
Pièce appelée aussi les Galériens ou le Marché d' esclaves. Elle représente une place publique où l'on rachète des esclaves. Dans le fond, on aperçoit le Pont Neuf et une partie de la Cité.
Largeur : 215 mm. Hauteur : 113 mm.
On connaît cinq états de cette planche :
I. Avant toute lettre. Plusieurs figures ne sont indiquées qu'au trait. Le fond, qui représente le pont neuf, dans les états postérieurs, est entièrement blanc dans celui ci. - Rare.
II. On voit,dans le fond, le Pont Neuf et une partie des maisons qui bordent les quais. Les figures sont terminées. On lit, à la gauche du bas : Callot f. A Paris 1629 Israel excudit.
III. Le nom d'Israël a été remplacé par celui de Fagnani.
IV. Le nom de Fagnani a été effacé ainsi que les mots : A Paris 1629 et excudit, de sorte qu'il ne reste plus que Callot f.
V. à la suite du nom de Callot, on lit : Chez Md Vincent proche St Benoît. rüe St Jacques à paris.
M. de Heinecken, t IV, p. 515, dit que la planche a été retouchée chez Gagnère. Cet état ne nous est pas connu ; le nom de Gagnière indique probablement l'existence d'une copie que nous n'avons pas rencontrée. D'après l'opinion commune, le fond de cette pièce aurait été gravé par Israël Silvestre. Tel n'est pas l'avis de Mariette qui s'exprime ainsi : Il y a quelques endroits de cette planche qui ne sont pas entièrement terminés et qui l'ont été depuis en 1629, par le même Callot, qui y a même ajouté de plus, dans le fond, une vue de la ville de Paris du côté du Pont-Neuf. Ici encore, le goût exquis de Mariette se trouve confirmé par l'état matériel de la planche. Israël Silvestre, né à Nancy le 15 août 1621 n'a pas pu graver le fond de la pièce éditée par son oncle Henriet en 1629. Comme cette date se lit sur toutes les épreuves terminées, il n'est pas possible que Silvestre y ait mis la main. Pour qu'il en fût ainsi, il faudrait supposer qu'Henriet a donné une fausse date à la pièce, lorsqu'elle a été terminée, ce qui n'est pas admissible. Les épreuves non terminées sont sans aucune lettre, et la date de 1629 ne se lit que sur les épreuves finies. A cette époque, Callot se trouvait à Paris et il n'est pas vraisemblable que son ami Henriet ait publié sous son nom une pièce qu'il aurait fait achever par un autre. En admettant que la date de 1629 soit fausse, la gravure du fond nous emble plutôt devoir appartenir à Colligno qu'à Silvestre.
(1) Elle est prise de la rive gauche de la Seine, sur laquelle on remarque beaucoup d'embarcations exécutant une joute sur l'eau. Parmi ces embarcations, on voit, à la droite du bas, deux galères dont les pavillons sont semés de fleurs de lis. La Tour de Nesle se voit à gauche ; Le Louvre et les Tuileries occupent la droite du fond. On lit, sur l'eau, vers la gauche du bas : Callot fec.
Etat IV sur IV ?
(2) Elle est prise de la rive droite de la Seine, sur laquelle on remarque, au pied de la Tour de Nesle qui est à droite, plusieurs embarquations amarrées et des chevaux qu'on abreuve. Le fond représente le Pont Neuf. Sur la terrasse, à droite, on lit : Callot fec.
Etat IV sur IV
(1) A gauche, une maison ombragée de grand arbres, en avant de laquelle se trouve un appentis. Près de cette maison, deux femmes, dont une assise sur un banc allaite son jeune enfant, pendant qu'un autre, plus âgé, joue auprès d'elle. Un peu plus loin, vers le milieu, un puits. A droite, deux femmes cultivent un carré de jardin ; l'une arrose et l'autre laboure à la houe. Tout à fait vers la droite, une chaumière en avant de laquelle est une charrette dételée.
On connaît deux états de cette pièce :
I. Avant toute lettre. - Très rare. Les épreuves de cet état portent habituellement le nom du maître écrit par lui même à la plume.
II. On lit, sur la terrasse, à gauche : Ia Callot f.
état II sur II
(2) A gauche, un grand arbre vers lequel un chasseur, accompagné d'un chien, dirige son fusil. Au second plan, un colombier ; plus loin, vers la droite, une rivière se prolonge au fond vers un village dont les maisons, entremêlées d'arbres, occupent la droite de l'estampe. Cette composition est animée de quelque figures de bestiaux qui s'abreuvent. - Morceau anonyme.
(3) Un moulin à eau dont on ne voit pas la roue. Des hommes se baignent à gauche sur le devant ; un autre pêche avec une trouble sur le barrage. - Morceau anonyme. Cette composition a été reproduite par Collignon dans la suite des douze paysages de Florence gravés sur les dessins de Callot.
Copie inversée
(4) A droite, des maisons auxquelles on parvient par un escalier et qui précèdent des monuments en ruine. A gauche, sur la mer, des petits bâtiments avec leurs voiles carguées. Vers le milieu, et sur le devant, un homme assis pêche à la ligne. Le fond représente une ville dominée par une montagne. - Morceau anonyme.
On connaît deux états de cette planche, derrière laquelle se trouvent les essais de gravure dont nous avons parlé ci-dessus. Elle se conserve à Nancy, dans le cabinet de M. Thiéry.
I. C'est celui qui vient d'être décrit : il n'est pas retouché.
II. Retouché ; dans cet état, la base de la montagne du fond s'arrête au beaupré de l'embarcation la plus rapprochée du milieu, et la perspective est manquée. Dans l'état précédent, la montagne s'étend au delà de ce beaupré et des cordages. Il est vraisemblable que les autres pièces de la suite ont aussi été retouchées.
état I sur II
(1) A gauche, des femmes sont occupées à traire des chèvres. A droite, un valet de chiens conduit une meute en portant un lièvre suspendu par les pieds à un bâton. Dans le fond, des chasseurs au faucon se dirigent à droite. Dans la arge, on lit douze vers italiens, sur trois colonnes, dont le premier est : Fugge, il rigor, la terra indi verdegia, etc. - Morceau anonyme.
(2) A gauche, un homme à genoux tond un mouton dont un enfant arrête les mouvements. A droite, plusieurs personnages achèvent un repas champêtre. Vers le milieu, au second plan, on voit un chariot attelé de deux bœufs que deux hommes et deux femmes s'occupent de décharger ; vers la droite, trois personnages battent le blé en avant d'une grange ; deux autres personnages font la moisson à gauche. Le premier des douze vers dans la marge est : Spoglia Giugn le lasse e le riserva, etc. Tout à fait au bas, à gauche, on lit : LVCAS FECIT.
(3) Scène de vendange. A gauche, un homme et une femme cueillent des raisins ; au milieu et en avant d'une charrette de vendange attelée de deux bœufs, un jeune homme foule le raisin dans une cuve. Au fond, un homme ensemence un champ. Le premier vers du bas, à gauche, est : Adequa il giorno e gravi il frutto pende, etc. - Morceau anonyme.
(4) C'est la seule pièce de cette suite sur laquelle se trouve le nom de Callot. On voit, au milieu de l'estampe, un âne portant du bois et dont deux hommes, placés à ses côtés, complètent le chargement ; à gauche, un bûcheron attaque une pièce en grume ; à droite, un homme découpe un porc en avant d'une espèce de hangard où l'on voit divers personnages occupés à des travaux culinaires et une femme qui file. Le fond représente un paysage montagneux. On lit, à droite, sur une pierre : I. Callot (de la main du maître), et, dans la marge, douze vers, en trois colonnes, dont le premier est : Cede al rigor del suo piovioso cielo, etc. Entre la seconde et la troisième colonne, on lit : Ioseppe del sarto - excudit.
Largeur : 274 mm. Hauteur : 209 mm. dont 17 de marge.
(1) On voit, à droite, un homme dînant devant une table et tenant son verre de la main gauche ; il regarde à gauche, par sa porte ouverte, des gens qui dansent ; plus loin, dans une longue rue qui sert de faubourg à une ville fortifiée, on voit un attroupement écoutant la parade de deux charlatans. Le fond est occupé par une rivière qui coule dans une vallée étroite. On lit à la droite du bas : I. Calloti*. Fe, et dans la marge, deux distiques latins dont le premier commence par Iani bifrontis, etc. Entre ces deux distiques, écrits par l'artiste, on lit le mot IANUARIUS.
Largeur : 260 mm. Hauteur : 202 mm., dont 13 de marge.
(2) En avant d'une villa, dans laquelle divers personnages sont occupés à des traveaux de jardinage, on voit, à droite, un jardinier tenant dans sa main gauche une serpette, et sous son bras droit une botte d'osier. A ses pieds, un homme assis sur un cheval traînant une charrette chargée de fumier, gagne une route qui traverse l'estampe, tandis qu'un viellard et un jeune enfant, coiffés de bonnets, se dirigent à l'opposite. On lit, dans la marge, à gauche : I. Callot* Fe., et deux distiques latins (de la main de l'artiste) avec le mot MARTIUS au milieu. Le distique de gauche commence par : Quondam mensis, etc.
Largeur : 260 mm. Hauteur : 202 mm., dont 13 de marge.
(3) A gauche, sur le premier plan, un jardinier tient entre ses mains un pot de fleurs. Il se dirige vers un jardin bas, dans lequel on voitplusieurs ouvriers occupés à différents travaux. Dans l'allée qui débouche sur le devant de l'estampe, on voit un gentilhomme, coiffé d'une toque, qui accompagne une dame dont le bras droit repose sur le bras gauche de son cavalier. Ce groupe regarde un jardinier qui ratisse ; à droite, se trouve un canal bordant le jardin. Le fond est occupé par une montagne à laquelle est adossé un village que baigne une rivière. Les deux distiques, de la main de Callot, sont disposés comme dans les morceaux précédents. On lit au milieu : APRILIS. Le premier vers du distiqque de gauche commence par Aprilis latiis, etc. - Morceau anonyme.
Larg. : 259 mm. Haut. : 205 mm., dont 14 de marge.
(4) A droite, sur un tertre, est un faucheur coiffé d'un grand chapeau. Il se dirige vers un ruisseau, à gauche, en tenant sa faulx sous son bras droit. Derrière lui, on voit des faucheurs dont un dort sur son meulon. A gauche, sur le bord d'un ruisseau, divers personnages sont occupés à tondre les moutons ; d'autres lavent la laine dans le ruisseau. Le fond est occupé par une rivière très sinueuse passant auprès d'un village situé au pied d'une montagne. Entre les deux distiques, toujours de la main du maître, et dont le premier commence par Iunnius esse ..., etc., on lit IUNIUS.- Morceau anonyme.
Larg : 256 mm. Haut : 200 mm., dont 15 de marge.
(5) A droite, sur un tertre, un pâtre se dispose à lancer un gros bâton sur les branches d'un chêne, afin de faire tomber les glands destinés à la nourriture des porcs. Une petite branche garnie de glands est à terre, au pied de l'arbre. A gauche, deux autres bergers pratiquent la même opération, par suite de laquelle on voit sur le sol, une grande quantité de glands que les porcs dévorent. Tout à fait à gauche, un paysan assis joue de la flûte. Au milieu, vers la droite, des hommes empilent des planches au bord d'un chemin. Le fond est terminé par une rivière qui serpente à travers un village entouré d'arbres. Entre les deux distiques, toujours de la main du maître, et dont le premier commence par Suppeditat suibus, etc., on lit NOVEMBER. - Morceau anonyme.
Largeur : 258 mm. Hauteur : 200 mm. dont 15 de marge.
Vue d'un village dont les habitants sont occupés à la préparation de la viande de porc. A gauche, sur un tertre, un charcutier tient d'une main un couteau et de l'autre une hachette ; une petite botte de paille est passée sous son bras droit. Il se dirige vers une place terminée par un canal sur lequel se trouve une barque pontée et mâtée, auprès d'un pont. Sur cette place, et dans la rue à laquelle le pont donne accès, on voit un grand nombre de charcutiers qui saignent des porcs, les flambent, les éventrent et salent la viande. A gauche, on voit la mer couverte de barques dont les unes se dirigent vers le village principal ou ver un autre qu'on aperçoit à l'horizon. Entre les deux distiques, oujours de la main du maître, dont le premier commence par Providus accurat, etc., on lit : DECEMBER. - Morceau anonyme.
Largeur : 258 mm. hauteur : 200 mm. dont 13 de marge.
Cette pièce a été copiée.
Elle est représentée : 1° debout, sur un nuage, au milieu de l'assemblée des dieux qui occupe le haut de l'estampe ; 2° descendue sur la terre, où elle est debout, au premier plan, tenent de la main droite l'urne fatale. A droite, un rocher surmonté d'un village dominant la mer et auquel on parvient par un chemein bordé de maisons à sa partie inférieure. A gauche, un autre rocher creux taillé en escalier, vers lequel se dirige un homme, le bras gauche étendu, et qui va à la rencontre d'un autre homme qui descend. A droite, une rivière baigne des fortifications et se jette dans la mer, sur laquelle on aperçoit des galères à l'horizon.
Largeur : 132 mm. Hauteur : 83 mm.
On connaît deux états de cette jolie pièce qui suivant Mariette aurait été gravé en même temps que le Saint Jean dans l'île de Patmos décrit n° 102
I. Jupiter tient le foudre de la main droite. On lit, au bas de la droite, au dessus du trait carré : Jac Callot In et Fec.
II. Le foudre a été effaçé ; dans les bonnes épreuves de cet état, on en voit encore la trace. On lit au bas : Jac. Callot Fecit et plus loin, on aperçoit encore la trace des lettres Fec qui terminent l'inscription dans le premier état. Gersaint s'est mépris sur les états de cette pièce en indiquant que le premier est celui dans lequel Jupiter n'a pas le foudre en main.
(1) Un escamoteur est assis à gauche, au bout d'une table dressée en plein vent. Cette table est environnée de neuf autres figures d'hommes et d'enfants, parmi lesquels on remarque, debout à droite, un porte balle tenant un livre et attentif à ce qui se passe. On lit, au milieu du haut de l'estampe, sur une pancarte : VARIE FIGVRE | DI IACOPO | CALLOT. Morceau bordé d'un trait léger.
Largeur : 95 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Après CALLOT on voit un point, suivi du mot fecit.
III. Dans l'angle du bas, à droite est le nombre 1.
(2) Deux figures de la même femme ayant un panier passé au bras ; l'une finie, occupe la gauche ; l'autre, au trait, la droite. Elles sont tournées de profil à gauche. Parmi les sujets garnissant le fond, on distingue, à gauche, partie d'une hotellerie à la porte de laquelle sont des figures attablées. Un léger filer borde le côté gauche de ce morceau.
Largeur : 90 mm. Hauteur : 84 mm.
On connaît trois [quatre] états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le filet léger n'est resque plus apparent.
III. Dans l'angle bas, à droite, on lit le chiffre 2.
IV. On lit au bas, à gauche : Callot f.
(3) Deux figures du même homme, espèce de soldat hongrois, l'une, finie, à gauche, et l'autre, au trait, à droite. Elles sont vues de trois quart, côte à côte, dirigées à gauche et regardant de face. Le personnage pose sa main driote sur la hanche et appuie l'autre sur son sabre pendu à son côté.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Le fond est blanc ; c'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le fond représente des soldats sévissant contre des bourgeois, et, au milieu, une maison en flammes.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le chiffre 3.
(4) Deux figures de la même femme, lune, finie, à gauche, et l'autre, au trait, à droite. Elles sont tournées de profil à gauche, les mains croisées sur la ceinture. Le fond offre trois figures et un tronc d'arbre sec.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît trois[quatre] états de cette planche :
I. On remarque une coulure d'eau forte, formant tache au bord gauche de l'estampe, derrière l'homme qui anime ce côté.
II. Cette tache a disparu.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le chiffre 4.
IV. On lit au bas, à gauche, Callot f.
(5) Deux figures du même homme couvert de son manteau, marchant au fond et vu par le dos. Il porte une épée, et il est coiffé d'un chapeau à plumes. L'une des figures est finie et occupe la gauche ; l'autre, au trait, occupe la droite.
Largeur : 90 mm. Hauteur : 88 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Le fond est blanc, c'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le fond représente, en avant quelques fabriques, trois couples de figures dont celui de gauche est composé d'une femme et de son enfant.
III. On voit le nombre 5 à la droite du bas.
(6) Deux figures de la même femme tenant de sa main droite sur sa hanche une espèce de manne, et tendant l'autre en avant. Elles sont tournées de profil à droite. Celle qui occupe la gauche est finie, et l'autre est au trait. Le fond offre un bout de paysage animé de quantité de figurinnes dont plusieurs dansent, au milieu, au son d'une cornemuse et d'un tambour de basque. Ce morceau est bordé, à droite, d'un filet simple parfaitement exprimé.
Largeur : 92 mm. Hauteur : 84 mm.
On connaît trois [quatre] états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le filet simple, bordant la droite de l'estampe, offre quelques solutions de discontinuité.
III. On voit le nombre 6 à la droite du bas.
IV. On lit au bas, à gauche : Callot f.
(7) Deux figures du même homme, espèce de hongrois,posant la main gauche sur le pommeau de son sabre et élevant l'autre en faisant une indication à gauche. Il est vu de face. La figure de gauche est au trait et l'autre est finie.
Largeur : 84 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Le fond est blanc ; c'est celui qui vient dêtre décrit.
II. Le fond représente un choc de cavalerie.
III. On voit le numéro 7 à la droite du bas.
(8) Deux figures d'hommes vêtus à la turque, debout l'un en face de l'autre. Le fond représente quatre figurines semblables.
Largeur : 89 mm. Hauteur : 89 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Les figurines du fond se distinguent parfaitement.
II. Ces figurines ne sont pas aussi distinctes.
III. On voit le nombre 8 à la droite du bas.
première copie.
(9) Deux figures de la même femme tournée de profil à droite et tendant le bras droit en avant. Celle qui occupe la gauche est finie et l'autre est au trait. Le fond offre, à gauche, deux bergers au pied d'un arbre et, au milieu, un troupeau de trois vaches. Le côté gauche de l'estampe est bordé d'un filet finement tracé, commençant vers le haut, et s'arrêtant à 8 millimètres du bas.
Largeur : 91 mm. Hauteur : 81 mm.
On connâit trois [quatre] états de cett planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le filet bordant le côté gauche de l'estampe a été fortement repris dans la moitié de sa longueur, vers le bas.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le nombre 9.
IV. On lit au bas, à gauche : Callot f.
copie inversée.
Etat IV / IV.
(10° Deux figures côte à côte du même homme, espèce de hongrois, vu presque par le dos et dirigé vers la droite où son bras droit est tendu pour faire une indication. Celle qui occupe la gauche est finie, l'autre est au trait.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Le fond est blanc ; c'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le fond offre une charge de cavalerie.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le nombre 10.
(11) Deux figures de la même femme vue par le dos et marchant au fond, un panier passé à son bras gauche. Elles sont côte à côte. Celle qui occupe la gauche est finie ; l'autre est au trait. Le fond présente cinq figurines : deux à gauche et troiss au milieu.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 87 mm.
On connaît trois [quatre] états de cette planche :
I. Les figurines du fond se détachent parfaitement.
II. Elles ne sont pas aussi distinctes.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le nombre 11.
IV. on lit au bas à gauche : Calot f.(sic).
copie.
(12) Deux figures de la même femme vue de trois quarts et dirigée vers la droite ; elle tient sur sa tête un panier garni de verdure et d'une cruche, en posant la main gauche sur sa ceinture. Celle qui occupe la gauche est finie, l'autre est au trait. Le fond présente un paysage animé de trois figurines dont celle du milieu laboure à la houe. Le côté droit de ce morceau est bordé d'un filet finement tracé.
Largeu : 91 mm. Hauteur : 84 mm.
On connaît trois [quatre] états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. Le filet bordant la composition, à droite, à été fortement repris. D'ailleurs le fond vient moins bien.
III. On voit le nombre 12 dans l'angle bas à droite.
IV. On lit au bas à gauche : Callot f.
copie inversée.
(13) Deux figures côte à côte du même homme, espèce d'officier coiffé d'un chapeau à plumes. Il est armé d'une épée et couvert d'un manteau qui laisse voir son vêtement de dessous. Vu presque de face, il est dirigé vers la droite en élevant le bras droit au niveau de la tête. La figure occupant la gauche est finie et l'autre est au trait.
On connaît trois états de cette planche.
I. Le fond est blanc.
II. Le fond offre une place publique animée de spadassins courant après des bourgeois.
II. Dans l'angle bas, à droite est ne nombre 13.
(14) Deux figures côte à côte d'un officier de hallebardiers vu par le dos et marchant au fond, la main gauche appuyée sur sa hanche et élevant le bras doit. Il est coiffé d'un chapeau à plume ; il a lépée au côté et est vêtu d'un souquenille. Le fond présente un paysage animé de trois hallebardiers.
Largeur : 89 mm. Hauteur : 90 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. On remarque quatre coulures d'eau forte faisant taches, savoir une à la droite du haut et trois superposées à gauche près du bord de la planche.
II. Ces taches ont presque disparu.
III. Dans l'angle bas, à droite, est le nombre 14.
Etat I ou II sur III.
(15) Paysant portant la hotte, assis à gauche sur un tertre. Il saisit une bouteille garnie d'osier placée à côté dont il va verser le contenu à sa femme qui, agenouillée à droite, et chargée d'une hotte, avance une tasse de la main droite. Le derrière du tertre, sur lequel l'homme est assis, est garni d'un tronc d'arbe et de quelques broussailles. - Morceau bordé d'un trait carré.
Largeur : 83 mm. Hauteur : 82 mm.
On connaît trois états de cette planche.
I. Le trait bordant la droite de l'estampe s'est échappé à 48 mm. du bas, et est venu, en biaisant, jusqu'à 75 mm. vers le haut. où, s'il avait été continué dans cette direction, il se serait perdu sur le bord de la planche sans produire, comme on le voulait, une petite marge régulière de ce côté. Il a été repris à l'endroit de la déviation, en laissant la marque de cette déviation.
II. Ce trait échappé ne se voit presque plus.
III. On voit dans l'angle bas, à droite, le nombre 15.
(16) Au pied d'un arbre fourchu, s'élevant à la droite de ce morceau et dont le tronc n'est vu qu'en partie, on voit une femme assise ayant à son côté sa fille endormie ; celle-ci a la partie antérieure de son corps posée sur le giron de sa mère. Au delà, un bouvier debout, appuyé sur un grand bâton et qui semble veiller un bœuf dirigé à gauche. Dans le fond, aussi à gauche, on voit un berger jouant du chalumeau en gardant son troupeau. La composition est bordée d'un trait carré.
Largeur : 83 mm. Hauteur : 83 mm.
On connaît trois états de cette planche :
I. Le fond est parfaitement distinct. On remarque quelques légers traits de burin sur le ciel : 1° au dessus du bœuf, entre la tête de cet animal et l'arbre de gauche ; 2° entre les feuilles du gros branchage de cet arbre et le corps de l'homme appuyé sur un bâton ; l'un de ces traits coupe le bras de cet homme un peu en dessosus de l'épaule ; 3° au milieu du haut, entre les deux arbres où ce trait décrit une ligne presque parallèle au trait carré du haut.
II. Ce dernier trait de burin est le seul qui se voit encore. Les fonds sont bien moins distincts
III. On voit, à la droite du bas, le nombre 16.
(17) Deux figures côte à côte du même homme, espèce de turc vu de face ; la main droite posée sur la poignée de son sabre. Celle de gauche est finie et l'autre est au trait. On lit à la gauche du bas : Iac. Calot fecit. - Morceau douteux dont le fond est toujours blanc.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 86 mm.
On connaît deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient dêtre décrit.
II. Le nombre 15 se voit au bas, vers la gauche.
On ne connaît aucune épreuve du titre avant les mots : excudit Nanceij. Ce fait, joint au témoignage de Félibien, démontre que les dessisns de ces pièces ont été faits en Italie, comme le titr l'indique, u que la gravure a été faite à Florence, mais que le tirage et la publication n'ont eu lieu qu'à Nancy. Tel est aussi l'avis que Mariette exprime f° 52 de ses notes manuscrites. Nous croyons, comme Mariette, que la gravure de la suite entière a été réalisée à Nancy, parce qu'elle est tout à fait dans la manière des pièces que ce maître a faites dans cette ville.
Il est gravé sur la chemise d'un homme accroupi, vu par derrière, et entouré de cinq figures grotesques, parmi lesquelles on remarque, à droite, celle d'un bossu à la jambe de bois soutenu par deux béquilles. Deux figures relèvent les coins de la chemise dont le revers forme une draperie sur laquelle on lit : VARIE FIGURE GOBBI DI IACOPO CALLOT, fatto in firenza lanno 1616. Au bas, à droite : excudit Nanceij(*).
Largeur : 85 mm. Hauteur : 59 mm.
On connaît deux états de cette pièce :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit à gauche : I. silvestre ex. puis au milieu : cum privil. Regis.
M. de Heinecken dit en parlant de cette suite : On en a différentes éditions sous différentes adresses : Nancey chez Silvestre avec la date de 1625. Ce prétendu tirage est impossible : Silvestre, né à Nancy en 1621, ne pouvait y faire le commerce d'estampes dés l'âge de quatre ans. Ceci nous rappelle qu'on avait autrefois rangé dans l'œuvre du Roi une pièce qui, d'après sa date aurait été gravée par Callot à l'âge de trois ans.
Etat II sur II.
(*) Il est vu de profil, dirigé à droite, la bouche entr'ouverte. Son chapeau empêche de voir ses yeux. Son pied droit est en avant. Il porte le sabre à droite, et s'apprête à le tirer de la main gauche. - Rare.
Largeur : 87 mm. Hauteur : 65 mm.
Cette planche n'a jamais été recommencée par l'artiste, et les épreuves en contre-partie qu'on attribue à Callot ne sont pas de lui. On a supposé que la maître avat supprimé cette pièce parce que le personnage se sert de la main gauche au lieu de la droite. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un bossu soit gaucher, et plusieurs autre figures de la suite ont le sabre à droite, ou jouent du violon en tenant l'archet de la main gauche. Du reste nous avons lieu de croire que la planche a été perdue après la mort de Callot ; car nous avons vu des épreuves tirées sur un papier de fabrication Lorraine, mais qui n'ont déjà plus le velouté d'un premier tirage.
Copie inversée.
(2) Il est dirigé à gauche, courbé sur sa béquille, qu'il tient de la main gauche. Sa tête est coiffée d'un capuchon, d'ou sortent des plumes qui tombent en avant. On ne lui voit que l'œil, le nez, la bouche et le menton.
Largeur : 82 mm. Hauteur : 51 mm.
Etat II sur II.
(3) Il est vvu de trois quarts, dirigé à droite, coiffé d'un bonnet d'où s'échappent des branches de feuillages. Un serviette passée derrière sa tête, soutient un énorme goître pendant sur l'abdomen au dessous duquel il fait saillie ; il tient sa canne de la main doite.
Largeur : 89 mm. Hauteur : 62 mm.
Etat II sur II.
(4) Il est vu de trois quarts, regardant à gauche ; il tient sa béquille sous le bras gauche ; sa jambe gauche est repliée sur une jambe de bois ; il estvêteu d'une esoèce de justaucorps dont le collet relevé encadre sa figure en laissant échapper, par une déchirure, plusieurs mèches de cheveux.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 62 mm.
Etat II sur II.
(5) Il est vu de trois quarts, dirigé à droite et regardant à gauche, le pied gauche en avant ; sa main gauche s'appuie sur un canne et la droite sur la poignée de son sabre dont la pointe est élevée en arrière. Il porte de longues moustaches retroussées ; son chapeau est orné de plumes. Son ventre retombe à le hauteur de ses genoux.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 62 mm.
Etat II sur II.
(6) De la main droite, qui est ramenée en arrière, il tient une grosse bouteille, garnie de paille, dont le contenu s'écoule à terre. De la main gauche, il élève son verre au dessus de sa tête. Sa jambe gauche est portée en avant.
Largeur : 86 mm. Hauteur : 63 mm.
Etat II sur II.
(7) Il est vu de face où il regarde en louchant. SQa main gauche est ouverte et dépasse son ventre. Il porte le sabre à droite, la main appuyée sur la garde, de mainère à relever la pointe en arrière. Ses pieds sont dirigés à droite.
Largeur : 90 mm. Hauteur : 63 mm.
Etat II sur II.
(8) Il est en attitude de combat ; il tient l'épée de la main gauche et le poignard de la main droite qu'on apperçoit pas ; les deux lames sont dirigées parallèlement. Il est chaussé de larges bottes à revers, évasées par le haut. Deux longues plumes pendent derrière sin chapeau.
Largeur : 84 mm. Hauteur : 62 mm.
Etat II sur II.
(9) Il est coiffé d'un bonnet élevé garni de petites plumes. De sa main gauche, il tient un verre dont il regarde attentivement le contenu. De la droite, il tient l'anse d'une grosse bouteille garnie de paille.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 60 mm.
Etat II sur II.
(10) Il tourne à gauche sa tête qu'on voit de profil. Il est coiffé d'un chapeau mou trè bas. Garni d'une plume frisée qui retombe à droite. Sa barbe se divise en deux pointes ; il porte le sabre à droite ; de la main gauche, il fait une indication vers la gauche.
Largeur : 86 mm. Hauteur : 63 mm.
Etat II sur II.
(11) Il est en attitude de combat, la jambe droite portée en avant. De son bonnet qu'on aperçoit à peine, sortent deux plumes presques égales qui sont dirigées en arrière.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 65 mm.
Etat II sur II.
(12) Il est coiffé d'un chapeau, dont le large bord, replié à gauche, déploie à droite son extrémité déchirée. Il joue du violon en tenant son archet de la main gauche. Il porte à droite un petit sabre court dont la pointe pend entre ses jambes.
Largeur : 88 mm. Hauteur : 65 mm.
Etat II sur II.
Copie.
(13) Il est vu de trois quarts regardant à droite, coiffé d'un bonnet d'où s'échappent deux grandes plumes retombant à droite. Sa main gauche fait remonter derrière lui son sabre dont la pointe sort d'un fourreau déchiré. Ses pieds sont retournés en dedans.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 64 mm.
Etat II sur II.
(14) Il est vu de profil dirigé à gauche, Deux plumes séchappent du devant de son chapeau à larges bords. Il tient de la main droite le manche de sa mandoline dont il fait vibrer les cordes de la main gauche.
Largeur : 86 mm. Hauteur : 58 mm.
Etat II sur II (chalcographie du Louvre)
Etat II sur II.
(15) Il est vu de trois quarts, dirigé à droite, coiffé d'une calotte recouverte d'un bonnet d'où s'échappent deux plumes retombant à droite. Il tourne de sa main droite la manivelle de sa vielle dont il joue de la main gauche.
Largeur : 86 mm. Hauteur : 66 mm.
Etat II sur II.
(16) Il est vu de profil, dirigé à gauche, la tête couverte d'un large chapeau, derrière lequel est une petite branche d'arbre.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 61 mm.
Etat II sur II.
(17) Il est vu de face, regardant à gauche ; il chante en s'accompagnant de la guitarre. Il paraît âgé de 18 à 20 ans.
Largeur : 87 mm. Hauteur : 61 mm.
Etat II sur II.
(18) Il est vu de trois quarts, dirigé à gauche où il regarde, tenant entre ses mains sa cornemeus dans laquelle il souffle. Il est sans coiffure et ses cheveux sont rejetés en arrière.
Largeur : 84 mm. Hauteur : 67 mm.
Etat II sur II.
(19) Il est vu de profil, dirigé à droite ; il est coiffé d'une espèce de bonnet d'où s'échappent deux plumes retombant en avant. Il tient de la main droite un gril, en guise de violon, sur lequel il promène une tige en fer à laquelle pend un grelot. Il lève la jambe droite en cadence et porte la pointe du pied en avant.
Largeur : 85 mm. Hauteur : 65 mm.
Etat II sur II.
Etat II sur II.
(20) Il est vu de trois quarts, dirigé à droite, les jambes écartées ; il tient de la main gauche le manche de sa guitarre dont il tire des sons de la main droite. Il porte à droite son sabre qui pend entre ses jambes.
Largeur : 80 mm. Hauteur : 66 mm.
Etat II sur II.
Il est renfermé dans un cartouche formé par une peau de dragon supportée par une tablette. Ce carttouche est soutenu par deux satyres chauves. Dans le haut, les armes des Médicis. On y lit : CAPRICCI | di varie Figure | DI IACOPO CALLOT. | ALL Illmo & Eccmo S. PRINCIPE | DON LORENZO MEDEICI - et sur la tablette : I Callot* F. in aqua Forte In Fiora.
A la suite des mots In Fiora, in lit : ex Nancey/
On connait deux états de cette planche :
I. C'est celui qui vient d'être décrit.
II. On lit au bas et dans l'intérieur du cartouche : I. silvestre ex. Parisii cum privilegio Regis.
Elle est entièrement gravée, sans aucune figure. On y lit : ALL ILLmo et Eccmo Sig. PRINCIPE | DON LORENZO MEDICI. | Le stampe Eccmo Sigre ché io umilmente presento all | Eccsa vra sono, per cosi dire, i primi fiori che io | ho colti nel campo de mio sterile ingegno Accelti | béniglé il dono o, per dir meglio le primitie delle mie | fatiche, | dovute a lei per obligo di servilu ; cselé paré il luogo | dové nati sono, atto a produrré qualché frutto di, | virtuoso opérationé, si dégni con i raggi della sua gra | di fecondarlo che quanto mi sopra porgéré le sara | da merever.io consecrato. Bacio umil.is a V. E. la Vesté | e le prego da Dio il colmo d'ogni félicita | Di V. Eccsa Humil.mo e Devot:mo Servo Iacopo Callot.
Entre autres différences, il n'y a pas de virgules après les mots luogo et veste qui terminent les ciquième et neuvième lignes. Il n'y a pas de point aprè les mots : felicita et Eccsa des dixième et onzième lignes ; etc.
(1) Deux figures finies, Celle de gauche est un gentilhomme vu de profil, marchant à gauche, le bras droit étendu en avant et la main ouverte ; Il tient son chapeau de la main gauche qui sort de son manteau. La figure de droite représente un jeune page vu par derrière et retournant la tête à gauche. Il tien son chapeau de la main gauche appuyée sur sa hanche près de son poignard ; la droite, qu'on ne voit pas, tient la garde de son épée ; la pointe du pied gauche du gentihomme est à cinq millimètres de la marque inférieure du cuivre.
(1) La distance ci-dessus indiquée est de 10 millimètres.
(2) deux figures différentes, assises et finies. Le personnage de droite, assis sur un cube, écrit sur un cahier étendu su son genou. Le personnage de gauche, assis sur un escabeau, regarde à droite ; sa rapière est passée entre ses jambes croisées. Le haut de l'escabeau est à quatre millimètres de la marque du cuivre à gauche.
édition de Nancy état II/II
(2) A l'endroit indiqué, la distance est de dix millimètres.
(3) A droite, un homme appuyé sur un grand bâton et portant une besace. Plus loin, une laie et trois pourceaux, en avant d'une ruine. A gauche, trois petits personnages dont un est sous une voûte établie dans le mur.
copie.
Autre copie.
(3) On ne voit que trois pattes à la laie, tandis que quatre pattes s'aperçoivent distinctement dans la première planche.
(4) Vue d'une cour de ferme. Sur le premier plan, à gauche, est une figure assise sous un arbre et précédée d'un chien qui court en aboyant. Au milieu, un homme répare le timon d'une charrette. A droite, une vache. Les derniers plans, à gauche, sont occupés par une suite de bâtiments à arcades sous lesquels on voit des gerbes.
Copie.
(4) On ne peut signaler d'autre différence que celle qui résulte de la dimension des planches.
(5) Vue en perspective de l'Arno, à Florence, traversé par deux ponts. Un grand nombre de personnages se baignent. Un baigneur, vu par derrière, à gauche, se sèche au soleil.
Etat unique, édition de Florence.
Copie inversée.
Copie.
(5) Dans la première planche, au delà du trait carré, au bas et à gauche, il y a une marge de deux millimètres qui n'existe pas à la seconde planche. Le filet (espèce de trouble) appendu à la grande arche du pont, se termine en angle obtus dans la première planche. Cet angle est aigu dans la seconde.
(6) Des voyageurs sont attaqués, tués, et dévalisés par des brigands dans un chemin creux surmonté par une voûte de rochers.
(6) Dans la première planche, la canne ou cravache qui est sur le devant, à gauche, est distante du trait carré de plus d'un millimètre. Dans la seconde planche, cet objet touche le trait carré ou le bord de la planche. En outre, la première planche a une marge de un millimètre et demi au delà du trait carré du bas. Il n'y a aucune marge dans la seconde planche.
(7) A droite, un gentilhomme et une dame vus par derrière. La dame tourne la tête à gauche, de manière qu'on la voit de profil. A gauche, un groupe d'arbres au pied d'un rocher. Dans le lointain, un village entremêlé d'arbres, et, à gauche, une colline nue.
(7) Dans la première planche, la distance entre le trait carré supérieur et le haut du chapeau de l'homme est de dix neuf millimètres. Cette distance n'est plus que de dix-huit millimètres dans la seconde planche.
(8) Ronde de Pantalons et d'autres personnages de la Comédie italienne. Au milieu de la ronde, est un personnage qui danse en agitant un tambour de basque au dessus de sa tête.
Copie.
(8) Dans la premiière planche, la plume à droite du Pantalon vu par le dos dans le fond, a deux millimètres. Elle a quatre millimètres dans la seconde planche.
(9) Plusieurs chevaux en liberté courent dans tous les sens.
Copie.
(9) La première planche n'est point entourée d'un trait carré. Ce trait existe dans la seconde.
(10) Deux figures du même homme, l'une finie, à droite, l'autre au trait, à gauche. Il est vu de profil, la tête couverte de son chapeau et courant à gauche, les mains étendues en avant.
(10) Elle est gravée en contre-partie.
(11) Deux figures du même homme, l'une finie à droite, et l'autre au trait à gauche. Il joue du violon. Le manche du violon de la figure ombrée est à trois millimètres de la marque du cuivre a droite.
(11) A l'endroit indiqué, la distance est de hui millimètres.
(12) Deux figures du même homme, l'une finie à droite, et l'autre au trait à gauche. Il est vu de profil, se dirigeant à droite. Il tient son chapeau de la main droite.
(12) Le talon de la figure au trait est, dans la première planche, à treize millimètres de la marque du cuivre, à gauche. Cette distance est de vingt millimètres dans la seconde planche.
(13) Deux figures du même homme, l'une finie à gauche, et l'autre, au trait, à droite. Il est vu de face, enveloppé dans son manteau garni de fourrure, dont il est couvert jusu'au nez. Sa rapière touche son pied droit.
copie partielle (personnage de gauche)
(13) Dans la première planche, l'extrémité du pied droit de la figure finie est à quinze millimètres du bord gauche de la marque du cuivre. Cette distance est de dix-sept millimètres dans la seconde planche.
(14) Deux figures du même homme, l'une finie, à droite, et l'autre, au trait, à gauche. Il est vu de trois quarts, dirigé à droite. Son bras doit est étendu en avant, et sa main s'appuie sur une canne dont l'extrémité inférieure touche son pied droit. Son manteau, garni de fourrures, est posé sur son épaule gauche et l'extrémité en est soulevée par sa rapière. L'aigrette du chapeau, dans les deux figures, touche la marque supérieure du cuivre. La rapière de la figure au trait touche la marque du cuivre à gauche.
(14) Aux endroits indiqués, les aigrettes et la rapière sont distantes des marques du cuivre de plus de deux millimètres.
(15) Deux figures du même homme, l'une, finie, à droite, et l'autre, au trait, à gauche. Vu par derrière, le bras droit appuyé sur un socle et le pied droit sur une marche, il a la main gauche appuyée sur sa rapière dont l'extrémité inférieure touche la terre. Il n'y a pas de socle à la figure au trait.
copie partielle (personnage de droite)
(15) Dans la première planche, la pointe de la rapière de la figure au trait est à seize millimètres de la marque du cuivre, à gauche. Cette distance est de dix-neuf millimètres dans la seconde planche.
(16) Deux figures du même homme, l'une finie, à gauche, et l'autre, au trait, à droite. Il est vu par derrière, debout, le bras droit étendu horizontalement ; les trois premiers doigts de la main sont ouverts. Son manteau, porté en sautoir sur l'épaule gauche, laisse à découvert toute la partie droite de son corps.
(16) La figure ombrée, dans la partie la plus rapprochée de la marque du cuivre, à gauche, en est distante, dans la première planche, de sept millimètres. Cette distance est de quatorze millimètres dans la seconde planche.
(17) Deux figures de femme terminées. Celle de gauche est une jeune dame, vue de profil et dirigée à droite. Celle de droite représente une vielle femme dirigée à gauche. Elle s'appuie sur un bâton qu'elle tient de la main gauche. Le trait carré est fortement marqué ; la distance entre les chapeaux des personnages est de vingt-neuf millimètres.
copie.
(17) Le trait carré est légèrement tracé ; il apresque disparu dans les épreuves de la suite chiffrée. La distance ci-dessus indiquée n'est plus que de vingt huit millimètres.
édition de Nancy état I/II
(18) Deux figures du même homme, l'une finie, à gauche, et l'autre au trait, à droite. Il est vu de trois quarts, dirigé à gauche et coiffé d'un chapeau sans plumes ; il est couvert d'une sorte de vêtement ecclésiastique,très ample et très long, qui ne laisse pas apercevoir ses pieds, et dont l'une des extrémités est relevée par sa main gauche qu'on ne voit pas. De la main droite il fait un geste vers la terre.
édition de Florence, état unique.
(18) Elle est gravée en contre-partie.
(19) Deux figures du même homme, l'une , finie, à droite, et l'autre, au trait à gauche ; il retourne la tête à droite où il regarde. Son bras et sa main sont cachés par son manteau sous lequel on voit sa rapière ; il est coiffé d'un chapeau à plumes.
(19) L'œil gauche du personnage au trait, qui est à quatorze millimètres de la marque supérieure du cuivre, dans la première, n'est, dans celle-ci, qu'à douze millimètres.
(20) Deux figures du même homme, l'une, finie, à gauche, et l'autre au trait, à droite. Il est vu par derrière, enveloppé dans un manteau dont une des extrémités inférieures est relevée sur l'épaule gauche.
(20) L'extrémité du manteau le plus à droite de la figure au trait est à sept millimètres de la marque du cuivre, à droite, dans la première planche, et à treize millimètres dans la seconde.
(21) Deux figures du même homme, l'une finie, à droite, et l'autre, au trait, à gauche, regardant à gauche. Son manteau, jeté sur son épaule gauche, passe sous son bras droit qui est découvert. Sa main droite est appuyée sur sa hanche ; de la gauche il retient son manteau en s'appuyant sur la garde de son épée.
copie partielle (personnage de gauche)
(21) La pointe du pied gauche de la figure finie, qui, dans la première planche, est à quinze millimètres de la marque du cuivre, à droite, est dans celle-ci, à vingt-et-un millimètres.
(22) Deux figures du même homme, l'une, finie, à gauche, et l'autre, au trait, à droite ; il tient de la main gauche un bâton et de la droite un gobelet.
(22) Dans la première planche, l'extrémité supérieure du bâton tenu par la figure au trait est à quinze millimètres de la marque du cuivre, à droite ; dans la seconde planche, cette distance est de vingt-deux millimètres.
(23) Deux figures du même homme, l'une, finie, à gauche, et l'autre, au trait, à droite. Il est vu de trois quarts, dirigé à gauche, la jambe gauche en avant. Le haut de son manteau, garni de fourrures, descend sur ses reins. De la main gauche, il soutient sa rapière qui soulève le bras du manteau. L'ombre portée, qui se trouve sous la figure finie, s'étend jusqu'à un millimètre de la marque du cuivre, à gauche.
édition de Florence
(23) L'ombre portée dont nous venons de parler est distante de trois millimètres de la marque du cuivre, à gauche.
édition de Nancy état I/II
(24) Deux duellistes combattant à l'épée. Celui de droite détourne avec la main l'épée de son adversaire et lui plonge la sienne dans le corps qu'elle traverse de part en part.
Etat unique (édition de Florence)
(24) Dans la première planche, le pied droit du duelliste, à gauche, est à quatre millimètres et demi de son manteau jeté en avant de lui ; dans la seconde planche, cette distance n'est que de trois millimètres.
(25) Deux duellistes combattant avec l'épée et le poignard. Celui de droite écarte l'épée de son adversaire avec son poignard, qu'il tient de la main gauche, et lui porte un coup d'épée au visage.
Etat unique (édition de Florence)
copie
(25) Dans la première planche, les terrasses, mesurées au milieu du trait carré, ont onze millimètres ; elles en ont treize dans la seconde.
Etat I/II édition de Nancy.
(26) Sur le premier plan, à droite, est un paysan au dos voûté. portant une bèche sur son épaule droite et se dirigeant à gache. Il tient un bâton de la main gauche. Derrière lui un petit arbre mort. Dans le lointain, un petit paysage où l'on voit quelques maisons, des arbres et une colline.
copie.
(26) Dans sa première planche, la distance de l'extrémité du pied gauche de l'homme, à l'angle de la première maison du fond, est de vingt-neuf millimètres. Dans la seconde planche, cette distance n'est que de vingt-sept millimètres.
(27) A gauche, sur le premier plan, un homme et son chien sont assaillis par des abeilles. Dans le fond, un paysage montueux.
(27) Dans la seconde planche, les deux plumes du bonnet de l'homme se rejoignent à leurs extrémités, tandis que dans la première planche, il existe entre ces extrémités une distance de trois millimètres.
Etat I sur II (édition de Nancy)
(28) Un vieux paysan vu de trois quarts tenant de la main gauche un panier mou et, de la droite, un bâton, à l'aide duquel il soutient sa marche. A droite, un viel arbre mort ; à gauche, un rocher garni de quelques arbres, à l'extrémité duquel broute une chèvre. Ce rocher domine la mer, sur laquelle on voit une petite barque.
copie.
(28) Dans la première planche, une petite branche, à la droite du haut, s'étend jusqu'à deux millimètres environ du trait carré. Dans la seconde planche, l'arbre est traité différemment. Le feuiilage est plus ramassé et la branche la plus élevée est distante du trait carré de trois millimètres.
(29) A gauche, un paysan assis au pied d'un rocher est occupé à se déchausser. A droite, un âne vu par derrière. Dans le fond, une colline boisée traversée par une route bordée de maisons, à gauche.
(29) Le petit arbre qui sort du rocher, au dessus de la tête de l'homme est traité d'une manière différente dans la seconde planche. La partie du rocher qui se trouve coupée par le trait carré du haut a seize millimètres et demi dans la première planche et quinze millimètres et demi dans la seconde.
édition de Nancy, état II sur II
(30) A gauche, un paysan accroupis sous un arbre dont on n'aperçoit que le tronc, satisfait un besoin naturel. Plus loin, un cheval en pâture, non loin d'une ruine.
(30) La seconde planche ne présente pas la marge blanche, de quatre millimètres par le bas et de deux millimètres en haut, qu'on remarque dans la première.
Etat I sur II (édition de Nancy)
(31) A droite, un vieux pâtre, près d'un arbre, joue du flageolet en se courbant sur son bâton. Son chien est à ses pieds. Au milieu, deux chèvres et trois moutons ; à gauche, un mouton dont on ne voit qu'une partie. Dans le fond, une colline surmontée d'un château auquel on parvient par un chemin creux.
(31) Le trait carré, qui manque au côté droit de l'estampe dans la première planche, est parfaitement exprimé dans la seconde. La queue de la chèvre qui broute se détache, par le bas, dans la première planche, tandis que dans la seconde, elle touche la jambe de l'animal. Enfin, la corne de cette chèvre rencontre l'oreille du mouton dans la seconde planche, tandis qu'elle ne la touche pas dans la première.
(32) Deux figures grotesques d'hommes dansants. Le personnage, à gauche, joue du tambour de basque, et celui de droite du flageolet ; ce dernier a les pieds nus et porte ses souliers attachés à sa ceinture, derrière son dos.
(32) Dans la première planche, le pied de gauche de la figure, à droite, est à un millimètre de la marque du cuivre ; il est à sept millimètres dans la seconde.
(33) Deux figures grotesques ; un homme et une femme. L'homme est à droite, regardant à gauche en jouant de la mandoline devant une femme regardant à droite.
(33) Dans la première planche, le coude de la femme est à deux millimètres du trait carré ; dans la seconde, il est tout au plus à un demi millimètre. En outre, le pied de la femme touche le trait carré dans la première planche, et, dans la seconde, il est à plus de deux millimètres.
(34) Deux Pantalons, tournés dos à dos, se regardant en dansant. Ils ont les jambes entièrement nues et sans aucun ornement. Celui de droite fait un geste obscène.
édition de Florence, état unique.
(34) Dans la seconde planche, il y a environ un millimètre que dans la première entre le trait carré, à droite, et la marque du cuivre.
(35) Deux Pantalons, l'un vu de profil et l'autre de trois quarts, dansent en se regardant. L'un et l'autre portent au-dessus de la cheville une espèce d'anneau formé de gros grains.
édition de Florence, état unique.
(35) Dans la première planche, le pied du Pantalon de droite touche presque le trait carré ; dans la seconde planche, il y a un millimètre de distance.
(36) Un malade est assis au pied d'un rocher, et regarde un hospice,vers lequel il fait une indication de la main droite. Plusieurs autres malades et un religieux sont au milieu et à gauche de la composition.
copie.
(36) Dans la première planche, la partie la plus avancée des plantes qui se trouvent sur le rocher, à la droite du haut, est distante du trait carré, à droite, de dix-neuf millimètres ; tandis que dans la seconde cette distance est de ving millimètres et demi.
édition de Nancy état I sur II
(37) Au premier plan, à gauche, on voit un paysan portant une hotte sur son épaule gauche à l'aide d'un bâton ; de la main droite, il tient un pot à vinaigre.
(37) Dans la seconde planche, les plumes du bonnet de l'homme qui est à l'angle gauche de la table, dans le fond, touchent les feuilles de l'arbre. Dans la première planche, il y a une distance de deux millimètres à l'endroit indiqué.
(38) A droite, sur le premier plan, un officier, vu de profil et marchant à gauche, fait une indication de la main droite qui tient un bâton. Plus loin, des troupes en marche descendent une colline. Dans le fond, à gauche, une ville en flammes.
Copie.
(38) Dans la première planche, l'aigrette de l'officier est distante du trait carré de deux millimètres. Dans la seconde planche, cette distance est à peine d'un quart de millimètre.
édition de Nancy état I sur II.
édition de Nancy état I sur II.
(39) Au milieu, un officier à cheval galoppe vers la droite en tenant de la main gauche un bâton de commandement. A gauche, dans le lointain, une ville fortifiée baâtie sur une colline, au pied de laquelle se livre une bataille.
Copie inversée.
(39) Dans la première planche, on voit à peine le fouet du petit homme qui conduit les chevaux tirant le premier canon, à droite, dans le fond, près de la terrasse du premier plan. Dans la seconde planche, ce fouet passe au dessus de la tête du conducteur.
(40) Sur le premier plan, un enseigne est vu par derrière, élevant au-dessus de sa tête un étendard aux armes de Médicis qu'il tient de la main droite. Le lointain représente une bataille.
(40) Dans la première planche, le talon gauche de l'enseigne est à trois millimètres de la marque inférieure du cuivre. Dans la seconde planche, il y a cinq millimètres et demi entre le talon et le trait carré.
(41) Cette estampe représente un souvenir des combats de gladiateurs. Dans un amphithéâtre en ruines, dont les gradins sont vides, on aperçoit, au premier plan, un soldat désarmé qui lève les mains vers le ciel. On voit dans l'amphithéâtre, divers groupes de combattants.
Copie.
(41) Dans la première planche, l'homme assis à droite auquel un soldat enfonce une épée dans le dos, est couvert de son armure. Dans la seconde planche, il est nu jusqu'à la ceinture.
(42) Vue d'une place publique animée d'un grand nombre de personnages et au milieu de laquelle s'élève une statue équestre. Sur le premier plan, à gauche, est un vieux mendiant appuyé sur son bâton et tenant son chapeau à la main.
Copie.
(42) Dans la première planche, onvoit, au delà du trait carré, une marge de plus d' un millimètre en tous sens. Dans la seconde planche, cette marge est tout au plus d'un demi millimètre.
(43) Vue d'un feu d'artifice tiré sur l'arno, entre deux ponts, et qui rappelle une partie de la composition de l'Eventail décrite ci-dessus n° 617. Les ponts et les quais sont couverts d'une multitude de spectateurs.
Copie.
(43) Dans la première planche, le sabre d'un des personnages, sur le premier plan, à gauche, touche presque la jambe d'un personnage vêtu à la turque. Dans la seconde planche, la distance est de plus d'un millimètre. La petite marge blanche qui est au delà du trait carré, dans la première planche, a de un à deux millimètres ; tandis qu'elle n'a partout qu'un millimètre dans la seconde.
(44) Sur une place publique, au fond de laquelle on aperçoit, à droite, une espèce de clocher, et, à gauche, une statue équestre. On voit une troupe de cavaliers tournant autour d'un piédestal surmonté d'un drapeau et entouré de nombreux spectateurs. A gauche, sur le premier plan, est un gentilhomme vu par derrière et qui occupe toute la hauteur de l'estampe. Il fait une indication de la main droite. - Balduccini donne, ainsi qu'il suit le sujet de cette pièce : I tributti della cita, terre, e castelli che s'offeriscono al ganduca nella festa di san Giovanni.
Etat unique (édition de Florence)
Copie.
(44) Dans la première planche, on voit partout, au delà du trait carré, une marge de deux millimètres, cette parge a tout au plus un millimètre dans la seconde planche.
(45) Vue d'une place publique, animée d'une multitude de personnages. A droite, est une église précédée d'un campanile surmonté d'un drapeau aux armes des Médicis. A gauche, sur le premier plan, un gentilhomme, vu de profil, regarde vers la place, la main droite appuyée sur sa hanche. Le fond est terminé par des collines nues.
Copie.
(45) Dans la première planche, le collet de l'homme de gauche, est à quatre millimètres du trait carré. Dans la seconde, cette distance est de cinq millimètres.
(46) Vue d'une course de chars sur une place publique. Cette course, qu'on appelle, en Italie, Palio delle carrette, s'exécute autour d'une barrière disposée horizontalement et terminée par deux bornes. Celle de droite, qui sert de but, est ornée du Palio, morceau d'étoffe destiné au vainqueur. Autour de la place, on voit un grand nombre de personages. A gauhe, sur le premier plan, un jeune homme couvert d'un manteau et les mains jointes, regarde la course.
Copie.
(46) Dans la première planche, on voit partout au delà du trait carré une marge de deux à trois millimètres. Dans la seconde planche cette marge n'existe pas.
édition de Nancy état I sur II
(47) Vue de la place del Prato, à Florence, dans laquelle s'exécute la course de chevaux appelée : La Scapatta de Barberi al Palio. De tous côtés on voit une foule de spectateurs à pied, à cheval ou en carosse.
Copie.
(47) Dans la première planche, la marge, à droite, mesurée à l'angle du haut, a plus de quatre millimètres, et de l'autre côté, il y a deux millimètres de marge. Dans la seconde planche, il n'y a partout qu'un millimètres.
(48) Vue d'une joûte ou fête dans une grande place, sur laquelle a été établi un champs clos rectangulaire. En avant, et sur le premier plan, un homme vu de face bat du tambour. Le fond se termine par des monuments somptueux.
Copie.
(48) Dans la seconde planche, l'épée de l'homme battant du tambour cache entièrement la queue d'un cheval monté par un gentilhomme qu'on aperçoit entre les jambes du tambour. Dans la première planche, la queue du cheval dépasse l'épée.
Etat I/II édition de Nancy.
Il est remfermé dans un cartouche armorié en haut, et surmonté d'une couronne de comte. A droite, et à l'extérieur du cartouche, un homme enveloppé dans son manteau. A gauche, et aussi à l'extérieur, une femme portant un panier. Dans le haut, deux amours, assis sur des chapiteaux, tiennent une guirlande de fleurs. Au dessous de la couronne de comte, sont les armes du dédicataire enfermées dans un petit cartouche dont les draperies descendent jusque à l'inscription qui est ainsi conçue : LES FANTAISIES | De Noble I. Callot. Mises en lumière par ISRAEL son amy : | Et dediees | A. Monseigneur IEAN LOUIS | de BEAUFREMONT. Comte de | Randan Baron du Luguet. | 1635. - On lit en dessous du cartouche : Cum Privilegie Reg. Israel excu.
On connaît deux états de ce titre :
I. Avant toute lettre et avant les armes du dédicataire dans le cartouche supérieur. - Très rare.
II. C'est celui qui vient d'être décrit.
Il est vraisemblable que les états décrits ne sont pas les seuls. Comme on rencontre des épreuves du titre avant toute lettre, il est probable qu'il en existe aussi des épreuves avant l'excudit d'Israël. Toutefois, nous n'en avons jamais vu de telles dans les collections les plus riches, et nous n'avons même rencontré qu'une seule épreuve du titre avant la lettre.
(1) L'homme à droite est vu de profil, regardant à gauche. Il est coiffé d'un chapeau à plumes. De la main droite, qui sort de son manteau, il fait une indiquation en avant. L'homme à gauche est vu de face, envrloppé dans son manteau, couvert d'un chapeau à larges plumes frisées. La femme du milieu est vue par derrière ; sa tête est nue et surmontée d'une aigrette ; elle relève sa robe de la main droite et l'on ne voit pas ses mains.
(2) L'homme à droite est vu de profil, regardant à gauche. Ses deux bras sont l'un sur l'autre. Sa main droite est à la hauteur de la ceinture. Il est coiffé d'un petit chapeau très haut de forme, à petits bords, et surmonté d'une aigrette. L'homme à gauche est vu de profil, dirigé à droite, enveloppé dans une espèce de paletot, dont les manches sont pendantes. Il porte le pied gauche en avant. La plume de son bonnet est relevée au dessus de sa tête. La femme du milieu est vue de trois quarts, dirigée à gauche. De la main gauche, elle fait une indication en avant.
(3) Une femme pince de la guitare entre deux hommes. Celui d droite, dirigé à gauche, la regarde. Celui de gauche est vu de face.
(4) Une femme est vue de face entr deux hommes. Sa main gauche est appuyée sur sa hanche, et ,de la droite, elle fait une indication vers la gauche. L'homme à droite est vu par le dos et fait une indication à gauche. Celui de gauche porte son manteau enroulé autour de son corps, de manière à découvrir son bras droit.
(5) Trois figures d'hommes.. Celui de gauche est vu par derrière. Les ombres portées des personnages sont dirigées à gauche.
(6) L'homme à droite est dirigé à gauche, vu de trois quarts. Son manteau est rejetté sur l'épaule droite, et son épée touche la terre. De la main gauche, il fait une indication en avant. L'homme à gauche, vu de face; est couvert d'un manteau à manches flottantes, dont il s'enveloppe en rejettant un des coins sur son épaule droite. Au milieu, la femme tient ses mains sur ses hanches.
(7) A droite, un homme, vu de face, sans manteau, appuie sa main droite sur une canne et sa gauche sur sa hanche. A gauche l'homme est vu de profil, dirigé à droite, sans manteau. Sa main droite repose sur sa hanche. Au milieu, une femme, t^ete nue, avec une robe longue.
(8) A droite, un homme, vu par derrière, couvert d'un manteau à manches flottantes fendu en plein milieu du dos. A gauche, un homme, vu de trois quarts, faisant une indication de la main gauche. A milieu, une femme, tête nue, dont la robe est retroussée, fait une indication de la main gauche.
(9) L'homme à droite est vêtu d'une pelisse garnie de fourrure par le bas. Il est vu de profil et dirigé à gauche. L'homme de gauche est vu par derrière, tenant les mains derrière le dos ; sa pelisse est également garnie de fourrures. Au milieu, est une femme, tenant les deux mains l'une sur l'autre, appuyées sur son ventre.
(10) A droite, un homme, coiffé d'une espèce de casquette, enveloppé d'un manteau d'où sort son bras gauche qu'il tient derrière le dos. A gauche qu'il tient derrière le dos. A gauche, un jeune homme, vu de profil, portant un fusil sur son épaule droite, et tenant de la main gauche un vidercome [sorte de choppe] que vient remplir, en partie, une femme placée au milieu, et qui tient une bouteille à large ventre.
(11) L'homme à droite, est vu de profil, dirigé à gauche. Ses mains sont cachées sous son manteau. Il est armé d'un sabre dont le fourreau dépasse de son manteau. Les mêmes indications s'appliquent à l'homme de gauche, avec cette différence qu'il est vu de face. La femme du milieu porte sur son épaule droite un long manteau dont les plis traînent à terre. Elle est vue de face, la tête couverte d'un chapeau à plumes. Sa main gauche est appuyée sur sa hanche.
(12) L'homme à droite est vu de face. Il tient sa main gauche sur sa poitrine. L'homme de gauche est vu de profil, dirigé à droite. Au milieu, la femme est vue de face ; sa main gauche est étendue sur son ventre, et la droite repose sur sa hanche.
(13) A droite, une femme portant un panier sous son bras droit. Au milieu, une femme, vue de face, portant un enfant sur son bras droit. A gauche, une vielle femme, portant une hotte, tient un bâton à la main gauche.
On connaît quatre états de cette pièce :
I. On lit, à gauche : I. Callot in. f.
II. A la suite de cette inscription on lit : Cum Privile. Reg. Israel excudit
III. Les mots ajutés dans le second état ont été remplacés par : I. silvestre ex. cum privi. Regis.
IV. On lit le n°13 à la suite du mot Regis.
état IV sur IV